jeudi 20 octobre 2022

[Nola - III] A Streetcar named Desire

 

Pour aller et venir en dehors du Vieux-Carré, il convient de prendre le plus vieux tramway du monde, non pas celui nommé "Desire" et qui n'existe plus, mais celui nommé "St Charles" et qui vous mènera du côté ouest, à travers les quartiers bourgeois bordés des attractions touristiques. 

C'est une véritable plongée dans le passé où le temps s'arrête. La modernité rencontre la tradition quand nous montrons nos pass une journée sur nos smartphone à un chauffeur obligé de redémarrer manuellement son engin quand celui-ci pète littéralement un plomb.

C'est l'occasion pour nous de discuter avec des gens du cru même si on ne pige pas toujours l'accent sudiste mâtiné de créole ou cajun, c'est selon. 



On se laisse porter la première fois pour parcourir Garden District, d'abord au nord de St Charles vers St Louis cemetery #3 puis au sud, vers les résidences d'Anne Rice, Lafayette Cemetery et The Rink, un centre commercial bâti sur les restes d'une patinoire, qui vaut le détour, autant pour son coffee shop paisible que pour sa librairie très bien foutue.


Au retour, c'est une autre sorte de plongée dans le passé. Il se trouve que la Nouvelle-Orléans est le domicile du musée national de la seconde guerre mondiale, c'est à dire un groupement de bâtiments immenses, capables de contenir à la fois une barge du Débarquement et des avions d'époque. 



Une belle gifle dans la figure comme savent si bien le faire les américains quand il s'agit d'entertainment. Mais aussi l'occasion de plonger dans une propagande bien éloignée de la nôtre, où les camps de concentration édifiés sur le sol US pour y emprisonner leurs ressortissants d'origine japonaise ne sont qu'un "détail de l'histoire" et où, selon eux, les détenus des camps de concentration libérés auraient tous crié "gloire à l'Amérique". 


Clairement, ce n'est pas très glorieux d'être français, et l'expo géante ne fait quasi aucune mention de la résistance, des FFL ou d'autre chose que "ils se sont laissés marcher dessus et se sont mis dedans tous seuls".


Bref, c'était intéressant, mais il faut avoir un socle de connaissance bien en place pour ne pas être complètement perdu face à la réappropriation de l'Histoire, notamment dans le film en 4D commenté par Tom Hanks qui passe une vitesse supérieure dans la réécriture et le côté "America First".


C'est toujours grâce au tramway magique que nous nous rendons au charmant parc Audubon dans le but de rejoindre le Zoo du même nom. Le parc est en fait un immense golf en plein milieu de la ville qui sert également d'abri pour oiseaux de toutes sortes et d'écrin pour un arbre multi centenaire surnommé "The Tree of life".





Le zoo en lui-même, est surtout remarquable pour sa reconstitution du bayou et son alligator albinos, autres parties notables : la naissance récente d'un bébé orang-outan en plein âge des conneries qui vous divertira plus que la moitié des comiques français, et un tigre de Sumatra opiniâtre qui vous regardera droit dans les yeux avant de vous feuler dessus.



[Ceci n'est pas une réplique en plâtre défraichie, c'est un vré]





Concernant le bayou, nous n'allions pas aller en Louisiane sans y mettre les pieds, mais ce sera pour la prochaine fois !












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