lundi 11 juin 2012

Late night tale

En fait non, rapport à la note d'en dessous : meurs dans un feu plutôt.

Breaking news : je ne me suis en fait pas fait plaquer parce que monsieur a changé d'avis ou n'arrivait pas à s'attacher mais parce que je n'étais plus assez méchante à son goût.

Attention les enfants, conte du soir, voilà ce qui s'est passé :

Le soir magique où on a fini dans une boîte lesbienne par former deux couples hétéros, j'avais fait très fort. En sentant une jeune fille fragile devenir le boulet de la soirée, j'ai monté un stratagème pour la virer malproprement. Une fois que la chose fut faite, tous les membres du festoiement ont dédié la soirée en mon honneur. J'ai donc bénéficié d'un droit de cuissage et, une semaine après, le garçon voulait de moi en contrat à durée indéterminé.

Cela se passait très bien. Je l'engueulais pour à peu près tout. Surtout pour n'importe quoi. Je faisais l'homme. Je l'empêchais de payer dans les restaus. J'hurlais sur mes amies. Avinée, je me ruais sur les chauffards pour les provoquer en duel.

Bref, j'étais hystérique.

C'est à peu près à ce moment que nos amis, plus au courant que moi du flux de pensées du jeune homme, commencèrent à m'entretenir de ses sentiments naissants pour moi.

Voyant la relation "sérieuse" venir, ils me mirent en garde : "cesse d'être une bitch, Johnsy Jones, ou ton prince filera avec une gentille princesse.". Je me dis qu'ils n'avaient pas tort, et que, fort bien, j'allais faire des efforts.

C'est alors que je commençais à écouter son coeur, ses mots, et que je commençais à lui rendre ses doux regards. En me disant "si je lui rends tout, peut-être que je m'attacherai aussi, et ainsi, nous serons heureux, tous les deux en choeur".

J'étais heureuse de ma trouvaille. C'est alors que le jeune homme s'est fait distant. Je me suis dis "ah, la malédiction dont mes fidèles sujets m'ont entretenu : je fus bitch, et maintenant il va aller vers d'autres contrées, plus vertes et moins grasses"

Rien ne fit, et le jeune homme m'abandonna sans un regard en arrière.

C'est dans le noir le plus total et l'incompréhension crasse que je naviguais dorénavant, avant qu'un messager  ne vienne me porter des nouvelles du prince fort fort lointain.

Celui-ci en fait, préférait la bitch à la nice Johns', la grenouille à la princesse, et c'était donc à cause de mes efforts qu'il avait quitté le fort, sans dire mot, sans poser question quant à mon drôle de changement.

Je compris alors la leçon : quand une princesse badass est dans une relation, aucun effort elle ne doit faire, maltraiter le garçon de toute ses forces, elle devra et, avec un peu de chance, si ses larmes ne font pas rouiller ses chaînes, il restera.

Bonne nuit les petits.

Et n'oubliez pas : les histoires d'amour finissent toujours bien.


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