lundi 28 janvier 2013

Am I lost out at sea ?


Ma vie est entrain de se transformer en chick-lit de mauvais goût, c'est pourquoi, sans doute, je vous en fais moins part qu'avant.

Sachez que je ne vis que pour mon boulot (faute d'avoir de quoi me combler dans ma sphère privée). Alors rassurez vous, je trouve toujours le temps de descendre des bouteilles de vin avec des gens très bien à peu près 15 fois par semaines (demain j'arrête), mais ce qui m'intéresse foncièrement c'est mon boulot. 

Tant et si bien que samedi, je me suis surprise à grogner après mon réveil quand j'ai réalisé qu'on était le week-end et que donc : pas boulot. 

Il y a aussi un très sale truc qui m'arrive, du genre sale sale. Du genre je peux à la fois pas en parler et en même temps tellement sale que personne veut l'entendre. Ca n'a rien à voir avec ma santé, je vais bien merci. Mais le genre de truc assez sale pour que j'appelle une amie à plus de 23h alors que ça se fait pas, ce genre de truc. 
Le genre de truc assez sale pour que j'essaie d'en parler à ma mère. A ma mère. Assez sale pour qu'elle fasse semblant de pas avoir entendu, de pas avoir compris où je voulais en venir.

J'ai vraiment très envie/besoin d'un mec. J'en rencontre beaucoup trop peu et je suis ouverte à tout conseil façon pokédex sur des nids de garçons/hétéro/célibataires/pastropconnards/entre1mètreet2.

Je me sens bien pour la première fois dans un boulot et mon cerveau fait un drôle de parallèle avec la première fois où je me suis sentie bien dans une relation et qu'on m'en a foutu à la porte un peu trop brusquement. Le choc post-traumatique est bien ancré. Je pense que si ce CDD n'aboutit pas à un CDI, je suis pas sûre de m'en relever. Mais on va tout faire pour. 

C'est surtout que je mets un peu trop mes oeufs dans le même panier, je m'apprête à emménager à 10 minutes de mon boulot, ils viennent d'engager une pote qui bossera dans le même service que moi et, si je voulais, je me taperais ce trentenaire-déjàpapa-encoremariéçaonsaitpas qui bosse dans l'immeuble.
Ca m'angoisse moyen, je profite. 

J'écoute Ed Sheeran et je me souviens que les roux peuvent avoir une âme. Ca me rabiboche avec mes préjugés.

J'en ai marre des choses sales, des choses qui tâchent. Des choses qui font que je ne vis pas vraiment dans un roman.

Je chéris toujours un peu plus les moments de légèreté et les fous rires de plus en plus rares, les amis avec qui je peux parler sans filet, qui me gratifient d'un rire et n'insistent pas quand je leur parle de la chose sale au détour d'une conversation.

Je suis tellement loin de la fille-golem sortant de sa Normandie toute de boue vêtue.
J'aurais pas envie que ça me rattrape. Pas maintenant. Pas après tout ça. 

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