jeudi 29 décembre 2011

Silver screen

Cette année, je n'ai vu que de bien belles merdes. Hormis le top 5, peu de films de 2011 sont vraiment mémorables et resteront. 
Restless est le film qui m'a le plus touchée, un #1 purement subjectif. Tout comme Le Havre, que j'ai plus aimé comme hommage à une ville qui m'a beaucoup apporté (haïe par les gens qui ne savent pas) plutôt que comme objet cinématographique. Fright night m'a clairement fait le plus rire. Killing Bono mérite le détour même s'il est boursoufflé de défauts un peu gênants. Shame m'a mis très mal à l'aise. J'ai failli défaillir devant Melancholia. La SF a été décevante. Les superhéros omniprésents. Thor et Captain America ont eu beaucoup d'influence, à tel point que je compte les nuits jusqu'à The Avengers. Mention homo-érotisme et antiquité pour L'Aigle de la 9ème légion, deux ingrédients qui fonctionnent à chaque fois avec moi (sauf si c'est réalisé par Oliver Stone).

  1.  Restless
  2. Polisse 
  3. Le Havre
  4. This must be the place
  5. Melancholia
  6. Shame
  7. Fright night
  8. 50/50
  9. Killing Bono
  10. Black Swan 
  11. Drive
  12. Thor
  13. Harry Potter et les Reliques de la mort II
  14. Intouchables
  15. L’aigle de la 9eme légion
  16. Minuit à Paris
  17. Même la pluie
  18. The green hornet
  19. Twilight 4
  20. Time out
  21. X-men : le commencement
  22. Mission impossible : ghost protocol
  23. Captain America
  24. Tron legacy
  25. Les marches du pouvoir
  26. Un monstre à Paris
  27. Mon pire cauchemar
  28. Largo winch II
  29. Sucker Punch
  30. I am number 4 
 


    vendredi 23 décembre 2011

    That time of year

    What the fuck did you do this year, Johnson ?

    Elle a commencé avec des lunettes. Et mon diplôme de M2. 
    Dans les épisodes précédents de fin 2010, j'étais au chômage depuis deux mois (enfin : un novembre Fall in Live et un décembre de noël). Et puis 2011 est venu et le travail non plus. 

    Il a fallu attendre mars pour décrocher un job, ce qui m'a laissé tout le loisir de sacrifier les 15 premiers jours de janvier à ma couette normande, entre maladie terrassante et deuil du chat impossible à faire.

    En février, j'ai commencé à déprimer parce que j'étais au chômage, mais j'ai été très occupée quand même : j'ai tout archivé mon chez moi, et y avait du boulot. J'ai tout archivé (ou presque) mes vieux blogs, et pareil. 
    Entre deux cartons, j'ai cherché du boulot, on m'en a pas donné, j'ai eu des "mouis peut-être" qui ont duré 3 semaines, j'ai passé toutes les épreuves jusqu'à la ligne d'arrivée où on me disait "ah non c'est vrai t'es trop jeune : tu rentres pas.".

    Gros gros moment d'introspection donc, et de LOL emploi. 
    J'ai commencé comme tout le monde, par un job tout pourri de lectrice/correctrice où on me demandait de rien corriger parce que ça faisait perdre du temps à tout le monde. Le monde kafkaïen du travail en entreprise dans la gueule, j'en prenais pour 4 mois.

    4 mois d'enfer sur Terre qui m'ont donné assez de force pour prendre mes jambes à mon cou. 4 mois où je rentrais tous les soirs en métro sans m'apercevoir que les larmes coulaient toutes seules.

    4 mois d'enfer dont j'ai essayé de parler, mais sans succès. Face à des "et nous alors ? Qu'est-ce qu'on devrait dire", aucun dialogue n'est possible.

    4 mois d'enfer qui ont commencé avec un diagnostic, presque entre deux portes. Un coup de massue qui a envoyé voler toute ma jolie introspection du début d'année. J'étais quelqu'un d'autre - ou plutôt : on me confrontait à moi.

