vendredi 3 avril 2020

What'll it be?



Loin de mon l'idée de faire une énième journal de confinement de bourgeoise, je n'ai d'ailleurs rien fait d'intéressant : je ne suis cuisine pas, je bossais déjà de chez moi avant, je suis seule avec mon chat, et le chat de mon chat (qui possède la maison dans laquelle vivent les voisins, j'espère que vous suivez). 

Ici, tout est calme, sauf quand le voisin a reçu sa livraison de ce que lui livre son dealeur tous les deux jours, et que notre pallier se transforme en Ibiza. Le lendemain matin, généralement, il geint au téléphone qu'il n'a plus d'argent. Puis il dit qu'il suit très bien les règles, qu'il sort très peu, sans préciser qu'il invite beaucoup. A l'endroit où JE vis, des gens qui touchent notre clenche, nos murs, et si ce n'était que moi... non, on a deux octogénaires en fond de cour qui viennent tout juste de commencer à tousser.
Le drame le plus ordinaire qui soit. La bêtise crasse d'un voisin que j'aimais vraiment beaucoup jusque là. 

Also, je ne l'espionne pas, il vit fenêtres ouvertes et parle très fort dans son téléphone en haut parleur. 

Me concernant, il y a quelques jours, j'ai arrêté de me nourrir, puis de dormir, j'ai bu (un peu) d'alcool, et si vous faites partie des 90 % de mes lecteurs atteints d'une façon ou d'une autre par la maladie mentale, vous savez très bien comment ça a fini.

Pour les autres : mon cerveau s'est fracturé, en manque de sérotonine, hier matin, et j'ai passé la matinée roulée en boule sous ma couette à pleurer, sangloter puis penser à notre non-avenir général en me disant "hey, autant en finir maintenant ?"

Pour autant, tous mes progrès de l'année passée ont porté leurs fruits et j'ai docilement doublé ma dose d'antidép et utilisé un gel aux oestrogènes, dans le cas où mon nervousbreakdown serait d'origine hormonale. J'ai dormi 5h hier après-midi et me voilà.

Car oui, pas de thérapie depuis septembre dernier ça commence à taper sur le système alors je ressors le bon vieux blog qui a été ma seule béquille de mes 16 ans et l'année dernière. 

J'ai un bol total, dans cette crise : tous mes vieux d'amour son déjà morts, j'ai acheté un appartement que j'aime et y ai emménagé pile à temps pour vivre ce confinement dans des conditions qui sont plus que correctes - j'ai accès à une cour extérieure, assez m² pour vivre, et pas de double loyer à payer en l'absence de coloc - mon boulot continue, même s'il me fout trop la pression à mon goût et que j'ai mes collègues sur le dos H24, j'ai toujours des rentrées d'argent. 

Mes amies sont au rendez-vous, et m'ont entourées tant bien que mal le soir de mon anniversaire. C'était un chouette moment que je n'oublierai pas (du moins, jusqu'à mon prochain "DE TOUTE FAÇON J'AI PAS D'AMIS !") 

Je crois que ma crise est liée à plein de facteurs très divers, que beaucoup de gens fragiles vont en traverser, rien que l'actualité le justifie. C'est juste dur à assumer, de me briser comme une brindille pour "si peu", si vite, alors que je me sentais si forte au sortir de mes thérapies, après ma guérison de la dernière dépression.

Pour les non cabossés du ciboulot : la dépression chronique est un cercle vicieux, quand on en sort on développe l'angoisse qu'elle revienne. Hé oui. 

Alors je ne sais pas si j'aurai besoin de la bouée de sauvetage qu'ici représente, que vous représentez, just bear with me.*


*Oursez avec moi. 

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