vendredi 29 janvier 2010

Take it easy

Heart of the night.

C'est dans les bras du brother tombé du ciel que j'aimerais trouver du repos.

Il y a des choses pour lesquelles il ne faut pas être trop gourmande. Je ne réclame pas.

Le watchmen, aussi, serait utile, pour me dire certaines choses, si seulement il les pensait. Que tout perclut d'obligations et de talent qu'il est, il aurait quand même le temps de look after me.

L'ami.
Celui qui m'a fait découvrir le terme. Appuyée la tête contre la vitre de ce noctilien, je me demande si lui aussi il pleure après moi. Serré comme une boule compacte sous ses draps.
Draps qu'il partage. Mais ça n'empêche rien.

Le manque, j'espère sincèrement qu'il ne l'a pas.

Peut-être que je l'ai, de temps en temps.

Peut-être que cette nuit, cette nuit only, j'aurais eu besoin de lui, ou someone like him.

L'ami de longtemps.

Le frère, l'amant & l'ami.

Quelque chose cloche irrémédiablement.

Le fait que personne ne soit là pour me tenir la tête droite devant un miroir, pour me dire :

Heightsy... Tu divagues tellement... Regarde. Regarde cette chose. Mais regarde donc !

Qui ? Qui ? Qui !

Tu déconnes vraiment à ras bord ?

La réponse est personne.
La réponse est jamais.

La réponse c'est toi. Tes quatre murs. Tes lubies. Pas grand chose d'autre.

Et puis, si tu le méritais, est-ce qu'on serait vraiment des fantômes ?

mercredi 27 janvier 2010

Bow in the presence of greatness



L'appartement est devenu un bureau où les feuilles volent, le téléphone sonne et les mails affluent (bon, les mails ont toujours afflué, sauf les mails perso, ETRANGEMENT).

Suivant les news qui arrivent on peut entendre résonner Cat Stevens, Kanye West ou Barbara, je vous laisse classer tout ça rapport à mon humeur qui varie comme une boussole au nord magnétique.

Aujourd'hui, 27 Janvier de l'an 10, me voici devant vous afin de vous annoncer qu'Heights (former "Dakota") Slapette Johnson sera la grande patronne du stand de sa promotion au Salon du livre de Paris du 26 au 31 mars prochain.

Ca et le fait d'avoir un entretien de stage très prometteur en début de s'maine prochaine (on l'a attendu celui là).

C'est plutôt un joli couple of days.

Seulement bon, je me permets de douter de mon choix de carrière. En effet, j'ai, depuis septembre, un autre talent fou qui vient de se révéler.

Il se trouve qu'à la gare St Lazare, on a observé plusieurs épanchements lacrymals de personnes venant de passer un week-end avec moi et s'en retournant vers leurs vertes contrées.

Les week-end Heightsien sont inoubliables.
Qu'on se le dise.

(Quand on ne me force pas moi-même à rentrer en Normandie)

Je pense donc devenir guide touristique afin, à terme, d'obtenir le poste d'Impératrice des cimetières parisiens.

Ce sera bien.

lundi 25 janvier 2010

You came on your own


[Midnight Mark, forever]

Bon, je gère complétement mes pulsions de hamburger végétariens maintenant que j'en ai retrouvé à 3 hotspots de la capitale (que les VVV, vegan vampires with volvo, passent dans mon bureau que je leur donne les adresses).

Par contre j'ai un peu l'impression d'être une hôtesse de l'air à force d'aller et venir avec une valise à roulette, mon ordi en bandoulière et mon sac à main.

Je joue à la touriste dans ma propre ville, mais de manière calculée.
Par exemple, j'aime perdre mon temps dans les bus. De jour, de nuit, tant que je suis assise et que je peux coller mon nez à la fenêtre (et le désinfecter ensuite, bien sûr).

J'ai un peu la tête en hibernation, et c'est mal.

Je passe si peu de temps chez moi que je redécouvre mes propres livres, parfois.

Je cherche un stage mais personne ne semble me chercher.

Je suis devant le grand mystère de ma vie, celui de la non-réponse, que je ne comprendrai jamais.

samedi 23 janvier 2010

Broken Arrow

Cette semaine, comme promis, j'ai fait mon grand come-back à la Flèche d'Or.

 Un petit retour tout discret, mon ordi sous le bras, les yeux grand ouverts sur ce qu'ils avaient fait à MA salle.

