On ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir essayé.
Cependant je n'ai pas réussi. Il y a quelques choses comme ça dans ma vie, et j'ai appris à vivre avec, loupés les épreuves de philo, d'histoire et même le permis...
Loupé le fait de "s'en remettre".
Je suis revenue à Paris, pleine d'espoirs heureux. Revoir mes amis. Plus proches que ma famille, en espérant pouvoir, si je n'arrivais pas à me retenir, m'éparpiller dans leurs bras compréhensifs.
Mais c'est trop tard.
J'aurais dû m'en remettre plus tôt.
J'ai traîné. Je n'étais pas là. Mais la vie a continué.
Il en a embrasées d'autres. Et mes amis ne comprennent plus.
Comment peut on être encore dans cet état presque un mois après ?
Je suis détruite. Détruite et inreconstruisible pour l'instant.
Seulement capable de comprendre une chose : il n'aurait pas dû me toucher. Dès la première seconde, dès le premier regard. S'il savait. S'il savait qu'il ne me voulait pas.
Laisser quelqu'un s'approcher, je ne l'avais jamais fait. Et il aurait dû se poser la question. Comprendre à temps qu'il ne voulait de personne et donc pas de moi. Avant de détruire complètement un coeur qui l'avait été plus d'une fois par le passé.
Un coeur ressuscité par des médecins, par des médicaments, par le lent travail des ans et des amis.
Le coeur de quelqu'un qui aurait dû rester célibataire à tout jamais plutôt que d'avoir à supporter un millième de la déception du chagrin et de l'abandon dont il peine à se redresser maintenant.
Nos amis me disent "il a essayé". "Il ne t'a jamais manqué de respect.".
S'il avait essayé, il aurait essayé jusqu'au bout, on ne trempe pas le bout de ses doigts dans l'eau pour tourner les talons après.
Il ne m'a jamais manqué de respect mais m'a fait avoir confiance en quelqu'un pour rien.
Je suis une erreur.
Une ligne rayée dans sa vie.
Le chemin sans aboutissement pris par égarement. Parce que ça avait l'air sympa, par là.
Aucune prise au sérieux. Aucune considération. J'étais un objet agréable à utiliser, pendant un certain temps.
C'est ce que j'ai toujours refusé.
C'est ce que j'ai toujours évité.
C'est ce que je ne peux assumer.
Etre l'objet d'essai de quelqu'un qui a décidé que, oh, non, finalement, ça ne valait pas le coup.
Se rendre compte qu'on souffre le martyr juste parce que le garçon ne s'est pas posé la question à temps.
Se rendre compte qu'on a bien berné tout le monde en faisant croire qu'on était forte, et qu'on se remettrait de tout, après l’Himalaya traversé.
Mais non. Je ne deviens pas plus forte malgré les épreuves. Mais extrêmement faible. Médiocre et misérable.
J'ai toujours cru que les épreuves traversées étaient des jalons que je pouvais arborer fièrement. Elles ne sont que des avertissements de la vie : ne va pas par là, ça n'est pas pour toi.
Sois seule.
Imagine.
Tu n'as jamais été faite pour rien d'autre.
Il y a 8 ans
personne n'est fait pour etre seul. Personne n'est fait pour etre avec quelqu'un, il est toujours dure de se rendre compte que nous aimions plus quelqu'un et que nous n'étions qu'un teste de compatibilité, mais toute relation ne naît pas toujours d'une passion, il faut construire, et parfois l'un des deux ne veut pas construire. Tourne la page, tu vaux mieux que tout ça.
RépondreSupprimerC'est de la destruction que naît le renouveau. Haut les coeurs.
J'ai toujours haï les commentateurs anonymes. Même quand ils disent des trucs pas trop cons.
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