    En avril pourtant, une cohabitation de quelques jours et un passage ensoleillé me permet de tenir jusqu'au bout. 

    En mai c'est le blog de l'hormone qui démarre sur les chapeaux de roue et qui n'en finit pas de grimper depuis (ou presque). Que de réjouissances dans ce lieu de célébration, mes amis. Si vous ne connaissez pas, je vous le conseille. C'est encore mieux qu'ici. J'y chouine moins.

    Il faudra tenir jusqu'aux Solidays, au lendemain d'une crise profonde, forte, qui m'a laissée bleuie, jaunie, meurtrie. Remonter la pente. Assumer. Puis ne plus assumer du tout. Faire marche arrière. Laisser quelques pots cassés. 

    Et se casser soi-même. A la fin du contrat. La libération. Prague. Béatitude. Joie. Bien être. Bière à 2€. 

    Avant un retour à la réalité du mois de septembre en mode "ma soeur accouche à la première heure de mon premier jour de mon nouveau job". Un bébé Zules. Ca tombe bien, j'aime bien les garçons. 

    Et, à part un nouveau changement de poste en octobre - mais dans le même couloir, ce fut le long tunnel jusqu'à décembre, qui se poursuivra jusqu'à mars de l'année prochaine. 

    Quelques highlights en novembre. Les mêmes que toujours - amis, concerts, tête qui tourne et talons qui tremblent.

    Une année qui a été bien longue. Insignifiante. Oubliable. Une année qu'il fallait vivre. Le chômage, le premier boulot, le premier vrai job, tout ça condensé en 12 mois. On peut dire que je continue à tout faire vite et plutôt bien. 

    J'ai bien envie d'exploser en vol à la fin de mon contrat. De faire quelque chose de fou que personne n'attendra. Mais ça, seul l'avenir nous le dira...


    mercredi 21 décembre 2011

    You and your heavy heart

    Envie de secouer très fort la tête de gauche à droite et de refuser tout ce que la vie compte me balancer de plus. 

    Je me suis longtemps auto-molestée par ce que je pleurais trop facilement. Je viens de comprendre, qu'en fait, à force de retenir les émotions, je suis brisée de l'intérieur. 

    Je ne réagis plus violemment quand on me déçoit. Je ne réagis plus à rien. Je me suis faussement blindée. Ce ne sont pas les agressions extérieures que j'empêche d'entrer mais les milliers d'émotions intérieures que j'empêche de sortir. 

    Je suis affolée. Tous les jours. Sur un fil. Constamment. Je ne dis rien. Je ne dis rien et quand je me demande "et de toute façon à qui le dirais-tu ?" je m'aperçois qu'il n'y a jamais grand monde, autour. 

    Je suis la solitude et le malheur incarné. Et, en écrivant ces lignes, je sais qu'elles seront interprétées comme mélodramatique. C'est juste ma réalité : je vis avec.

    Je me prends des shoot de bonheur de temps en temps, factices, temporaires, bien imités mais pas suffisants, juste pour voir comment ça fait.

    Je suis admirative des gens heureux comme je suis admirative des gens en couple comme je suis admirative des gens qui arrivent à faire ce dont je me sens incapable.

    Travailler sur un livre dont le personnage principal est autiste m'a rappelé, qu'une fois de plus, moi qui ne le suis pas, je devrais pouvoir regarder les autres dans les yeux.
    J'en suis toujours incapable. Si, maintenant, j'affronte le regard des autres, je ne le fais jamais vraiment. Ou je ne tiens pas très longtemps. Agripper mon regard à un autre est beaucoup trop intime pour moi. Vous vous imaginez aisément dans quel état je suis quand on m'empoigne à pleins bras alors que je n'ai pas d'alcool dans le sang. 

    Je crois qu'en m'éduquant on a trop fait rentrer dans ma tête que le contact physique était un passage obligé. J'en fais une réaction limite allergique. "Fais la bise aux gens" "fais un câlin" "donne la main", tant de choses qui étaient un supplice pour moi et que j'ai arrêtées dès que j'ai pu. 