La salle emblématique de toute ma première année à Paris.
A l'époque Clodoaldienne (le correcteur orthographique me suggère clitoridienne, je trouve son humour légèrement déplacé, non ?), je me tapais tout de même 1h30 de transports pour rejoindre la rue de Bagnolet à peu près une à deux fois par semaines.

J'y ai découvert au moins trois groupes parmi ceux que j'écoute le plus actuellement, et y ait beaucoup écrit.
Un club où je n'ai jamais dragué, où je n'ai jamais été bourrée.
Un lieu où j'ai traîné tous mes meilleurs potes de l'époque avec une solennité presque christique. Du genre : conceeeerts gratuiiiiiits anciiienne gaaare à côtéééé père-lachaaaaaaaaise.

Comme quoi y'a pas de hasard dans la vie, me voilà logeant à 300 mètres de l'enseigne lorsqu'ils décident de la fermer. Védémeuh un peu.

Et puis, à la rentrée, j'entends que ça réouvre. Mais j'ose pas trop. Y'a trop de souvenirs. Trop de choses gravées dans les murs (au propre comme au figuré...).

Et en effet, la nouvelle formule n'a plus rien de ce qui me faisait remuer ciel et terre pour y attirer tout plein de gens, elle est sympathique, certes, mais autant je me sentais vraiment gamine échouée dans la capitale qui squattait un canapé gratos, autant ça m'est enlevé par le prix d'entrée, les éclairages chicos et l'équipement refait à neuf (sans parler de la peinture dans les toilettes : BLASPHEME !). C'est un endroit qui correspond à la nouvelle moi... sauf que...sauf que... j'avais bien envie de revoir l'ancienne au-dessus des rails.

Quelques questions à lui poser. Quelques conseils à lui demander. Et ne surtout pas les suivre.

[Mais j'y retournerai, bien sûr que j'y retournerai]



mercredi 20 janvier 2010

Even the coldest days

Il n'y a rien de plus fascinant qu'un garçon qui lit.

Celui là était assis au comptoir d'un bar que je connais bien, d'ailleurs lui aussi, je le connais, mais de vue.
En fait, pour une fois il n'est pas derrière le bar, et ça change tout.

Parce qu'il peut regarder la clientèle autrement. Et lui sourire. Et donc ME sourire.

Ce jeune homme est mon nouveau "beau gosse de proximité", une sorte de valeur sûre ouvrable à toute heure qui réconforte l'oeil et met du baume à l'âme.
ET en plus il lit.

ET c'est son métier de m'abreuver en alcool.

Bref, ce garçon a tout pour lui, si ce n'est sa couleur de cheveux (châtain clair, ce qui pose un gros problème dans mon monde manichéen Blond / Bruns) et celle de ses yeux (noisettes. Non mais des yeux noisette ! On n'a passé l'âge non ? Bleux ! Verts ! Violets ! Rouges ! mais Hazel ça restera toujours la mère de Vince dans Queer as Folk Uk).

Il a un goût parfait pour s'habiller et une coiffure décoiffée / maîtrisée qu'il entretient tout en tournant les pages, trois doigts en peigne dont un tournicote. Je contemple, ma bouche s'ouvre, on me parle, je réponds oui / non / comme tu veux et je reprends.

Et puis, l'impunité de deux regards discrets qui se croisent sans s'allumer. Se promettent de se revoir, sans mots. Langages littéraires et corporels se mélangent. Chacun un peu dans le monde de l'autre.

C'est ça, c'est comme si je lisais son livre en le regardant le faire.

mardi 19 janvier 2010

Extraor-diary

Oui alors vous avez remarqué comment je parle plus de ma vie privée depuis quelques temps ?
C'est que ma vie privée est imparlable. Du genre : I just can't !

Bref : ça met dans la merde les gens qui préfèrent lire ma vie sur ce blog plutôt que de me côtoyer ou de me demander des news.

Et bah ma vie est rich et allez vous faire foutre pour en savoir plus !

Je me demande d'ailleurs ce que ça fait de voir tout ce qui se passe par le tout petit prisme de la province et par le minuscule lorgnon de ma famille... et si je me pose la question c'est que dès que je parle un peu de ma vie à ma mère, disant "hier j'étais avec un pote..." "Lequel ? Il fait quoi ?" "...euh comédien..." "Il est connu ?"

