mercredi 20 juin 2012

Saw the darkest hearts of men

[...And I saw myself staring back again] 

Je renais à peine de mes cendres (it's better to burn out than to fade away, right ?) et le réveil est dur.

Ce soir un de des derniers hommes de ma vie me quitte à son tour, me laissant avec mon troupeau de donzelles à surveiller. Et croyez moi, c'est le printemps, et c'est pas tous les jours facile de pas en perdre une au profit du grand méchant loup. 

Généralement, ma tête est un gigantesque bal costumé. Les jeux de cour de récré où on se prenait pour des personnages aux vies trépidantes se sont réfugiés dans mon imaginaire.

En ce moment, je suis dans ma période cowboys, la petite musique (très vengeresse) qui accompagne mes pas n'a rien à envier aux Black Keys (qui sont des cons). 

Je parlerai bientôt sur le blog de l'hormone des Hatfields et des McCoys, deux familles qui se sont entretuées à la fin du XIXe entre la Virginie et le Kentucky.

Je suis éberluée de voir qu'à Paris s'éteignait Oscar quand eux en étaient toujours à se courir après à cheval dans la montagne pour s'étriper à cause d'un cochon. 

Et pourtant, il en faut du cran pour voir mourir de mort violente un par un tous ses enfants, petits enfants, amis, et être à l'origine d'autant de morts violentes chez le voisin, et vivre, vivre avec ça. True grit, en somme. 

J'essaye de m'inspirer de ces gens (non, pas pour aller massacrer à la chevrotine mes voisins bruyants, les dealeurs en bas de ma fenêtre et le clodo musical sur la place) pour traverser la tête haute ce qui m'attend encore.

Je veux dire : j'en ai déjà vu énormément dans ma petite vie de middle-class de l'époque moderne. L'équivalent de s'entretuer au XIXe siècle, c'est peut-être les immenses le harcèlement, les haines silencieuses & les immenses batailles psychologiques. J'en ai menées de nombreuses, j'ai détruit des gens, fait pleurer des grands garçons, mais j'ai beaucoup pâti de ces guerres mentales incessantes.

J'ai un code de l'honneur de ce temps, un tempérament revanchard, jaloux, impulsif et rageur, 
j'aurais fait des ravages en ce temps là, dans les salons d'Oscar, ou sur un cheval dans les plaines américaines. Mais, à notre époque, on me regarde souvent comme une Antiquité. Les politiquement corrects me disent que je suis une vieille âme. J'ai juste un gros problème d'adaptation aux modes de pensées actuelles.

J'ai une soif de vérité et de justice qui ne s'achève que quand je l'ai décidé. Que quand je suis à nouveau en accord. Que quand c'est le moment pour moi de laisser les choses filer.

Parce qu'une chose soit claire : le prochain qui jette mon coeur à la poubelle parce qu'il ne le trouve plus assez saignant, je ne passerai pas un mois à le pleurer. Mais un mois à le faire chialer sa mère. Et pas seulement à coup de notes de blog.

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