    Je me retrouve coupée du monde et d'un sens. Je ne touche plus. On ne me touche plus. Au sens propre comme au figuré.

    Une seule exception à ça : ma grand-mère, qui ne m'a jamais obligée à la serrer dans mes bras, qui m'a toujours laissée venir à elle. Cette grand-mère que je perds à petit feu comme on perd son dernier lien avec l'humanité. 

    Alors oui, j'ai envie de stopper le temps, de me planquer sous ma couette et d'attendre le Déluge. 
    Si j'étais croyante, ce serait le moment idéal pour prier. 
    Mais même pas.

    Après l'année dernière, j'ai peur que ce coup du sort étouffe la dernière étincelle en moi, me transforme en reine des glaces à tout jamais. Ou du moins, pour le temps qu'il me reste.

    mardi 13 décembre 2011

    Indiscretion is worth a try

    Les garçons ont toujours réagi de manière totalement disproportionnée à l'annonce de mon prénom. 

    Il n'a rien d'inhabituel, ni d'original, ni de spécialement moche ou de particulièrement joli.

    Mais nous sommes à l'ère des internets où on connait une personne avant de savoir son prénom. 

    Le mien fait l'effet d'une bombe. 

    Je ne sais pas pourquoi, et les garçons n'ont pas assez de mémoire et d'imagination pour me dire comment ils m'auraient appelé avant de l'apprendre.

    Une ou deux fois, j'ai compris. 

    C'était le prénom que portait une autre - quelqu'une faisant partie de leurs vies. Un souvenir qu'ils auraient aimé voir à nouveau, réincarné.

    Je me souviens de cet auteur, sur l'un de mes premiers salons du livre. Peu de gens le calculaient. Il était du cru. De cette province où aucun autre n'avait voulu s'aventurer, du coup la chaise vacante, là, c'était pour lui. 

    Il était entre deux âges, plus jeune que vieux, mais moi, j'avais 17 ans, et je n'étais pas sérieuse. Je n'adressais la parole aux trentenaires que par mégarde ou parce qu'ils avaient bien pris soin de dissimuler leur âge réel - je réagissais aux âges des garçons comme ils réagissent à mon prénom. Il était châtain clair. Pas assez blond pour éveiller un intérêt que son imperméable, sa taille moyenne, ses lunettes avaient éteint de puis longtemps. 

    Il était un peu maladroit, bégayant, ému. Je sentais sous son crâne, son cerveau brûlant à force d'imaginer qui je pouvais bien être. 

    Jusqu'ici il savait une poignée de choses sur moi : j'étais très, voire trop jeune pour faire ça - tenir un stand à moi toute seule, j'étais sévère mais juste avec les flopées de gamins qui dévastaient les quelques mètres carrés laissés sous ma garde, j'avais des cheveux très longs - c'était avant l'épisode du "je vous coupe juste les pointes (sur 15 cm)" -, un sourire de Daria et une robe de princesse.

    Dès qu'il a su mon prénom, il a voulu savoir beaucoup de choses. D'autres choses.

    Il a su mon prénom parce que j'ai eu pitié et que je lui ai fait dédicacer le livre qu'on m'avait offert en SP. 
    J'ai toujours ce livre. Je me souviens que la dédicace est gênante. Car personnelle. Personnelle pour une autre. Pour cette autre qui a le même prénom que moi et qui a ravivé en lui des souvenirs auxquels je ne pouvais prétendre. Cet auteur m'a laissé une impression dérangeante - surtout quand il m'a rattrapé par le bras pour m'empêcher d'aller ranger des livres et que je discute encore avec lui - surtout quand il a oublié son parapluie exprès pour revenir une fois sa séance de dédicace terminée - surtout quand j'ai lu deux-ou-trois extraits de son bouquin avant de le ranger à tout jamais dans l'Enfer de ma bibliothèque.