On peut se dire que venant de ce qu'il y avait de plus intellectuel dans ce qui m'a élevé, ça vole pas haut.

Quelqu'un qu'on aime pour ce qu'il vaut pas ce qu'il est, pour combien de personnes l'aiment, pas pour la qualité de son entourage.

Je n'ai jamais fonctionné comme cela.

Les garçons fascinants qui traînent dans la vie de mes héroïnes sont des types plutôt solitaires, beaux, forcément, mais pas évidents.

J'aurais réussi cette vie quand j'aurais une collection de gens rares.

vendredi 15 janvier 2010

Janus


Parlons schizophrénie.

Parlons Mr Nobody.

Parlons Leto, Jared Leto.


Il faut savoir que dans mon appartement, comme dans tous les appartements que j'ai pu avoir, il existe un mur où se retrouvent des tirages (A4) des photos de garçons esthétiquement appréciables.

C'est une source d'inspiration quotidienne sans laquelle je ne pourrais pas avancer aussi bien.

Si on me demandait, à l'aveuglette, de citer les noms de tous ces artistes / modèles / œuvres d'art je ne citerai pas Jared Leto, comme ça, du premier coup.
Et pourtant...

Et pourtant il est présent trois fois. La première : à l'ombre d'un éléphant, caché dans des herbes hautes, seul un oeil dépasse vraiment et le rend reconnaissable (concept reprit sur l'affiche de Mr Nobody).



Son autre présence est double : le même portrait de lui, l'un en profil gauche, l'autre en profil droit, et les deux se regardent.

Tout cela est très cohérent.

La première est à l'image de sa carrière : qui se souvient de lui ailleurs que dans Angela 15 ans et Requiem for a dream ? Pas grand monde. Not so many people l'ont repéré dans son rôle pourtant marquant dans Fight Club, ou encore dans American Psycho. Peu de gens ont vu Lord of War. Et si le film est une pourriture sans nom, l'interprétation par Leto d'Héphaistion l'amant d'Alexandre le Grand reste une des moins ratées.




La seconde c'est, comme il l'avoue lui-même : le fait de ne pas choisir. De faire musique et cinéma. D'être une icône sexuelle pour des adolescentes en furie ET un type après qui tout le monde courre à Sundance.


Si j'ai eu du mal avec son image médiatique de gros fêtard se tapant toutes les party girls en plastoc, j'en trouve toutes les raisons dans une de ses meilleures chansons : Modern Myth (30 seconds to Mars, son groupe).

J'avoue avoir un peu fait partie de la Mars Army (leur street team), lorsque j'étais une goth à défaut d'être émo. C'était passionnant. Et le Jared musicien n'a vraiment rien à voir avec le Jared acteur, et désormais, je n'aurais qu'un conseil à lui donner : joue, joue, joue. Tourne, tourne, tourne.

C'est un garçon dont on sait très peu de chose, à part qu'il est fondamentalement bon acteur, beau, et qu'il possède une voix à tomber par terre - bon, et il sait écrire, pour ne rien gâcher.

Pour avoir été dans la même situation que lui, je ne crois pas une seule seconde à cet attifage de corbeau, à ces lentilles, à ces couleurs et coupes improbables de cheveux (personne n'a d'aussi beau cheveux que Jared Leto, regardez un peu en gros plan, on dirait une pub l'Oréal à lui tout seul), à ces chaînes et ces habits hideux.

Je crois aux références cinématographique de ses clips, à ses choix d'artiste, je crois qu'il est l'éditeur de sa carrière, et que tout le monde (surtout l'oeil du cyclone : L.A) n'y voit que du feu.


jeudi 14 janvier 2010

Rôse

Bon.
Il s'est passé un truc che-lou dans ma vie.
J'ai rencontré ces derniers temps une fort belle brochette de garçons adorables.

Alors pour certains d'entre vous ça peut paraître banal comme phrase, mais pour mes amis proches c'est juste inédit.

Jusqu'à il y a très peu de temps le seul mâle qui pouvait se frotter contre moi, c'était lui :



[Mon open-relationship sur FB, mon chat IRL depuis 8 ans, un type très sympa, mais quelque peu odorant]

Je n'ai plus de meilleur ami gay (pas encore ! mais j'ai un objectif en vue, oh que oui), je me suis débarrassée de mes boulets infernaux cet été et il y a prescription depuis ma dernière relation sérieuse.

