mercredi 30 avril 2014

The triumph of a close and loved one


[The journey to the golden throne]

Beaucoup de mes amis ne comprennent absolument rien à ce que je fais de mes journées, mais m'aiment quand même.

Les gens n'osent généralement pas me le dire, mais s'ils avaient un qualificatif à m'attribuer, comme ça, ce serait "compliquée".

Le fait est que ma vie est super simple en fait. Plus que la votre. 

Je m'en suis rendue compte quand j'ai fait des visites pour trouver quelqu'un pour m'aider à payer le loyer de mon palais royal. La question qui revenait le plus souvent, de la part des personnes intéressées, était : "Mais euh, tu fais quoi pour t'occuper ?". 

Je prenais un temps pour répondre, à la limite de l'interloquement. Je veux dire : ils étaient dans ma chambre à ce moment là et voyaient très clairement mes posters d'hommes charmants, mes hectares de livres et mes deux ordinateurs, ma tablette et mon smartphone posés nonchalamment. Qu'est-ce qu'il faut de plus à une vie ?

J'ai alors compris - parce que je suis quelqu'un qui pèse cérébralement - qu'ils voulaient dire "quand tu sors d'ici, en fait.". 

J'ai donc dit : "Je vais à des concerts. Surtout à des concerts ouais. Et au théâtre aussi. Et au ciné, bien sûr. Mais ouais, la musique." "Ah tu en joues ?" "Ah bah non." "Oh." "Ouais." "Mais tu fais des choses ? Genre tes hobbies." "Bah. Je vais au théâtre, au ciné, mais surtout voir des concerts ...? non ? Toujours pas ?" "Pas de dessin ? Pas de poterie ? Tu cuisines au moins ?" "Non." "Aux trois ?" "Non aux trois." "Mais... tu fais du sport au moins ?" "Si par 'au moins' tu veux dire 'le moins possible' alors oui on peut dire ça." "Et t'as quelqu'un ?" "Je vais bientôt posséder un chaton !" "Nan mais... je veux dire... Enfin..." "Non j'ai pas de copain je suis célibataire ça va merci pas la peine d'en rajouter non mais oh est-ce que je te demande moi avec qui tu couches enfant de salaud." "Ah ok. Mais tu dois avoir beaucoup de temps libre, vu que t'es au chômage, non ?" "Oh oui." "Et tu en fais quoi ?" "Je regarde mes murs." "Bon bon bon." "Voilà voilà." "Bon bah c'était sympa." "Comme tu dis." "..." "...".

Voilà, dit comme ça, ça donne pas vraiment envie d'entrer dans ma vie.
Je ne sais pas trop ce qui a fait que le peuple de mon coeur est passé devant chez moi, a vu de la lumière, est entré, et a décidé de rester.
Il faudrait leur demander.
Ca m'intéresserait de savoir, en vrai.

Ma théorie, c'est que je les ai eus à l'usure. 

Il y en a quand même une poignée pour lesquels je sais pourquoi : 

Il y a ceux qui forment la fanbase, ils sont trois et demi, et m'aiment parce que j'écris et pour ce que j'écris. Ils ont lu tout mon blog et me font terriblement peur, c'est pourquoi ils seront toujours mes amis, jamais mes ennemis - ils me connaissent trop pour qu'on se fâche un jour. 

Il y a ceux qui m'utilisent, mais comme ils sont sympas et pas trop chiants, je les laisse vivoter dans mon espace vital quand je l'ai décidé. Parce que je suis une assez bonne poire au fond : j'ai toujours eu des appart' qui se transformaient vite en auberge espagnole, j'ai toujours eu un frigo - certes végétarien - mais toujours fourni en alcool en libre service, j'ai toujours eu des produits culturels qui faisaient passer mes étagères pour une bibliothèque publique aux yeux de certains. Je trace une limite entre "parasite" et "ami relou" à partir du moment où il y a donnant-donnant. 

