[Pour ceux qui ne sont pas sur le Facebook de moi]
Je crois que je n'avais jamais eu de groupe d'amies filles avant.
Je veux dire, des vraies filles, mais avec qui, pourtant, il n'y a ni concurrence, ni messes basses, ni messages sous-jacents à des conversations qui semblent badines.
C'est le première fois que je ne ressens ni pression, ni méfiance, dans mon groupe d'amies proches. Si bien qu'en fait ça fait plus d'un an que cette "stabilité" dure et que je ne m'en étais pas aperçue.
Je vis chaque jour pendue aux rumeurs des groupes qui vont passer dans mes deux festivals de l'été (à rentrer dans l'agenda du stalker heightsien : Solidays et Rock en Seine, inchallah)(et non "chinchilla" comme ce correcteur orthographique le propose avec facétie) et je m'aperçois que question accompagnants c'est le même programme que l'été dernier. Les mêmes joueurs jouent encore.
Le fait que ma vie personnelle se passe bien, que le drama ait cessé - ou presque - est soit dû à ces trouvailles relationnelles soit au fait que ma vie professionnelle soit totalement anarchique et concentrationiste légèrement abusée dans la proportion "masse de travail / horaires de boulot". Pour compenser, mon esprit s'est vite calmé et est devenu beaucoup plus détendu, beaucoup moins exigeant, relax avec mes amies.
Pour la première fois aussi, j'ai des amis que je ne comprends absolument pas (que ce soit quand ils essayent de m'expliquer comment aller d'un point à un autre ou quand ils essayent de m'expliquer leur vie sentimentale) mais ça ne pose pas plus de problème que ça. La Heights d'avant se faisait un devoir de tout connaître du fonctionnement cérébral de sa garde rapprochée. Bizarrement, quand on laisse les gens venir à soit ils se confient plus facilement. Je découvre des trucs de ouf comme ça tous les jours.
Pour la première fois, je suis amie avec des gens assez honnêtes pour avouer (ou pas, mais je le sais) qu'ils ne comprennent pas non plus l'être humain et encore moins ses sentiments et interconnections. Je me sens moins seule.
Parce que si les amis lointains sont ceux que je mets constamment sur un piédestal, il faut reconnaître que tout le sale boulot incombe à mes amis de proximité. Ces amis qui me récupèrent après le boulot, après les rendez-vous médicaux, qui me supportent pendant mes cuites, mes crises et mes jours de fronçage de sourcils.
Quelque part, je me dis que les amis qui habitent loin ou qui habitent près mais que je ne vois jamais - ce qui revient au même, ont une amitié de luxe. Je suis tellement contente de les voir que je leur épargne ce que les autres ont pris dans la gueule. Quand je ne les vois pas, je prends le temps, un temps que je n'ai pas, un temps privilégié pour leur écrire, leur faire signe, même de loin, je suis plus présente pour eux en étant loin que dans certaines soirées où je suis une coquille vide qui répond automatiquement.
Je vous aime tous pareil, pourtant. Et vous êtes indispensables aux trois choses que je préfère faire : voyager, festivaler et boire beaucoup. Je ne le dis pas - à part quand je bois beaucoup, mais je suis reconnaissante. Loin ou près, je reçois énormément. Et si ma solitude me manque c'est que ça faisait un paquet d'année que je ne m'étais pas sentie aussi peu seule. Et c'est bien.
Alors merci.
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