Je change beaucoup de sujet quand on me demande d'où je viens.
Parce que ça pique, beaucoup. Que je m'en suis extirpée avec le moins d'envie du monde d'y revenir et que je fais encore des cauchemars où toute ma vie n'a été qu'un rêve et qu'il faut tout recommencer.
Des cauchemars où je suis toujours coincée là-bas.
C'est difficile à comprendre, puisque j'esquive les questions, et les gens finissent par se dire que j'exagère mon enfance et son horreur, la torture qu'a été grandir dans ces conditions. Il y a les gens qui sont team "des petits enfants meurent de faim t'sais" pour qui il n'y a qu'une forme de malheur dans le monde, et les team "OH MON DIEU JOHNSON TU TIENS TES ROUGON MACQUART LA !!!", qui ne font pas dans la dentelle.
Et puis il y a moi, au milieu, et les quelques "Tu devrais ptet en parler à un psy non ?"
"Mais... Mais moi les psy je les fais pleurer."
"En vrai ?"
"En vrai...."
Mais ça aussi ça appartient à "LE PASSÉ" et tout est entreposé dans un carton, bien rangé, mais bien présent, même si j'ai un peu oublié les contours de ce qu'il a dedans. J'ai pas envie de remuer, mais parfois je sors un truc rigolo et je le balance. A partir du moment où les gens n'essaient pas de gratter autour, de tirer sur les fils, tout va bien. Je reste la reine de l'anecdotique à qui il est arrivé des choses incroyables.
Ne contextualisons pas. C'est comme dévoiler les coulisses ou l'arrière-cuisine.
Oui je dis tout, et non je ne dis rien.
Voilà pourquoi je vais tenter d'en dire un peu plus. Ca commence ici, je ne sais pas quand ça finit.
Let's see.
Let's see what's behind "Roh tu sais... La Normandie...".
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