Il y a ceux qui ne peuvent pas s'en empêcher. C'est un peu comme si j'avais fait "papier tue-mouche" sur eux. Genre ils peuvent plus partir. Et on se voit souvent en plus. On n'a rien en commun, ou presque, mais on est bien. On picole, on mange et on parle de trucs universels, genre de garçons, et de l'amour et de voyages loin. On parle beaucoup, parce que parler je sais faire. Je devrais dire ça quand on me demande "Mais tu fais quoi ?". Parce qu'il y a que dans des conversations à bâton rompu que je vois ce type de réaction bien particulier de la personne impressionnée. Vous savez : ce petit mouvement de recul, cet écarquillement des yeux, et cette bouche qui déborde de "Johnson, tu es fantastique, tu es exceptionnelle, tu es formidable.".
Ca entraîne chez moi un froncement de sourcil et un "euh... ok", parce que bon, vu que je suis habituée à ce qu'on me dise que je sers à rien puisque je fais rien, là, d'un coup, ça fait un choc. Genre j'aurais une place dans ce monde finalement ? Fallait me prévenir. Je me serais habillée. J'aurais fait un effort pour l'occaz', quelque chose. 

Ceux qui ne peuvent pas s'en empêcher sont mes préférés. Parce qu'ils justifient mon existence et que j'en ai terriblement besoin. Car oui : je ne fais partie de rien de tangible. Je n'ai ni famille, ni attaches professionnelles et je n'ai jamais eu une relation amoureuse de plus d'une poignée de mois. 

Seulement, parfois, je dis des trucs (ou je les écris), et ça résonne chez les gens. Et ça fait avancer leur monde. Un peu. 

Et je sers à ça. Et c'est ça, que je fais.


I'm the underdog, live my life on a lullaby


C'est un casse-couilles. C'est le Diable.
Il s'est attaqué à tout ce qui est important, matériellement, pour moi. Comme s'il l'avait fait exprès. Avec sa petite tête penchée et ses gros poils en l'air. 

Il a changé trois fois de couleur d'yeux. M'a fait croire qu'il était une femelle pendant un temps. 

Je ne suis pas sûre qu'on s'aime.
Je suis son humaine, sans moi il n'aurait pas de bouffe, beaucoup moins de confort pour faire ses besoins et des jouets non renouvelés. Je suis bien pratique.

On se gueule dessus comme une famille. Comme ma famille. Lui, le soir, parce qu'il a été seul, et le matin, devant la porte, parce qu'il sait que c'est par là que je vais le quitter. Moi, le soir, parce qu'il refuse de se calmer et de dormir, et le matin, parce qu'il m'attaque avec voracité pour attirer mon attention. 

Il m'éclabousse quand je me brosse les dents et me mord quand je tente de le caresser alors qu'il se lave.

Le premier jour qu'il a passé en ma compagnie, il m'a marquée à l'intérieur du bras. C'était il y a 3 mois, et ça ne s'en va pas. 

Je ne l'aime pas. Pas comme je devrais. Pas comme j'aimais Lucifer Caramel Fox. 

La nuit, c'est différent. Il pousse des petits cris de joie en me retrouvant sous les draps et cherche l'endroit où il pourra être en fusion totale avec mon corps. Entre mon bras et mon torse, généralement. Le nez contre ma main. Sur la couverture qu'il a toujours connue. 

Je regarde Marlowe et je me dis que Love is definitly complicated.

Et puis il y a un coup de fil qui pique. Qui fait qu'on s'écroule délicatement (ou pas) sur le sol. La tête posée sur le canapé.

Le chat est un animal territorial et d'habitudes. Quand on s'assoit d'un coup, comme ça, sur le parquet, la tête posée là où on met les fesses d'habitude, il aime pas trop trop. Alors il s'approche.

Il renifle. Parce qu'il faut toujours renifler avant d'agir. 

Il ouvre grand ses yeux et fait le tour de mon crâne.