Et voila que des gentlemen pleuvent sur ma vie.
Alors je trouve que j'ai de la chance, d'avoir ce passif sulfurique, de pouvoir reconnaître le vrai Gros Connard du charmant G.O.

Je dois vous avouer autre chose : la vie à Paris était beaucoup plus facile quand j'étais moche.

Attifée comme un sac à patate, sans maquillage et tirant la gueule, personne ne me stoppait dans la rue, personne ne m'abordait dans les bars, personne n'insistait lourdement pour m'épouser.

I'm on the edge of something beautiful comme dirait l'autre, et je me sens capable de tout. Ou presque.

Confortez moi avec un stage à ma stature, et... et... et... Bouddha, Jesus Christ, Bob L'éponge... faites que... enfin... Le Watchmen quoi.

Après je demanderai plus rien.
Bien à vous,
The Girl with the Red Scarf

mardi 12 janvier 2010

Agoraphile

J’aime retourner en pèlerinage dans les endroits où j’ai fait de jolies rencontres. Les toilettes de l’UGC Danton, à Odéon, par exemple.

J’y vais pour voir Agora.

Parce que j’ai vu l’affiche et que j’ai vu « Alexandrie », et ça m’a suffi.

Alors pour les non habitués du Heightsyverse, Alexandre le Grand est l’équivalent de Zeus dans mon panthéon personnel, et si je n’avais aucun amour propre j’avouerai avoir pleuré plus d’une fois sa mort (advenue il y a… 2300 ans et des poussières).

Pour ceux qui n’ont pas écouté en cours d’Histoire, Alexandre a fondé Alexandrie et y a placé le cœur de son pouvoir : le savoir. Dans la great bibliothèque. A sa mort, c’est le tout aussi great Ptolémée qui a géré le bordel sur place (mais oui, l’ancêtre de Cléopâtre).

Assise dans la salle Prestige – I kiffe that salle – sous une pelletée de nouveaux romans vampiriques – I kiffe les occasions à moins 50% de chez G*bert – je regarde à peine les bandes-annonces.

Quand tout à coup… une voix m’interpelle.
En ce moment je suis très attentive aux voix. A cause du Watchmen. Mais vous pouvez pas comprendre.
La voix m’interpelle donc. Je la reconnais, mais elle est hors champ ( !). Je n’arrive pas à remettre de nom dessus. Puis une mèche de cheveux apparaît, cachant à peine un œil bleu marine.

Luigi.

Louis Ronan-Choisy, que j’ai connu chanteur (D’apparence en apparence, La nuit m’attend), mais que j’ai toujours su artiste multitâche. Avec qui j’ai échangé des mails ma foi fort intéressants avant de le rencontrer au Havre, puis de lâchement l’abandonner à son troisième album (les goûts, les couleurs, souvent femme varie, la drogue cémal…). Les dernières nouvelles que j’avais de lui c’est qu’il adoooorait myspace, qu’il m’appelait « écharpe rouge » (joli non ? parce que maintenant faudrait m’appeler Purple Keffieh, moins glam’) et qu’il kiffait mon stylo feutre bleu.





[Lui, quoi]

Une cure de… cinéma (?) plus tard, le voici en première ligne dans un film d’Ozon (Ozooooooon). Ca me fait déjà bien plaisir, et ça attise énormément ma curiosité. Parce que le charisme, il l’a, mais aligné face à de tels acteurs, est-ce qu’il ne va pas se faire bouffer comme une ch’tite mouffette ?

Enfin bon, encore un qui, s’il s’invitait un jour chez moi (pour prendre le thé, woh !) tomberait sur son poster (volé à l’époque pour moi par mes deux meilleurs potes pendant que je lui tenais le crachoir).
Je me rends compte que je suis beaucoup trop paternaliste avec les artistes que j’ai côtoyés entre deux portes et j’essaye de figer mon attention sur le film qui, du coup, a commencé.

J’avais donc voulu voir pourquoi on s’en prenait une fois de plus à Alexandrou au cinéma (suivez mon regard et jetez la première pierre à Oliver Stone)(AH AH !).

Autant vous dire que je suis sur mes fesses, mais profond.

C’est un beau film, un bon film. Les acteurs sont tous, mais tous à tomber par terre. Et il y a longtemps que je n’ai pas fait ma fangirl à ce point.

