Ce qui a inspiré Notre-Dame de Paris à Hugo est une simple inscription, Anarkia, sur un des murs de la cathédrale. Il l'a traduit par "Fatalité".
Depuis que j'étais gamine, me baladant toujours avec mon exemplaire sous le bras, je voulais y aller et essayer de retrouver cette inscription comme si ma vie en dépendait (il s'avère qu'en fait c'était probablement une pure invention d'Hugo).
Je suis monomaniaque.
Ce n'est un secret pour personne. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
J'essaye d'identifier mes obsessions et les schémas associés que je répète inlassablement, histoire d'arrêter d'être malheureuse sans même l'effet de surprise qui va avec.
Quasimodo. Elphaba. Le Fantôme de l'opéra :
Bonsoir, je m'appelle Johnson et je suis persuadée d'être un monstre incompris.
Entre le premier ex qui m'a dit que j'étais tellement manipulatrice que je lui ai retourné le cerveau jusqu'à lui faire croire qu'il m'aimait.
Le second qui ne m'a carrément jamais assumée et qui ne me voyait que chez moi/nous.
Et le dernier qui a réalisé un peu trop tard mais beaucoup trop tôt ce que j'étais et qu'il n'en voulait pas...
Tous ces traumatismes ont, bien entendu, été entrecoupés par des passions à sens unique aussi déchirantes que débiles profondes, sinon ce serait encore trop simple.
Le rejet est ma véritable monomanie - et non l'amour.
Mais, pour être avec quelqu'un, il faut prendre le risque d'être rejeté.
J'ai écris tout un roman sur une fille ne supportant pas d'être seule
(au sens propre : elle avait des accès de violence à chaque fois qu'on
la laissait) où on la suivait après une rupture.
J'ai longtemps été persuadée de ne pas être aimable. Ou pas en l'état. Et le fait que le Tinman m'ait préféré quand je jouais le rôle d'une connasse sans coeur ne fait que rajouter de l'eau à mon moulin.
Il y a eu une évolution, tout de même : si au début je pensais que c'était physique (comme Quasi et Elphie), j'ai réalisé (il n'y a pas si longtemps) que ça n'était pas le cas. Je ne suis pas digne des canons actuels, mais je me conviens. Et j'ai plu à assez de garçon que j'estime pour savoir que ce n'est pas le problème.
Beaucoup de gens se demandent pourquoi je dis tout, tout le temps, ici, sur twitter, dans la vie.
Mon honnêteté est simple : c'est un avertissement aux gens qui voudraient de moi. Je leur dis clairement "je suis ça" pour ne pas qu'ils se plaignent après. Pour ne pas qu'ils se sentent manipulés. Pour ne pas qu'ils me cachent. Pour ne pas qu'ils rebroussent chemin.
L'échec avec le Tinman en est d'autant plus cuisant et insurmontable.
Ca a été le plus immense rejet de toute ma vie, parce qu'on ne se connaissait pas, et qu'il est parti dès que j'ai été moi. Parce que j'ai été moi.
Je suis bientôt au chômage d'un métier fait de rejets, autant vous dire que l'automne prochain va être fun fun fun.
C'est aussi pour ça que mes amis sont tout pour moi : ce sont ceux qui, par définition, ne m'ont pas rejetée.
Le souvenir du texto envoyé à ma meilleure amie quand je suis sortie avec le Tinman me revient régulièrement. Je ne lui ai pas dit "Ayé j'ai un copain" mais "Il veut de moi !", avec presque autant d'étonnement que cette autre amie qui pensait vraiment, quand je lui ai annoncé avoir passé la nuit avec un garçon, que je parlais d'un énième de mes amis gays.
Et quand on voit pour qui, pour quoi, pour quel idéal, pour quelle tranquillité, les gens nous rejettent... Rien ne fait sens.
Pour leur propre bien.
Pour leur image.
Pour leur passé généralement.
Comme ce sera le cas quand je dirai non au prochain qui voudra mon coeur : parce qu'on mon passé m'aura entraîné dans le cercle vicieux du rejeté rejetant. Mais moi, quand je rejette, je le fais tout de suite : être entretenue dans mon espoir est toujours ce que j'ai subi de plus cruel.
I thought I told you to breathe when you're going through a star-crossed memory, look what you've done to me...
I thought I told you to breathe when you're going through a star-crossed memory, don’t laugh when you lie to me !
It’s no wonder… we're so easy…
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