[I waited for nothing, and nothing arrived]
J'ai claqué un cinquième de mon salaire dans du parfum.
Bon, si vous saviez combien je suis payée, cette phrase serait déjà vachement moins impressionnante.
A l'évidence, je vais passer pas mal de temps toute seule, alors autant sentir bon.
Hier, sans vraiment le voir venir, je me suis reprise en main : j'ai replié le canapé lit, ce qui veut dire que j'ai arrêté de camper au milieu de mon salon. J'ai aussi cessé d'avoir les cheveux perpendiculaires à mon crâne. Je me nourris désormais de choses solides. Je ne m'endors plus les bras autour de mon dernier cadavre de bière en date. Je ne me lève plus à 17h. Je ne pleure plus (au téléphone).
Le déclencheur de tout cela est aussi simple qu'une phrase qu'on m'a sorti dernièrement :
"Il ne s'est rien passé."
Je suis entourée d'autruches de compétition alors je me dis, pourquoi pas moi ?
Une poignée de semaines, ça ne doit pas être si difficile à éradiquer.
Le défilé à mon appart' s'est peu à peu arrêté. Les proches qui venaient s'asseoir à l'autre bout du lit en me regardant avec la tête penchée. Les phrases de "La, la. Ca va aller. Un jour. Peut-être. Sûrement. J'en sais rien en fait, mais moi je suis là.".
Je ne pouvais plus vivre perfusée.
Je ne pouvais plus vivre perfusée.
Une phrase de réconfort m'a plus frappée que toutes les autres. Celle d'une amie qui a survécu à 5 ans de ma vie. Qui peut dire ça ? 2 ou 3 personnes. Pas plus.
"Tu peux dire beaucoup de choses, mais pas que tu n'as pas avancé. Regard où tu étais il y a 4 ans, regarde où tu es maintenant."
C'est vrai.
Il y a 4 ans, j'étais rarement saoule parce que je n'osais pas adresser la parole au barman. Demander les choses était une torture, même quand je payais pour ça.
Maintenant, non seulement je commande, mais je repars assez régulièrement avec les coordonnées du dit barman.
Il y a 4 ans, quand un type me soufflait le chaud et le froid, me disait d'une part qu'il n'y avait rien entre nous et m'empêchant d'avancer d'autre part, je le gardais si proche et si longtemps qu'il finissait par emménager chez moi et devenir mon générateur #1 d'hématomes.
Maintenant, non seulement l'histoire est expédiée en 3 semaines, mais en plus, pas de dégâts collatéraux.
Il y a 4 ans, j'étais un foetus tout faible, avec beaucoup d'attentes de la vie, beaucoup d'espoirs et une forte envie d'en découdre.
A présent, je suis un nouveau-né un peu maladroit, qui n'attend plus grand-chose (le nouvel album des Libertines, oui), qui n'a plus d'espoir (à part celui d'obtenir cette putain d'augmentation) et qui a une forte envie qu'on arrête de la prendre pour une conne.
Autre constat, mathématique, de cette semaine passée : je rencontre un garçon qui me plait (beaucoup) tous les 2 ans. J'ai donc 1 an et 10 mois à occuper avant la prochaine apocalypse. Mais vous ai-je précisé que je n'avais aucune patience ?
Techniquement, si j'oublie ce qui s'est passé le mois dernier, y a moyen que ce tour ci soit pas encore perdu. Non ?
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