jeudi 15 septembre 2005

Journée d'intégration / désintégration



Une journée d'intégration ça commence pour les étudiants d'info-com par une distribution des parrains et marraines.

On est déjà entrain de poireauter dans le hall, un groupe de six ou sept de la classe de métiers du livre et on se découvre un peu tous, un des rares garçons à la drôle de manie de nous appeler "darling" à chaque fin de phrase, une fille était dans le lycée où je devais aller si j'avais opté pour prépa...

...et puis... le chef des deuxièmes années arrive, transpirant la gayitude, le voir me donne le sourire uniquement parce que dans quelques années, mon meilleur ami sera le clone conforme de ce garçon.

Les parrains et marraines arrivent comme à l'arrival d'un aéroport avec leurs affichettes, nous on les regarde, amusés, y'a pas nos noms, on prévient que certains sont absents et puis j'aperçois la mienne, qui nous prévient qu'elle a pas que ça à foutre et se casse aussitôt... mais bientôt...

un étudiant plus discret que les autres, avec de trop grands yeux et des tâches de rousseurs discrètes, le type même de l'enfant kinder, mais en plus "artiste maudit", le garçon qui ferait craquer toute bonne L qui se respecte, il a une feuille avec "Claire" écrit dessus et vient directement vers moi en me suppliant du regard... de l'aider ou de lui dire que je m'appelle Claire, ça, je ne le saurai jamais.

J'apprendrai plus tard qu'il s'appelle B., qu'il est un punk râté, et qu'il est le "bon copain rigolo" de ces dames de seconde année.

Typiquement le genre d'ami que je voudrai me faire. Mais il ne faut pas rêver.

Il me prévient gentiment que j'ai parfaitement le droit de refuser les activités qu'on nous fera "subir", que lui l'année dernière l'avait assez mal vécu, je ne trouve rien d'intelligent à répondre, mon groupe me tourne le dos et je me sens légèrement timide... il s'en va pour la bibliothèque et je suis assez soulagée de ça.

Ce n'était que la première étape.

Après moult pérégrinations nous rejoignons l'hôtel de ville, où les trois "clans" seront réunis

les trois iut... HSE, GC, et nous les Nympho-connes comme ont l'habitude de nous appeler nos "rivaux". Ce sont les deux garçons de notre classe qui étaient contents ^^

On sent tout de suite le roussi, faut dire le jour de la rentrée on nous avait répété une dizaine de fois "ceci n'est pas un bizutage". Ouais c'est ça ouais, et les rues du Havre sentent la rose fraichement cueillie, aussi.

On nous accueil à coup de pistolets à eau. Ca va. C'est bon enfant. Plusieurs sont déguisés... les garçons du génie civil sont déjà tous trempés jusqu'aux os tandis que nous nous tenons timidement tous les sept dans un coin écarté. Ce qui n'empêchera pas l'épisode des bombes à eau.

J'en sors indemne, mais pas les autres.

Nous insistons pour ne pas rentrer dans leur jeu et se diviser en petits groupes genre : "deux filles pour 43 garçons", hey hey, on a trop profité de la matinée pour se faire avoir.

Nous restons groupés et bientôt nous commençons le "pèlerinage", pas de maquillage pour nous, pas de déguisements, on a peur de la suite...

Arrivés devant le square, nous comprenons...

Une longue et prometteuse suite de stands nous attend... et je me rappelle les mots du directeur des études "ceci n'est pas un bizutage"...

l'ambiance est plutôt bonne mais c'est déjà un énorme miracle que je sois là, moi geekette asociale, alors j'ai un peu de mal à accepter de ramper dans l'herbe, de me prendre des œufs dans la gueule ou encore de jouer à "la banane" ahem. Pour les non initiés il s'agit d'attraper dans la bouche une banane que notre voisin tient serrée entre ses deux cuisses et de la placer entre celles de notre autre voisin.

Par contre quand il s'agit de jouer à la passe à dix avec des bombes à eau je réussis à n'en crever aucun, miracle. J'esquive aussi le parcours avec bassine sur la tête (après avoir tourné 10 fois très vite sur soit même)(sinon c'pas drôoooooooole)(ahem) et nous commençons le parcours fléché....

Des énigmes un peu partout au havre... un tour sur la plage, dans les galets, j'ai la tête ailleurs quand je vois les cargo partir... tout le monde m'appelle et je mets un certain temps à tilter... "tu viens manger chez BIP ?" "euh..."

Je ne donne pas de réponse mais le fait que ce soit des pâtes à la carbonara m'aide à me désister... j'ai besoin de retrouver un peu ma cage d'escalier qui pue la pisse... et surtout de prendre une bonne douche...

C'est une journée que je ne suis pas prête d'oublier... et c'est loin d'être fini...

Je dois retrouver les autres au Lucky vers les 21 heures et faire la tournée des bars et des boites, et ce jusqu'à ce que mort cérébrale s'en suive.

Je dois être maso, mais c'est une journée qui m'a fait un énorme bien.

Découvrir toutes ces nouvelles têtes, cet esprit gentillet de compétition... et peut-être des amitiés prometteuses...

Demain reprise des cours à 10 heure. Si je survis à ce marathon de la bière...

jeudi 8 septembre 2005

Aujourd'hui Heights a testé pour vous : aller chez le coiffeur !


Allez chez le coiffeur demande une hygiène de vie décente.

Faut se lever tôt.

Parce que le rendez vous il est à 9 h 30 épicétout.

Alors tu te pointe dans le salon, y'a trois vioques qui te regardent comme si t'allais leur voler leur sac.

"C'est pour faire quoiiiii ?"

"De l'aérobic."

Les coiffeuses se regardent entre elles. Ma coiffeuse à moi arrive et fait signe aux autres qu'elle se charge du "cas".

