mercredi 3 février 2010

No one mourns the Wicked

Comme vous l'avez sûrement réalisé, je suis dans une passe très musical.
Non, pas celle-là.

J'ai toujours eu un gros gros faible pour les comédies musicales, qui m'ont longtemps rendues autiste. 
En fait, un univers qui fourni à la fois des armes littéraro/scénaristiques, musicales et visuelles permet à l'imaginaire de faire tout et n'importe quoi.



Ma plus récente découverte est bien entendu Wicked, réécriture du magicien d'Oz du point de vue de la méchante sorcière de l'ouest, qui est verte. J'ai trouvé le parti pris assez énorme pour m'y intéresser et puis, Joel Grey, on ne le répétera jamais assez, c'est un gage de qualité.

Joel Grey c'est, dans le désordre, le Maître de cérémonie de Cabaret, ici, le magicien d'Oz et l'un des meilleurs méchants de Buffy (et le père de Jennifer Grey, actrice principale au vilain nez de Dirty Dancing).

En gros Wicked raconte comment la vilaine sorcière de l'ouest est devenue vilaine sorcière de l'ouest. Comment elle est miraculeusement devenue amie avec la miroitante G(a)linda (future gentille sorcière du Nord), sorte de superstar de leur université. La bataille autour du jeune prince fringant Fiyero (Adam Garcia... ADAM GARCIA !)(oui, il faut toujours un prince, toujours). Et comment, Elphaba (wickedwitchofthewest) découvre que le magicien d'Oz est un peu un imposteur (et qu'il fait du mal aux animaux) et qu'elle décide de lui niquer la gueule, alors que Glinda, préférant la voie de son ambition la laissera quelque peu tomber (enfin s'envoler sur son balai en l'occurrence). C'est le moment de la chanson culte Defying Gravity (à écouter en version du premier cast par Idina Menzel).

Les clins d'oeils au magicien d'Oz sont légions et ce n'est pas du tout le même niais qui est utilisé. 

[Adam Garcia !!!]

Jusqu'ici assez frileuse concernant les histoires de sorcières, malgré le fait d'avoir grandi dans une maison qui en était remplie. Suspendues à des fils, la plupart avaient le choix  dans le tournoiement, et il y en a une qui ne supportait pas la présence des étrangers, leur tournant systématiquement le dos.

Je me suis toujours méfié des sorcières, sans doute parce que j'y croyais beaucoup plus qu'aux Vampires.

Pendant longtemps je me suis éloignée de la fenêtre de ma chambre le plus possible, persuadée d'avoir vu la sorcière du magicien d'Oz et son grand nez qui me fixait, et ça me fait bizarre, de m'identifier à the WWW qui m'a tant terrorrifiée étant gamine.

Il y a ce côté girl power de la sorcière, représentant tout le mal et tout le bien, toute cette énergie purement féminine (n'apparaissant que chez de très rares garçons, assez... sensibles)(non pas forcément gay) qui peut être dévastatrice ou bienfaitrice. Et si vous voulez savoir ? Oui les sorcières existent, dans ma famille, la plupart des femmes en sont. Y'a qu'à voir le cellier de Mémé. Et elles connaissent tous le grand secret du "mais comment le monde tourne ?" et moi aussi. C'est pas compliqué :

Le monde est en fait dirigé par des filles qui se font la guerre en silence.

[Et c'est pas forcément la blonde qui gagne à la fin]





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