Le petit Minghella : un Penn Badgley qui joue bien (si ! ça peut exister !), le Orestes ? euuuum je peux pas vous confier sur quelles notes sensibles il danse la gigue à l’intérieur de moi mais en tout cas… vous allez adorer l’évolution de son personnage.

OUI ! Une évolution de personnage, dans un film américain que dis-je, dans un PEPLUM américain !, et puis le petit chrétien Synesius à la coupe de cul pendant la première partie du film : regardez le bien, il va vous surprendre pendant la second half.

Et Rachel Weisz. Rachel Weisz et ses fesses. Que j’aime.

Je mets une option sur le fils qu’elle aura un jour avec Darren, un rejeton beau et doublement talentueux avec un peu de chance.

Je ne sais pas si je tiendrai l’attente du DVD avant de le revoir.



mercredi 6 janvier 2010

Far Far West

Vous avez remarqué que depuis que j'ai ouvert le nouveau blog, c'est un peu "je poste une fois tous les 36 du mois et je vous emmerde" ?

Bon, c'est à peu près ça, sauf que je ne vous emmerde point du tout.

Je suis juste dans une phase très compliquée, dans l'oeil du cyclone de la loi de Murphy. Un truc que même toi, le plus voyeur de tous les voyeurs, n'a pas du tout envie de connaître à base de moisissures, de souris, d'ongles, d'arnaque à la carte bleue. Et encore, là je vous ai passé les détails.

Je m'appesantis un peu sur hier, parce qu'hier je suis allée à Disneyland Paris.



Alors je vous préviens tout de suite, non ce n'est pas ma grande passion. Je déteste tout ce qui est niais et surtout l'univers Disney auquel je n'ai adhéré que pour Aladdin (et un peu la Belle et la bête), quand j'y vais, au départ, c'est pour les attractions à sensation et... FRONTIERLAND.

Frontierland recrée l'univers du Far West américain de façon intelligente (si si) et quand je parle Far West je parle aussi des montagnes, du gros côté morbide de cette chasse à l'or qui a marqué la région et surtout de l'impossibilité pour toute vie de s'y implanter et du défi que cela relève.

Bref. J'intellectualise un brin trop cette partie du parc.

Si j'étais spécialement contente d'y aller hier, c'est que c'était un jour creux, donc aucune attente nulle part, et que j'étais accompagnée de quelqu'un de spécial.

Quelqu'un qui s'émerveillait à chaque pas, et avec qui, finalement, c'était un plaisir de se taper les attractions les plus mielleuses.

J'aime beaucoup voir la tête de ceux pour qui il s'agit toujours d'un plaisir unique, puisque moi je l'ai perdu.
Comme à cette première descente de Space Mountain, que je ne connaîtrai plus jamais.

Et puis, à la sortie du parc, c'est moi qui suis devenue une petite fille. Cherchant où diner nous nous sommes aventurées dans Disney Village et là... oh oh oh... un Annette's ! LE Diner américain avec ses hamburger ab fab et surtout un qui est végétarien. Mon grand grand péché mignon.

Alors nous voilà assises à des tables banquettes roses et vertes en formica / plastoc, sur une table avec Jukebox intégré, entourées par des serveurs sur patins à roulette.

La dernière fois que j'y ai mis les pieds c'était dans le vieux San Diego, avec mes cousins qui avaient pris de la root beer et un cherry coke (avec des vraies cerises flottant dans le coca), où la serveuse nous lançait des chewing gums qu'il fallait rattraper.

De la bonne musique rock classique (Elvis, Aretha...) et des serveurs aussi accessibles que là-bas. Qui discutent avec toi parce que c'est leur boulot, sans rentrer dans ta vie privé, sans déballer la leur. Qui te PARLENT quoi. Oui hein, à Paris, on ne se parle pas, jamais, c'est comme une règle de base. Et je suis pas du genre causante, sauf quand je suis euphorique, ce qui était clairement le cas.

Milkshake au beurre de cacahuète pour ma bff, orgie de tabasco au piment vert, moutarde à la française (c'est à dire du vinaigre épais et jaune ^^) et verres d'eau remplis à moitié par des glaçons.


 


Mais le meilleur est à venir. Promenade digestive ensuite, et sur quoi on tombe... Un RAINFOREST RESTAURANT ! UN PUTAIN DE RAINFOREST RESTAURANT QUOI !

