mercredi 5 septembre 2012

Maybe we could find new ways to fall apart

[Si je devais avoir un gourou ce serait Mark Foster, pas Oscar Wilde]
[C'est son Twitter la secte.]

Me voilà au carrefour de ma vie avec pour toute check-list "trouver un mec incapable de me faire volontairement du mal."

J'ai mis 2 ans et demi à me remettre de La Bête. Nous sommes 4 mois  quasi jour pour jour après ma séparation d'avec le Tinman. Et j'ai réalisé beaucoup de choses.

Le Tinman m'a fait plus de mal que La Bête. 

Quand le Tinman a commencé à auto-saboter notre relation, ça n'était pas personnel, ça n'était pas contre moi. Mais quand il s'est empressé de poster sur twitter qu'il avait mélangé sa salive avec une inconnue une semaine après m'avoir implacablement plaquée : c'était motivé par l'exact même sentiment que quand La Bête m'a ouvert le crâne. Il a volontairement voulu me faire du mal.

(Ce qui n'est pas dans l'ordre des choses quand on sait que c'est lui qui est parti.)

Mais bon, j'aurais pu lui pardonner ça. Juste ça. 
 Sauf qu'il a enfoncé le clou en commettant ce qui m'avait déjà fait péter un plomb à l'époque de La Bête : aller tout livrer de notre intimité à un type dont il savait qu'il n'était pas de confiance. 

Et c'était pire, car si La Bête a confié ça bêtement à une fille qu'il aimait bien sans réfléchir qu'elle s'en servirait contre moi, Le Tinman, lui, est allé voir un type dont il était clairement jaloux - pour rien - durant toute notre relation. 

La cruauté de La Bête a été dépassée par son petit successeur que j'avais choisi en partie parce qu'il me semblait glorieusement inoffensif. 

Et finalement, dernier parallèle, et non des moindres, La Bête et le Tinman sont tous les deux venus ici lire et se repaitre de mes atermoiements. 

Tout le monde leur trouve l'excuse de la curiosité, plus forte que tout. 

Mais quand le contenu de ce blog n'est qu'une longue litanie de souffrance, de bile et d'écartèlement intérieur, où finit la curiosité et où commence le sadisme ?

Se vautrer dans le malheur qu'on a causé, revenir, des jours, des semaines, des mois durant, ça n'a pas d'autre nom. 

Le plaisir de la souffrance, de l'auto-destruction, du drama ont toujours été clairs et assumés entre La Bête et moi. C'étaient, à vrai dire, les bases de notre "relation". 

Ca n'était pas le cas avec le Tinman. J'avais quelque chose de viable. De positif. De presque beau. Il y avait quelque chose du genre "deux gens traumatisés par leurs relations passées vont essayer de prouver que quelque chose d'autre est possible.". 
Et puis non. Et puis la rupture, débile, avant même d'avoir essayé d'avoir une relation. Une rupture dans les plus mauvaises conditions pour moi, les meilleures pour lui, je pouvais, déjà, être déçue et en colère. Et puis il y a eu sa mini-vendetta à la saveur de fierté masculine. 

Je ne vous raconte pas le nombre de gens venus après coup me dire "tu sais, il a jamais rompu avec son ex en fait", je ne vous raconte pas le nombre de ses potes qui ont, eux aussi, voulu connaitre les détails intimes et à qui je n'ai rien lâché, je ne vous raconte pas la boulette d'un de ses copains me confirmant malgré lui que le Tinman était bien allé voir ailleurs...

Je ne raconte que l'histoire d'un type qui m'a fait du mal pour se sortir de notre relation et qui, ensuite, m'a fait du mal inutilement, volontairement, gratuitement. Je vous raconte l'histoire d'un type qui aurait pu me redonner confiance et qui, en partant, m'a laissé au point où j'en étais avant La Bête.

La Bête m'a plongée dans la noirceur, la violence, la destruction mais il m'a poussé à renaître, plus forte, plus belle, plus déterminée.

Ca a mis une immense dose de temps.

Tout ça pour qu'un soir de mars dernier je fasse l'annonce à mes amies que ayé, j'étais prête à un truc. Je savais pas quoi, je savais pas avec qui.

C'est tombé sur le Tinman. Ca s'est passé assez miraculeusement. Ca s'est fini dans la noirceur, la destruction et l'horreur, moi recroquevillée sur les bords de Seine puis à Harlem.

La Bête ne m'a jamais rien donné mais ne m'a jamais rien promis. Il a été abject, lâche et nocif, mais il ne me devait rien.

L'autre m'a fait entrevoir un bonheur attendu depuis 23 ans, pour me le retirer - et de quelle façon - aussi vite qu'il était venu. Il a été vain, mesquin et n'a tenu aucune de ses promesses, surtout pas la dernière. Surtout pas celle de s'en vouloir.

