samedi 15 octobre 2022

[Nola - I] The House of the rising Sun

 



Ce n'est pas au lever du soleil mais au coucher que nous avons débarqué à la Nouvelle-Orléans. En cette mi-octobre, ce n'est pas 10, pas 20 mais 30 degrés celsius qui nous attendaient.

A peine le temps de comprendre qu'on nous demandait combien on était (deux) qu'on nous fourre dans un taxi, le soleil était couché, les lumières allumées, les fenêtres ouvertes et on a filé sur une voie express direction un hôtel qui cachait sous des airs chrétiens (Villa Covento) une histoire bien plus... riche (un ancien bordel). 

Notre chambre est spacieuse et dotée d'une boîte à air conditionné qui sera le lieu de moults débats entre Chick (ma compagnonne de voyage) et moi. Au plafond, un immense ventilo à pales, sur le mur, une photo bien creepy qui envoie le bois que nous avaient promis les commentaires du site de réservation. 


En effet, de prostituées ou de nonnes, nous ne le saurons jamais, mais l'hôtel est réputé hanté. Il fait d'ailleurs presque face à un autre établissement carrément nommé "The Haunted". Tous les soirs ou presque, des groupes suivant leur guide se plantaient devant chez nous pour l'écouter raconter une des nombreuses légendes de l'endroit, et la meilleure, selon moi, est que la tenancière du bordel était une frenchy nommée "Soleil Levant" et que celui-ci n'est autre que The House of the rising Sun. 

Point trop de fantômes dans la chambre en ce premier soir mais bientôt, des coups se font entendre à l'extérieur. Bam Bam Bam. Tout de suite, je dresse une oreille, hésitant entre l'air conditionné qui explose et une fusillade de rue (New Orleans est la capitale meurtrière des USA), comme je n'ai aucun réflexe de survie, je guette aussitôt à la fenêtre pour m'apercevoir qu'en fait non, on nous souhaitait tout bonnement la bienvenue.



Car si on sait quelque chose, à la Nouvelle-Orléans, c'est s'amuser. La fête est partout. Et le ton est donné.

Nous nous écroulons épuisées et sombrons dans un profond sommeil dont nous sortons aux aurores, fidèles à l'esprit "rising sun" de nos quartiers.


Quand nous mettons les pieds dehors, il fait encore bon, et nous sommes les seules dans les rues. Les seules avec quelques errants, tous très polis, qui nous proposent bientôt de nous guider pour trouver de l'alcool (il doit être 8h30 à tout casser) ou demandent à Chick si elle est mariée (non, mais peut-être bientôt, du coup). 


Nous n'avons pas grand-chose à faire que du lèche-vitrine en attendant que les musées ouvrent (il va faire 31° et on a opté pour la team clim en ce premier jour)




Voilà à peu près un condensé du "goût" de New Orleans, dont l'un des magasins phares s'appelle "Trashy Diva". C'est outrancier, flashy, vulgos, foutraque, mais toujours de bonne volonté pour en faire toujours plus.

En avançant, nos yeux sont attirés par quelque chose de brillant et de vaguement familier. 



Jeanne ? 

Nous voici, sans le faire exprès, place de France, en compagnie d'hommages rendus à notre beau pays. J'ai pu poser devant une plaque déposée là par la ville de Rouen, où je suis née et dont beaucoup de migrants sont venus pour peupler la région. 


Ici, on est à majorité chrétienne et la cathédrale St Louis forme le cœur du French Quarter. 
Mais on n'a pas affaire à la populace la plus fidèle, même en terme de religion. C'est pourquoi notre dévolu se jette, pour notre premier visite, sur le musée du Voodoo. La religion qui ne dit pas son nom et qui est plus présente sur les murs de la ville que le petit jésus et ses gais compagnons. 


















Ici, la reine, c'est Marie, véritable business woman qui a vécu en femme libre et en pleine santé jusqu'à 80 ans et dont l'influence, même à travers la mort, n'a pas faibli en deux siècles et demi. 








Ce musée est mi-attrape touriste, mi-must-see. Me concernant, c'était un passage obligé pour une bonne raison, et cette raison est celle qui m'amène en premier lieu à Nola.

...les vampires.




Mais nous en parlerons dans un prochain article !









1 commentaire:

  1. J'ai visité NoLa plus tôt cette année, c'est si chouette du coup de la découvrir par les yeux de quelqu'un d'autre ! Merci pour ce partage, je me réjouis de la suite :)

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