Si vous ne connaissez pas, entrez-y à l'occasion, c'est assez unique, un restau décoré comme une jungle, avec des singes qui te passent par dessus de lianes en lianes et des orages tropicaux qui se déclenchent en plein repas. Un arbre qui parle et des peluches beany babies à foison.

Voila, j'ai revécu mon ouest américain préféré (enfin le rainforest c'était ma période Boston) le temps d'une journée et j'en suis repartie avec une idée hallucinante de nouvelle post-apocalyptique !

Je vais essayer de vous résumer mon nowel et mon réveillon dans les prochains jours, si je ne meurs pas à cause d'une plaque de verglas, d'une ingestion malencontreuse de mort au rat, ou assassinée par un de mes nombreux fans (non ?) ou encore écrasée lors des soldes par une foule en délire (plus probable).

Je vous aime partout.

HSJ






samedi 2 janvier 2010

Empire State of Mind

En regardant galoper une souricette d'un bout à l'autre de mon appart' comme si elle avait choppé la tremblante du mouton, la seule chose à laquelle je pense c'est "putain, comme je vais attirer le Watchmen ici maintenant".

La seule ? Non. La première.

It takes two. It's up to me and you to prove it.

Donc la ligne 3 en entier ou presque - la gare St Lazare un 31 décembre - et une heure quarante-quatre plus tard, me voici en Normandie. Où il fait plus froid, plus gris, plus humide.

Où ma principale occupation est l'habitation quasi permanente de mon radeau de la Méduse. Lit à baldaquins à couette douillette et rideaux mordorés violets, turquoises. Avec des boules de nowel argentées accrochées all year long. Un attrape-rêve acheté dans l'Utah, des mots scotchés par mes potes le soir de mes 18 ans, des cartes postales suspendues par des pinces à linge à plume affichant des têtes de mort roses (qui font toujours beaucoup s'interroger mes parents)(mais que je garde parce qu'elles m'ont été offertes par Marc Maggiori, du temps où j'étais mordue de Pleymo)(...oui, bon, ça mériterait une note entière alors chut !).

En face de mon radeau, le premier et le meilleur wonderwall que j'ai créé, composé des photos de mes chouchous physiques et artistiques collés en patchwork sur le mur.

Dans le lit une souris géante sur laquelle j'aime à enfoncer ma tête, devant la télé et un vieil ordi qui permet de faire tourner des vieux jeux DOS (on n'a plus rien fait d'aussi bien depuis biiiiin longtemps mes bonnes gens). Sur la télé, MTV, E entertainment, Comédie et des films de Canal + la plupart du temps.
J'aime me crétiniser en Normandie. Ca permet de supporter la connerie ambiante dans le village.

Oui, amis Parisiens n'ayant jamais posé l'orteil hors de la grande couronne, je n'habite ni un haras, ni une villa Deauvillienne : j'habite une maison de taille raisonnable en bord de Seine dans un village qui est à la fois proche des faubourgs des Misérables et la plaque tournante de la drogue dans le 7-6.

Souvent, le Lucio vient passer sa tête par la porte, me grimper sur les genoux, ou renifler mon placard.
Les seules fois où je descends du radeau c'est pour lui.

Entre deux cris provenant de ma famille, proche ou éloignée, deux  trois remarques quant à ma tenue (jamais assez bien)(surtout quand ma mère veut en profiter pour m'exhiber comme une parisienne stylée à ses amis upper-class)(et que j'ai pas pris ma robe de princesse, parce que personne n'avait semblé l'aimer à sa juste valeur) je passe le plus clair de mon temps à dormir.

Dans le noir complet, sur un matelas quasi neuf, avec une couette rembourrée et de la place pour trois.
Et la plupart du temps, avec un mafieux Italien, en ce moment.
No comment.

C'est la première fois que je bats en retraite de Paris. La première fois où je n'arrive pas à faire face seule.
Trop de choses en même temps. Un dégoût de l'appart'. De Paris "seule" quand ceux qui comptent le plus sont à des kilomètres.
Un gros "allo maman bobo vient tuyer les vilaines bébétes envahisseuses". Une grosse impossibilité de dormir avec du jour plein la pièce, sur un canapé lit défoncé.

Un gros caprice de Princesse qu'on n'a pas arrêté de traiter en dessous de sa valeur.
Mais je fais une cure de l'Oré*l, parce que je le vaux bien, et tout devrait rentrer dans l'ordre dès la rentrée.

The H.