    Une dédicace se doit d'être impersonnelle. Comme celle de ce Goncourt dans une librairie du Havre : à la chaîne. Comme celles sur mes étagères. Celles de C., de X., de T., de W. ...toutes des gribouillis qui ne veulent rien dire, car c'était le moment qui importait. Je pourrais les décrire à la perfection, toujours aujourd'hui, mais j'ai besoin de ce bout de papier comme déclencheur du souvenir. Aucun d'entre eux ne m'a demandé mon prénom, et c'est bien mieux comme ça. 

    Ce matin, je passais une commande à un de mes groupes préférés, un groupe capable de faire ça.
    (Oui, moi j'aime des groupes assez cool pour leur passer commande directement.)

     ...et je m'aperçois de ce texte, dans la catégorie "about us" :

    "2. We will be happy – flattered! – to sign one item per order for you. Just let us know during checkout what you want us to sign, and if you want any kind of special message. If you say you want us to sign something, but you don't tell us to address it to you, we will just sign our names. VERY IMPERSONAL. But maybe that's what you want."

    En gros, ils seraient heureux - flattés !- de signer un élément de ma commande (ils sont THAT cool) et précisent que si MOI je précise rien ils signeront juste de leurs noms et que c'est vraiment impersonnel mais qu'après tout c'est ptet ce que je veux (THAT cool). 

    Me voilà donc à me creuser devant mon écran, turlupinée par cette mise en situation du groupe qui a ton nom (puisque tu as passé commande) et qui te demande de trouver un truc pas impersonnel alors que toi, t'es persuadée qu'il faut que ça soit impersonnel mais qu'en même temps laisser passer ça serait limite un insulte. 

    Du coup, je crois que je vais me retrouver avec un t-shirt de chat avec la pire citation imaginaire d'Oscar Wilde du monde. Rendez-vous avant le solstice d'été, quand j'aurai reçu ma commande pour découvrir ensemble s'ils sont assez THAT cool pour que je renie mes idéaux.

    vendredi 9 décembre 2011

    Love you more than those bitches before

    Une phrase vous reste en travers de la gorge et tout est déprimé.
    Ca pourrait être le thème de ma semaine.

    Je me suis surprise à sourire en entendant ma boss me hurler dessus, pas par insolence, mais par pure auto-satisfaction. Voilà au moins un truc que j'ai réussi à lui faire faire à peu près correctement.

    Je suis très forte pour deux choses dans mes relations aux autres : leur mettre la pression et m'auto-saboter. 

    J'utilise souvent l'un pour obtenir l'autre et vice versa. 

    J'irai presque jusqu'à dire que je ne fais que ça...

    En rejoignant une amie, je me suis perdue à penser que Paris ne me faisait plus rien. Et puis nous sommes entrées dans le carrousel du Louvre en pleine nuit et avons sautillé en rythme tout près de ses fondations à deux mètres des Ting Tings, et tout allait mieux.

    La musique me sauve vraiment la vie tous les jours. Comme l'oxygène les petits vieux : il me faut ma dose d'écouteurs sur les oreilles pour réussir à vivre un peu plus.

    Cette semaine j'ai compris que je me dissimulais de mieux en mieux. Mon vrai moi. Le truc noir et gluant qui passe son temps à stresser pour tout, n'importe quoi, et le reste aussi.

    Je lui ai parlé d'essayer de fumer de l'herbe pour pas devenir complétement alcoolique ou accro aux somnifères. Pour me détendre. Juste essayer. On a un peu débattu et j'ai fini par dire "tu te rends pas compte (de l'état dans lequel je suis)" et elle a répondu "non je ne me rends pas compte". 

    Et là j'ai compris : pour la première fois dans ma vie, je suis entourée par des gens qui ne me regardent pas avec un air grave quand je parle de la mort. Pour la première fois de ma vie je suis entourée par des gens qui croient que j'exagère et que je plaisante.

    C'est plutôt grisant. Ils pensent tous que je suis plus forte que faible quand le quota est plutôt au vent contraire. 