Ma mère (oui, encore elle) demande combien de temps ça prendra et la coiffeuse de lui répondre : "oh, ne revenez pas avant midi !"

ARGH !!!

deux heures et demie dans l'antre de Satan.

Avec des séchoirs partout et des gros casques ridicules et des bigoudis et des vieilles qui ont peur qu'on leur pique leur sac !

Bon en même temps on va me grattouiller dans les cheveux et j'ai harry potter 6 à lire en VO.

Alors je me laisse faire, je montre la couleur que je veux, je dis "NON ON COUPEUH PAS." Bowdel... et puis ça commence. On me tartine d'une pâte gluante à l'odeur infecte qu'on emballe ensuite dans des grandes feuilles qui ressemblent à l'arrière des images panini, et puis on me met bien les cheveux devant les yeux pour que j'ai bien l'odeur dans le nez et aucune chance de lire Harry potter 6 en VO.

Après on me fait poireauter une demi heure en jouant à "il faut que toutes tes papilottes tiennent en équilibre sur ta tête et pas que tu colles le dos au fauteuil", et moi, je gagnais pas 100.000 euros à la fin.

M'enfin.

C'était l'heure du gratouillage de cheveux. C'est là où tu te rends compte qu'un des mecs mignons de ton ex lycée attends à l'arrêt de bus en te regardant comme s'il t'avait déjà vu quelque part, alors là t'as trop envie de te cacher derrière ton Harry potter 6 en vo, mais c'est trop tard, la dame elle t'asperge déjà de partout d'une eau froide, t'as déjà la nuque dans le grand bidet en céramique qui nique grave.

Elle te met deux fois du shampoing et puis le produit miracle qui fait que t'as les cheveux comme dans la pub Herbal Ess*nce alors que chez toi t'as bô essayer tu ressemble toujours à cousin machin en frisé.

Après elle te dit de bouger ton cul parce qu'elle va pas passer la matinée à te grattouiller les cheveux, elle a pas que ça à faire, faut aussi qu'elle fasse une étude comparative des nouveaux "étudiants" de la Star Academy avec ses collègues. Donc elle te fait assoir devant le miroir, t'as l'air du chien de la pub Télé ZZZZ et la vieille au gouatre elle se fout bien de ta gueule.

Là elle commence à essayer de te coiffer les cheveux, elle y passe un certain temps et puis à un moment tu entends "crak" alors tu te demandes si tes cheveux ont succombé, mais non, c'est le peigne qui a déclaré forfait, provoquant un schisme conséquent : la poignée dans la main de la coiffeuse, les dents dans ma chevelure luxuriante.

Là c'est bien parce que tout le salon te regarde méchamment. Mais c'pas moi, c'est mes cheveux. T'as envie de dire. Mais tu t'abstiens. Parce que quand même, t'as une fierté.

Après elle se venge en prenant l'instrument de torture : Le Séche-CHEVEUX !!! Celui qui fait le bruit d'un darth vader enroué et qu'elle laisse bien trainer dans tes oreilles alors que tu détestes ça.

Finalement elle brosse tout bien et cette fois pas d'accident diplomatique avec les ustensiles coiffant, et finalement t'as pas trop une moche gueule... et puis elle te fait une raie irreproduisible (vive le français ! ) chez toi à la maison.

Et ensuite quand tu rentres vraiment chez toi à la maison, tu ressembles à Farah Fawcett gothique, parce que t'as passé la journée au soleil et que t'es allergique toi au soleil, donc t'as des mèches blondes en plus de tes cheveux châtains / roux sur les bords et du violet artificiel.

Ah on me fait signe qu'on veut une photo non tronquée.

Et bah... vous pouvez vous brosser !

Oui je sais c'est un peu tiré par les cheveux.

mercredi 7 septembre 2005

En vrai


En vrai.

"T'es plus p'tite."

"Ah ?"

"..."

"..."

"Ta voix elle est pas comme on s'imagine. T'as une voix bizarre."

"Oh ?"

"Elles sont où tes mèches violettes ?"

"Tsssss."

"On peut vraiment rien te dire. T'es susceptible ?"

"Non, menteuse."

"Ah ok. Et sinon pourquoi tu boites ?"

"Je ne BOITE pas. J'ai une démarche de bébé qui vient d'apprendre à marcher."

"Arf arf arf, tu sais que t'es drôle !!! J'ai remarqué que les filles elles sont soit drôles soit belles ! Je dis pas ça pour toi hein !!"

"Non, bien sûr."

"Ton oeil gauche il est pas pareil que le droit."

"Ta mère chevauche le diable en enfer."

"Quoi ?"

"Rien."

"Ah. Je me disais aussi."

"Ouais."

"T'as essayé de faire du sport parce que là..."

"J't'emmerde."

"Tu aimes les glaces au chocolat ?"

"Non."

"Comment on fait pour pas aimer les glaces au chocolat ?"

"C'est l'entrainement de toute une vie."

"Tu te fous de moi ?"

"Jamais."

"Tu sais que tu vas finir toute seule."

"Déjà vu."

"Tu vas t'en mordre les doigts."

"Déjà fait."

"Heights... tu me déçois."

"C'est bien le but."

"Mais pouuuuuurquoiiiiiii ?"

"Eh bah. Parce que je dois aimer ça."

"Pffff. Comment tu te la joues."

"En effet. Mais j'ai des Van's noir et rose quand même."

"C'est ça rigole."

"Non non, en vrai je suis tout le temps triste."

"On va te croire..."

"Et tu sais pourquoi ?"

"Bah... non..."

"Je suis une part des forces qui veulent toujours le mal et sans cesse créent le bien..."

      
7.9.05 00:32