samedi 22 mars 2014

Standing at the edge about to fall


 
[Faces crushed against the wall]

J'écris cette note avant d'aller avaler un xanax.
J'écris cette note parce que je sais toujours quand je prends le premier mais jamais le dernier, et qu'on sait bien à quel point je ne suis plus tout à fait moi quand je suis sous chimie.

Alors non, ça n'est pas une lettre d'adieu, ni d'au revoir éclipsant, je serai physiquement là, mais mes émotions seront diminuées, bien propres sur elles. Acceptables. Pour vous, comme pour moi. 

Je ne serai plus la Johnson étrange, avec un cerveau plus rapide que l'éclair qui comprendra tout ce qui se passe avec beaucoup trop d'acuité pour que son hypersensibilité le supporte.



Envoyer mes émotions en prison vaut mieux que me passer par la fenêtre, je pense que tout le monde est d'accord. 

Ca fait trois heures que je pleure sur mon canapé sans discontinuer. Pour un peu tout et, je dois bien l'avouer, n'importe quoi.

Là, à cet instant, c'est parce que Freddy Mercury est mort.
Mais ça a commencé par autre chose.
Le fait que je ne puisse plus appeler Mémé. Parce que Mémé, elle savait.
Elle m'aurait dit de me battre. Mais la bataille est derrière moi, et j'en suis à ramasser les cadavres sur le champ de Mars de mon intériorité, sans trop savoir ce qui s'est passé.
C'est allé trop vite.
Comme un jeu de Uno où mon tour aurait sauté 8 fois avant que je ne comprenne que la partie avait commencé.

Ca devient un peu compliqué d'être la moi que je suis devenue : forte, extrêmement sociable et pleine de pep talk à distribuer à tous les gens que j'aime, quand la moi que je suis encore un tout petit peu fait un come-back aussi impressionnant.

Aujourd'hui, en cherchant du réconfort, je me suis aperçue qu'on m'avait complètement rayé d'une vie. Je comprends la démarche, c'est un peu mon réflexe, qui serais-je pour juger ? Mais j'avais toujours eu le secret espoir d'un happy ending. 

Je vis dans mes mirages et mes fantasmes. Je crois mon imagination plus que la réalité et je finis par me la prendre en pleine gueule. 

Alors je bois, je fuis, je blague, je ferme les yeux fort et je pense à des rockstars. 

Mais là, aujourd'hui, tout cela ne suffit pas.

Les amis proches sont prévenus, j'ai tiré l'alarme. J'ai tout fait comme je dois faire pour survivre encore un peu. Au moins pour cette fois.

Au moins pour cette chose poilue que j'ai enchaînée à ma vie.

Je procéderai de même quand ce sera fini. Peut-être demain. Peut-être la semaine prochaine. Peut-être dans 8 mois.

So I guess this is goodbye.



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