    Mais, dans le fond, les vrais savent, I'm still a little bit tower of Pisa

    Dans le fond, j'attends toujours sans trop y croire le moment où, enfin, les lumières vont s'éteindre.

    jeudi 1 décembre 2011

    Total eclipse of the heart

    Well come on, we can't go on
    Well come on, we can't go on
    Well come on, you can't go home
    The night is young
    I'm blacking out
    But it's been
    Fun
    This scene is dead / We are scientists
    L'incompétence des autres me fait me rendre compte à quel point je suis compétente. 

    Les néons de mon bureau m'arrachent les yeux. Mes écouteurs vissés H8 m'arrachent du monde. Et la grisaille, par la fenêtre m'arrache le reste.

    Je suis un zombie qui ne s'aperçoit que bien tard qu'on lui a arraché un bras et demi et une oreille. 

    Ce que j'aime ? Ce dont j'ai envie ? 

    Lire des romans young adult, passer ma vie dans des concerts, dormir profondément, trouver des infos difficiles à  trouver, sourire béatement quand un maquettiste produit une couverture brillante à partir des 3 mots et demi de mon brief. Regarder n'importe quoi avec Tom Hiddleston dedans. Ecouter n'importe quoi avec Keith Murray dedans. Ressentir des papillons pour de parfaits étrangers. Le rosé. Le champagne & all that stuff. 

    J'aime aussi quand elle m'a dit qu'elle passerait plein de soirées avec moi quand je lui ai confié que j'étais terrifiée à l'idée de me retrouver à nouveau seule. 

    J'aime les chats. J'en veux un. Petit. Minuscule. Pour qu'il reste le plus longtemps possible. 

    I got a great idea, I'm gonna wait right here

    J'aime les longs mails. Les recevoir. Y répondre. Dans ce sens. Pas dans l'autre.

    J'aime les gens qui ont la patience, de me supporter, de m'attendre, d'attendre que je réponse à leurs longs mails. 

    J'aime les tiramisu, parce qu'il y a du chocolat, de l'alcool, et de l'Italie dedans. 

    J'aime qu'un seul album me permette d'aller un peu mieux. Immédiatement.

    J'aime me dire que je ne suis plus amoureuse de personne, et que, dans le fond, je ne l'ai été ni du Watchmen, ni de cet autre avec qui je flirtouille bien gentiment depuis deux ans. Quand ils deviennent trop humain, de toute façon, les garçons ne valent plus le coup. Am I wrong ?
    J'aime ses grands yeux noirs. Ses grands cheveux noirs. Ses grandes jambes noires. J'aime quand il se met debout, les bras en croix. J'aime quand il sourit. J'aime sa silhouette dans le noir. J'aime son gros nez en gros plan. J'aime ses oreilles même si on les voit pas - à cause des grands cheveux noirs. J'aime son nombril. La pâleur de sa peau. Le fait qu'il n'ait pas de tatouage. J'aime la couleur de ses lèvres. J'aime la pousse erratique de ses poils de menton. 

    Pourtant non. Je ne l'aime pas. 

    Lui et quelques autres obsessions me donnent une raisonnette de vivre. Mon entourage me maintient la tête hors de l'eau.

    J'aime quand mon lecteur MP3 balance Total eclipse of the heart alors que je cherche mes clefs, puis la serrure, pendant 3h30, complétement saoule, en rentrant de soirée.

    J'aime n'avoir rien à foutre du regard des autres.

    J'aime attendre la neige.



    I gotta great idea
    I'm gonna wait right here
    I gotta great idea
    I'm gonna wait right here
    While everything is adding
    Up, up, up
    Everything is adding
    Up, up, up

    They're breaking both my hands
    They're breaking both my hands
    And telling me to
    Take it like a man
    And take it like a man
    Well fuck that
    I don't understand
    Said I don't understand
    So please repeat whatever you just said
    'cause nothing's making sense
    Well how'm I doing?

    The great escape / We are scientists