Une soirée au goût de juillet 2013. Le mois d'avant le grand changement. Le cataclysme. La révolution des moeurs heightsiennes.
Je souris fort en pensant qu'il y a une micro probabilité que, dans 5 mois, je roule des pelles à Chili Jesson en Hongrie. Une infime chance donc, mais quand on sait mon potentiel de magnet à rockstar, on fait moins les malins.
Ma vie est faite de mixed-feelings ces temps-ci, et c'est pas simple pour moi, de les ranger, de les gérer, de les catégoriser. Jusqu'ici, je n'étais faite que de sentiments tranchés, de "oui", de "non", de "j'aime", de "j'haine".
Le fait est que ce soir, j'ai du mal à haïr.
Je me suis efforcée, pourtant, d'y concentrer toutes mes forces, mais j'ai lamentablement échoué. Pour beaucoup, ce serait donc une victoire. Je vous conseille d'attendre le long terme.
Le fait est que je suis entrain de creuser ma propre tombe. C'est un peu ce que j'ai toujours fait. C'est un peu, comme toujours, pas de ma faute - JAMAIS DE MA FAUTE - car le destin me fout le même cas d'école dans les jambes à chaque fois que je m'ouvre un peu.
Mon plus grand secret, ma plus grande peur, ma phobie ultime, je la hurle de tous mes poumons dès que j'ai un coup dans le nez. "Y a pire que le fait que personne ne m'aime (et que personne ne m'ait jamais aimée), y a le fait que personne ne m'aimera jamais".
Je la partage avec tellement de gens que pourquoi pas avec vous. On n'est plus à ça près.
Je suis entourée de gens qui m'aiment, mais jamais, jamais, jamais, jamais, la personne dont j'aimerais l'amour ne m'aime.
Même le chaton est dubitatif et se dirige vers de plus vertes contrées.
Le fait est, je crois, que je trouverai toujours une raison pour me ronger de l'intérieur. Et que, plus j'avance dans la vie, plus je trouve le moyen le plus pernicieux pour me rendre malheureuse. Exactement ainsi : en choisissant comme seule possibilité de bonheur ce qui ne pourra jamais me l'apporter.
La dernière fois que j'ai initié cette immense, immense, connerie ça a commencé par Perhaps, Perhaps, Perhaps, en boucle sur mon petit ordinateur au son pourri de Saint-Cloud et ça a fini par des cris et des larmes, au dessus du vide au 4e étage de mon appartement du 20ème.
Je suis loin de tout cela maintenant, mais je n'en ai, en réalité, jamais été aussi près.
Sing me a love song
From your heart or from the phonebook
It don't matter to me I'm an apple, you're the tree
It won't fall when you're shook
It ends with a kiss
It ends with a tear
It ends with the lights out
Bathed in our fears
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