[Ezra is everywhere important nowadays]
Il y a cette scène dans Trainwreck où Ezra Miller incarne à la perfection 3 de mes significant other passés. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, tant pis, et pour ceux qui l'ont vu, oui Pineapple.
Je n'avais plus ri comme ça depuis des... mois, années ? Can't remember.
Plus important, je suis super reconnaissante envers Judd Appatow d'avoir fait le feel good Johnson movie juste pour moi. C'était hyper sympa de sa part et franchement je suis pas sûre que je pourrai lui rendre la pareille un jour.
Je dirais pas que ça me redonne espoir, mais ça me fait du bien de voir qu'on peut toujours considérer qu'il y en a out there pour les messed-up kids comme je peux l'être.
Les gens choisissent toujours de ne pas creuser, de préférer l'apparence quand elle est acceptable socialement. Les gens me disent que j'ai l'air d'avoir un job génial (wrong) et que je suis quelqu'un de fort (wrong) et que j'ai eu un parcours impressionnant (wrong) que l'édition c'est fait pour moi (wrong wrong wrong) et que forcément je trouverai quelqu'un.
Non, pas "forcément". J'ai un oncle qui peut vous prouver qu'on peut rester seul 65 ans sans problème sur cette Terre.
"Oui mais bon Johnson, toi tu en as eu des expériences !" AH AH AH. (#Pineapple)(sérieux, rien que pour cette scène, regardez ce flim).
Vous savez, il y a même certains de mes amis qui ont un complexe d'infériorité par rapport à moi. Alors je vais pas balancer de noms, c'est pas le genre de la maison, mais que je m'entête à m'entourer de têtes d'endives qui sont pas capables de comprendre que je suis my own worst ennemy et qu'il y a pas besoin qu'ils s'y mettent à pieds joints, veut sans doute dire que c'est ptet moi la tête d'endive.
La meuf ni grosse ni mince, mais plus grosse que mince faut pas déconner, assez intelligente pour faire genre mais pas suffisamment pour faire autre chose, alcoolique que les autres n'assument pas "non mais tu bois pas seule" "si" "non mais t'es pas dépendante" "bah dès que ça va pas j'ai envie de boire" "non mais ça c'est normal" "ah. Vous aussi ?" "ah non. Nous non.", somehow talentueuse mais inexploitée professionnellement ou inexploitable et incapable de garder en vie ne serait-ce qu'un fucking animal de compagnie...
Voilà, Trainwreck is my new middle name.
Quelque part je sais que ça ne sera jamais vraiment autrement. Il y a un facteur chaos qui me poursuit, et je reste attachante pour une poignée d'humanoïdes parce que je tourne ça si bien en dérision que ça en devient divertissant. Et c'est pas seulement parce que le Tarot m'a dit que l'infortune était ma destinée, c'est parce que j'ai aucune base solide pour la vie et qu'il y a des choses sans lesquelles on ne peut pas voguer à pleines voiles.
Une vie pleine de gadins dans la dernière ligne droite, pleine de "presque !" et de "Too bad". Une vie meh. Une vie dispersée, éparpillée, sans queue ni tête (mais surtout sans queue à l'heure actuelle), sans personne pour la redresser, pour faire le bâton de berger (pardon avec ces métaphores, je les fais pas toutes exprès).
Parfois, au comble du désespoir, je me console en me répétant que je m'en suis toujours sortie toute seule. Mais la vérité c'est que je ne me suis jamais sortie de rien, car je n'ai jamais fait partie de rien.
Mes échecs sont tous des rejets après de vaines tentatives d'être un maillon d'un tout, d'autre chose, de quelque chose.
Merci à Judd donc de laisser croire pendant 2h que mon genre de gens a une possibilité de faire partie d'un tout. D'une boîte. D'une famille. D'un couple. Perso, je n'ai jamais réussi, mais j'étais contente de voir un ersatz de moi en action pour une fois.
Parce que la vie c'est mieux dans les films.
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