Je pense que si j'avais couché avec ce garçon, je serai moi-même devenue un "connard".
Alors me voilà, allongée sur mon lit d'ado, agressée par les souvenirs de la moi de l'époque qui se répétait "nan mais si j'avais une chance d'être avec quelqu'un, je serais pas comme toutes ces filles, j'hésiterai pas, c'est trop important, c'est trop rare.". J'ai envie de lui répondre "hey ho, tu m'as vue le soir du 6 mai ? Tu as vu ce que ça fait une relation quand ça implose ?". Et j'ai envie de lui payer une bière, à la moi de l'époque, mais je sais trop bien ce qu'elle dirait "han mais tu bois, mais tu t'étais toujours promis de jamais boire ? Mais qu'est-ce qu'on est devenues ?".
On a toujours été love's bitch (but at least we're man enough to admit it). Mais là, c'est tout sauf de l'amour.
C'est réfléchir quoi répondre à un type que t'as ramassé dans la rue, dans une ville où tu vas une fois par an grand max, et que tu as embrassé entre deux po(r)tes.
Quoi répondre encore - parce qu'il s'attache le petit pansement. Trouver la diplomatie en moi pour lui expliquer que les relations à longue distance, j'ai tenté, j'y crois moyen. Ne pas céder à la facilité de lui dire "j'ai toujours le coeur complétement en charpie à cause d'un autre" parce que ce serait la porte ouverte aux "je suis pas comme ça" "laisse moi une chance" "'azy demain est un autre jour.".
Je n'ai pas envie d'argumenter mon cul. Les choses se font naturellement ou ne se font pas. Je ne me bats pas pour les garçons, je ne l'ai jamais fait, et quand un mâle me met en concurrence avec une autre de mes congénères je lui réponds "too bad" avant de tourner les talons.
Si ce n'est pas de moi qu'on a envie, mais d'une relation, avec n'importe qui, c'est un tue l'amour absolu. Je ne suis absolument pas assez lisse pour convenir à la case bien bordée de "petite amie". Je suis une timebomb émotionnelle difficile à gérer qu'il faut connaître un minimum avant d'adopter.
Je ne peux pas lui dire tout ça. Ce serait trop en dire. Je ne peux pas lui dire que j'ai senti que ça n'allait pas coller, même si oui, je l'ai senti. Je le sens toujours. J'ai un superpouvoir qui fait que je sais à peu près combien de temps je vais rester amie avec quelqu'un, et même si la date précise de ma rupture avec l'ex m'a prise au dépourvu, je savais que ça n'était pas parti pour durer.
Alors je reste froide, factuelle, calendrière, la main droite sur son agenda d'éditrice, une armure qui me donne le droit "ah non on peut pas se voir, je suis perchée, je suis dans mon but, je suis une cadre qui a beaucoup de boulot, va-t-en garçon.".
Je ne sais juste pas si demain je rencontre un garçon tout près, tout compatible, tout volontaire et engageant, je ne lui ressortirai pas le même discours. Une petite voix me dit qu'au contraire, je me jetterai dans ses bras avec peut-être un peu trop de gratitude et que je réitérerai les mêmes erreurs. Je crois qu'il n'y a pas de bonne solution.
Et surtout, je crois que l'amour existe, mais pas pour tout le monde.
Haaaa bon, tu l'as embrasséééé ????
RépondreSupprimerTiens, je me demande si je n'ai pas croisé un des autres mecs hier, celui qu'avait un air de Raphaël (le chanteur) version blonde... Il sortant les poubelles, pas très glamour ^^
On ne se souvient pas de la même soirée c'est terrorifiant. Je vois pas du tout auquel tu fais allusion et... on s'est embrassés sous ton nez la première fois.
RépondreSupprimerVa falloir redébriefer ^^
Tiens, j'ai retrouvé ce blog, je savais pas qu'il existait encore.
RépondreSupprimerSacrément collant le pansement. Gaffe à ce qu'il laisse pas de traces de colle...
[mode redébriefing ON]
Un blond, y'en avait qu'un, et c'est celui qui disait "PAULINE, vient t'assoir là" en tapotant l'assise du canapé à 20 cm de lui et en te regardant pas du tout dans les yeux.
Normal que tu t'en souvienne pas heights, t'avais la bouch... euh les yeux occupés ailleurs.
Mais à ce moment, on avait déjà perdu paupau ^^
[mode redébriefing OFF]
Heureusement que t'es là. Manque que les photos en fait !
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