Alors arrêtez de vous étonner quand je place le Tinman au-dessus de La Bête, et même au dessus de mon paternel, dans la liste des hommes qui m'ont fait le plus de mal. 

Il a amplement, et magnifiquement remporté cette place.
 

4 commentaires:

  1. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais j'ai un peu suivi ta derniere aventure.

    Tu mens. A tes lecteurs, et surtout a toi. J'espere que ceci est un ego trip juste basé sur la realite, mais pas une analyse approfondie, sinon je crains que les soirees de solitude t'on fait reecrire la realite.

    Tourne la page, tu deviens glauque.

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    1. Qui es-tu pour savoir si la souffrance d'une personne est réelle ou pas ? Parce que, dans cette note, je ne vois que l'expression d'une douleur, très peu de faits étant susceptibles d'être remis en cause finalement. Et s'ils le sont, où sont tes arguments ?
      Je ne vois rien de glauque dans le fait d'écrire ce qu'on ressent, je trouve ça plutôt sain en fait.
      Et puis, tu es libre de ne pas venir sur ce blog si ce qui y est dit te dérange.

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    2. @ M le meurtrier

      J'aimerais bien savoir à quoi tu fais allusion précisément quand tu affirmes que je mens. Quels faits sont fondamentalement faux et inventés ? Je suis prête à me justifier si tu as des preuves que n'importe lequel des faits cités ci-dessus est faux. 'azy, j'attends.

      Ensuite, non, ceci n'est pas un ego trip, généralement, lors de mes ego trip, je me prends pour un écrivain réussi ou la copine d'une rockstar, enfin, n'importe quoi de positif.

      C'est bien une analyse approfondie, désolée de te décevoir, tu as l'air d'être un(e) fidèl(e) de ce blog : le fait que j'ai passé 11 notes à décortiquer ma relation avec La Bête avant d'établir un comparatif aurait pu te mettre sur la voie. Mais, après tout, je ne demande pas à tous mes "lecteurs" (hello vous 5 !) d'être vifs d'esprit.

      Enfin, j'ai toujours dit qu'ici n'était que MA réalité, ma vérité, mon vécu, ma vision des choses. Je n'ai pas l'outrecuidance d'établir une vérité unique et implacable. Mais tout ce que je dis est vrai, ressenti, vécu. Ce blog est un appendice de mon cerveau, pas un journal à sensation censé descendre quelqu'un. Il est là pour m'aider et il remplit amplement son travail.

      Merci de t'inquiéter mais mes soirées de solitude m'ont surtout servi à rattraper mon retard sur mes séries US préférées (savais-tu que Awkward, lors de sa saison 2, a finalement réussi à me faire basculer team Matty ?).

      Quand à ta dernière phrase, si tu trouves que je "deviens glauque" c'est que tu as une grande tolérance au glauque, et je t'en félicite, car ça n'a rien de nouveau.
      Je suis née glauque je crois bien.

      Mais, tu as enfin réussi à saisir le propos (et il était temps : dans la dernière ligne droite de ton commentaire !) => tourner la page. YEP. C'est ce que j'essaye de faire, c'est le but de ce blog, bravo, tu as saisi. Par contre ce que tu n'as manifestement pas saisi (insérer ici autre commentaire sur mes "lecteurs" et leur vivacité d'esprit), c'est que ça n'est pas une question de volonté. C'est une question de travail, de temps, et d'avoir tous les éléments en main (et c'est pas facile facile quand il en tombe tous les 15 jours).

      Toujours est il que je salue ton courage d'avancer à couvert, l'anonymat est pourtant sooo 2011 et tu sembles t'évertuer à entretenir la tendance. C'est beau. Un peu.

      Allez, bisous, bisous, reviens vite !

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    3. @Vendetta Thanks. C'est plutôt juste et vachement plus concis que mon com à moi. Faudrait que je prenne des cours.

      Mais je suis juste pas d'accord sur ta dernière phrase "tu es libre de ne pas venir sur ce blog si ce qui y est dit te dérange." : je pense que dans la logique de cette personne, cette personne n'est pas libre de ne pas venir ici. Cette personne est attirée ici par une force magnétique (le voyeurisme ? la mesquinerie ? la volonté de faire éclater la vérité, la vraie, celle de quelqu'un qui a "un peu suivi" ma "dernière aventure" ? : on ne saura jamais). Elle ne peut plus ne pas venir. Elle est piégée. Pauvre de elle. Comme le Tinman, qu'on a "forcé"* à viendre ici. Pauvre de lui.

      *Dixit un dialogue direct rapporté par une personne dont j'ai l'adresse physique (main'nant qu'on met ma sacro-sainte parole en doute j'aboule les sources)

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