[YUL&I - 2] We are the wild ones

There is a house...

Ok je vais pas vous la faire à l'envers, et surtout pas en anglais puisque ici les voitures s'immobilisent devant les panneaux "arrêt" et les cinémas vendent du "maïs éclaté".

Mais il y a quand même une maison... 

Une maison où beaucoup de mes sentiments ont éclaté cette année. Cette maison, c'est celle qui abrite les protagonistes de Being Human US, une série formidable qui est un reboot de la version UK. 

La version UK est un ovni indétrônable qui a révélé (entre autres) l'incontournable Aidan Turner. Et sans lui, il n'y aurait pas de gif sexy de mec coupant torse nu son champ de blé à la faux.

(Oui je SAIS que vous avez des vies, mais il vous faut regarder Poldark, c'est irrémédiable.) 

Et j'ai mis du temps à accepter le fait qu'il y aurait une version US. Quand je me suis trouvée à court de séries et que le manque de fiction vampirique a tiré sur la sonnette d'alarme dans mon fortintérieur, j'ai quand même cédé. 

J'ai regardé le pilote de la version US puis je me suis écriée "Oh Johnson, pourquoi ne te fais-tu donc jamais confiance ? Tu savais que ça ne pouvait être qu'une bouse !"

Et puis est venue une autre disette de série. Puis une autre.

Au final, la saison 1 passée, Being Human US a intégré aussitôt mon TOP10 ever.

Being Human c'est un peu un Friends surnaturel, ça raconte l'histoire d'un Vampire et d'un Loup-Garou qui deviennent coloc dans une maison qui se trouve hantée par un Fantôme. 

Ca raconte leur vie quotidienne pas facile facile, leur passé, et leurs relations. Et c'est infiniment touchant, malin, sexy et drôle. La B.O de la version US est à tomber par terre et le charisme des comédiens apporte beaucoup (quand le casting de la version UK a été fait pour sélectionner des gens semblant lambda, même si le jour où j'ai un voisin qui ressemble à Aidan je ne quitte plus jamais mon appartement). J'aime Meaghan Rath et Sam Huntington d'un amour indéfectible. Le vampire est peut-être la faiblesse du trio ici, et ça a totalement relancé les enjeux pour moi. 

Bref, cette jolie coloc s'établit donc dans une maison, et même si le scénario dit que tout ceci se déroule à Boston, en fait, la série est tournée, pour ses extérieurs, à Montréal !

L'adresse n'est pas difficile (du tout) à trouver sur les internets et c'est pourquoi j'y ai fait un tour dès le premier jour. Parce que j'aime ce qui est symbolique et hors des sentiers battus. 

Sur la route, j'ai trompé mon chat avec nombre d'écureuils gris en regrettant que bientôt ils soient l'équivalent de vulgaires pigeons pour moi. 

Je me suis émerveillée devant la pelleté d’œuvres d'art de rue qui viennent raviver les couleurs marrons et grises des bâtiments carrés ou rectangulaires. Ceux qui médisent du Havre devraient aller faire un tour en Amérique du nord, sérieux.

J'ai aussi vu quelques églises bad-ass : 

Et Leonard Cohen.

 


Puis j'ai pris la rue résidentielle qui devait m'amener à LA MAISON.

Ca m'a rappelé mes étés en Nouvelle-Angleterre. 

Là je me dis "duh", d'où le fait qu'ils aient choisi le quartier pour faire Boston. (Je suis un brin couillonne quand je suis jet-laggée)

Et au moment où je n'osais pas regarder tant je savais que j'approchais, j'ai entendu de la musique exploser d'une fenêtre alentour, une fête comme celle de la dernière saison. Je me suis prise à sautiller sur We are the wild ones de NINA dans mes écouteurs jusqu'à me retrouver face aux fameux escaliers et à la fameuse porte verte.

 Alors ouais, c'est comme la Joconde, je m'en étais fait une montagne mais en fait c'est tout petit, plutôt sombre et presque décrépit. Mais c'était aussi vivant. L'échelle, les poubelles, et mon imagination qui replaçait les personnages dans leur cadre. Comme si vous pouviez tourner autour de Poudlard et vous raconter des histoires sur ce qu'il se passe derrière la fenêtre allumée, au premier étage.

Alors voilà, c'était mon premier jour à Montréal, et j'ai assouvi un premier fantasme de fangirl. Je pense que ça vaut un high five et un "you go girl!" mais je vous laisse décider.