lundi 26 décembre 2022
Another chapter in the history of wrong guys
jeudi 8 décembre 2022
The stormy days ain't over
dimanche 23 octobre 2022
[Nola - IV] Whoever you are, I have always depended on the kindness of strangers
Ce qui m'a tant plu, à Nola, c'est de me sentir hors du temps. Aux USA mais entourée d'Histoire qui remonte à plusieurs siècles. A me faire adresser la parole dans la rue par des gens juste parce qu'il y avait un arc-en-ciel derrière nous, comme si tout le monde avait tout le temps du monde. On dirait le sud, I know.
Et quoi de plus sudiste que le bayou ? Nous sommes parties à la chasse aux alligators en prenant l'option tranquille, c'est à dire la barge tranquille par rapport aux AirBoats rugissants. Quelque part, je me disais qu'ainsi on verrait plus de tortues, d'aigrettes et autres oiseaux, et surtout, de gros crocos.
Dans notre hôtel, il y avait foultitude de brochures pour nous vendre des expéditions, excursions et autres dans les tréfonds de la Louisiane et je dois avouer que j'avais un peu peur d'avoir attiré Chick dans un traquenard quand j'avais fini par abandonner mon benchmark et opté pour l'une des compagnies.
Force est de constater qu'au final, on a eu un des guides les plus épatants (wesh, il est même cité dans le générique de La Princesse et la Grenouille)(hi, Régie, si tu passes ici).
Non content de faire venir les Gators en les appelant à la voix (et en français dans le texte !), il fait monter en flèche le taux de diabète chez eux en leur lançant des Marsmallows. C'est ainsi qu'on peut voir les bestioles tout près du bateau. C'est l'animal qui décide de venir ou non et ainsi on n'a pu voir une bonne demi douzaine d'entre eux.
Mais Regie gardait le meilleur pour la fin, dans une glacière, et non, je ne parle pas d'une bonne Coors Light mais de ce petit animal trognon qu'est un bébé alligator.
D'abord le petit-déjeuner, là-bas, la moitié des restos étaient des restos de petit déj, ouvrant à 6h et fermant à 15h, spécialisés dans les oeufs, les french toasts, les pancakes et les beignets (on y reviendra), on s'est régalé avec Chick tant les produits étaient frais, la plupart du temps bien dosés et servis avec chaleur humaine et sourire omniprésent (aaaah le paiement au pourboire !)
Pour la nourriture du midi et du soir, plus compliqué pour la végétarienne que je suis, même s'il y avait toujours au moins une option, parfois je tombais sur les énièmes pâtes sauce alfredo ou un erzatz de truc pas végé imité sans être égalé. Bien sûr, j'ai souffert du "trop salé" compensé par les boissons botomless (franchement, on devrait importer le système dans notre pays de soiffards).
Dans mes coups de coeur : le gumbo vegan, de la vraie soul food qui tient au corps, cette soupe de légumes incarne le Sud et ne saurait être imitée.
Chick n'a pas tenté la saucisse d'alligator (et je la comprends) mais a multiplié les po-boys et autres plats à base de crawfish ou encore le fameux jambalaya (plat à base de riz épicé).
Mais la vraie spécialité de Nola, ce sont les beignets servis chez Café du monde que nous n'avons malheureusement pas pu tester tant l'endroit est pris d'assaut, à la place, on a beaucoup - mais alors beaucoup - fréquenté les concurrents direct : Café Beignet, puisqu'il se trouve que notre hôtel avait des brochures offrant des café au lait (l'autre spécialité) gratuits et que je suis un gros rat.
En plus y avait des chats. Ou de la musique live.
jeudi 20 octobre 2022
[Nola - III] A Streetcar named Desire
Pour aller et venir en dehors du Vieux-Carré, il convient de prendre le plus vieux tramway du monde, non pas celui nommé "Desire" et qui n'existe plus, mais celui nommé "St Charles" et qui vous mènera du côté ouest, à travers les quartiers bourgeois bordés des attractions touristiques.
C'est une véritable plongée dans le passé où le temps s'arrête. La modernité rencontre la tradition quand nous montrons nos pass une journée sur nos smartphone à un chauffeur obligé de redémarrer manuellement son engin quand celui-ci pète littéralement un plomb.
C'est l'occasion pour nous de discuter avec des gens du cru même si on ne pige pas toujours l'accent sudiste mâtiné de créole ou cajun, c'est selon.
On se laisse porter la première fois pour parcourir Garden District, d'abord au nord de St Charles vers St Louis cemetery #3 puis au sud, vers les résidences d'Anne Rice, Lafayette Cemetery et The Rink, un centre commercial bâti sur les restes d'une patinoire, qui vaut le détour, autant pour son coffee shop paisible que pour sa librairie très bien foutue.
Au retour, c'est une autre sorte de plongée dans le passé. Il se trouve que la Nouvelle-Orléans est le domicile du musée national de la seconde guerre mondiale, c'est à dire un groupement de bâtiments immenses, capables de contenir à la fois une barge du Débarquement et des avions d'époque.
Bref, c'était intéressant, mais il faut avoir un socle de connaissance bien en place pour ne pas être complètement perdu face à la réappropriation de l'Histoire, notamment dans le film en 4D commenté par Tom Hanks qui passe une vitesse supérieure dans la réécriture et le côté "America First".
C'est toujours grâce au tramway magique que nous nous rendons au charmant parc Audubon dans le but de rejoindre le Zoo du même nom. Le parc est en fait un immense golf en plein milieu de la ville qui sert également d'abri pour oiseaux de toutes sortes et d'écrin pour un arbre multi centenaire surnommé "The Tree of life".