vendredi 16 août 2013

A ton of love, A ton of hate


[I lit a match in Vienna tonight, It caused the fire in New York. 
Where is my self-control?]


Une fesse sur la corniche, l'autre au-dessus de trois étages de vide, les mains alignées à mes épaules, je me dis qu'il y a aussi peu de probabilités que je m'envole que de mourir vraiment, si je tombais.

Damon, derrière, me répète pourtant en boucle :

"It really, really, really could happen / Yes, it really, really, really could happen"

Ce qui tourne dans ma tête, c'est comment j'ai pu passer de ça à ma situation du moment.

Un fureur gigantesque qui me secoue des pieds à la tête et qui étouffe mon cerveau - aidée par des hectolitres d'alcool hongrois - je ne pensais pas que le désir existait vraiment à ce niveau là.

Ca vous prend par surprise, comme si ça n'existait pas en fait, puisque tout s'arrête autour de vous, y compris votre morale ou votre discernement.

Alors voilà, j'ai piqué des sprints dans Budapest, je me suis laissée tomber de toute ma hauteur à plusieurs carrefours, au milieu de la route, les bras en croix, et puis j'ai fini là. Sur le rebord de la fenêtre.

4 grammes dans le sang et un équilibre plus que précaire.

Ruminant comme un lion en cage. Un peu jalouse du couple d'à côté. Un peu contente pour eux aussi. Dans le doute : remettre du Blur. Fort. Fort fort.

Si je pouvais me noyer dans du vin, la mort serait moins brutale.

Le pire, je crois, c'est de ne rien ressentir : aucune honte, aucun dégoût de soi. Car les sentiments sont éteints, depuis ce jour où.

Il paraît que c'est un super pouvoir des vampires, un de plus que je me coltine.

J'ai les yeux noirs à l'aéroport et l'écume aux yeux.

Je veux, je veux, je veux.

Les sentiments se réveillent dans la mauvaise direction. Je ne veux pas passer à côté de. Sans réaliser tout de suite qu'il n'y a rien à côté de quoi passer.

Il me faudra encore deux longs jours (et combien de grammes) pour ouvrir les yeux, descendre du nuage à la station "Highway to hell" et retrouver un semblant de choc quant à mon comportement.

Heureusement, comme toujours, je suis bien entourée.

Je sais juste, maintenant, qu'en plus de ne plus avoir confiance en la totalité de l'humanité masculine, je n'aurai plus jamais confiance en moi.

Car quand j'ai confiance en moi plus rien ne m'arrête, je suis Heights "Bad Gremlin" Johnson, et tout ce que je veux, je l'obtiens.

J'ai tellement appris - sans ironie - que je crois que je ne le regretterai jamais.

Un événement à part dans un lieu à part. Une connexion réelle seulement possible à ce moment dans ce contexte.

Maintenant que j'ai foutu ma tête dans le seau de la réalité glacée, je suis redevenue Heights "IceQueen" Johnson.

Vous pouvez reprendre une activité normale, je me charge de m'auto-faire les gros yeux.



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