Et là, face à mon désarroi le plus total, il pose sa patte sur ma tête.


vendredi 25 avril 2014

Every day I love you less & less


[I've got to know what's not and what is real
Oh yes I'm stressed, I'm sorry I digressed]

Au sortir de mon avant-dernière nuit de folie, je suis rentrée chez moi. J'ai baissé les rideaux - il faisait jour - j'ai machinalement fait taire le chat, puis j'ai déposé sur ma table de chevet la bague que je portais depuis dix ans. 

Dessus, il y a inscrit "Amor".

Je crois que c'est ce jour là que j'ai abandonné.

C'est sur ce sujet que j'écris depuis 10 ans ici, c'est aussi de cela que je parle constamment. C'est une obsession. Une vraie. J'ai même fini par atterrir dans une maison d'édition qui ne faisait que ça (mais je me suis soignée). 

Le fait est que désormais, quand je tombe amoureuse (ce qui m'a l'air inévitable, malgré les précautions prises), c'est bâclé en trois mois : je m'attache, je tombe amoureuse et je suis déçue. Je décide de me reprendre en mains et je vais de l'avant. 

C'est nettement moins fatigant pour mes proches que quand ça durait 1 an ou 2. Que quand je finissais à l'hosto à cause de ça. 

Je fus le témoin d'un mariage qui m'a émue aux larmes. Je viens d'apprendre qu'il était désormais l'heure du divorce.
Est-ce mon ombre de maudite qui a porté préjudice à cette union ? C'est complètement idiot, mais c'est à ça que j'ai pensé, quand elle me l'a annoncé.

Malgré cela, ce CV catastrophique et ce coeur de bric et de broc recollé à la va-vite, je m'amuse en m'apercevant que je suis considérée comme un vecteur de rencontres masculines pour mes amies. Je suis profondément peinée, aussi, quand je m'aperçois que pour certaines d'entre elles, je n'étais que cela.

Car les garçons sont intrigués. Ils me tournent autour. M'approchent parfois. Pour une seconde, une minute, une nuit. 

Paradoxalement, je n'ai jamais essayé de les retenir. Aucun. Je ne les ai pas chassés non plus.

Je ne suis juste pas le genre de fille avec qui ils veulent s'appesantir. Je satisfais leur curiosité : ils n'ont jamais vu quelqu'un comme moi. Ils s'étonnent de l'étendue de mon hypersensibilité. De mon passé de bras cassé. De l'incongruité de ma manière de penser. 

Mais les garçons que j'aime bien moi aiment les jeunes filles fades et clichés. Celles qui font joli sur papier glacé et qui ne feront pas de vague devant papa maman. Celles qui leur coûtent cher mais qui, au moins, se taisent. Celles qui ne les remettent pas en question et ne les questionnent pas. Celles pour qui ils sont un aussi bon placement qu'elles sont un joli trophée. Ils aiment malheureusement celles qui sentiront un peu trop tôt combien ils les aiment et qui se serviront de cet avantage pour les saigner à blanc.

Je regarde ça sans plus grand étonnement. Avec la tête sur le côté. En me disant qu'il s'agit d'un gâchis monumental. Puis je me reprends : c'est exactement le genre de gens qui ne me méritent pas. Alors pourquoi je m'offre toujours à ceux-là ? Pourquoi est-ce eux que j'aime décrypter ? Disséquer ?
Les gens dans la norme. Les gens basiques. Les gens qui ne font pas de remous. Qui font métro boulot dodo. Qui pécho ce que leurs meilleurs potes leurs disent de pécho. Qui ne veulent surtout pas "avoir l'air" de quoi que ce soit.

Je crois que c'est ça "mon genre". Cette réponse à la question qu'on me pose souvent.
Mon genre, ce sont les gens à l'opposée de moi. Parce qu'à quoi bon sortir avec un erzatz de soi-même ? Si je veux me retrouver, je passe un moment avec moi.
J'ai un besoin immense de complémentarité. Pour comprendre un peu mieux le monde, il me faut la vision de quelqu'un qui ne le voit pas comme moi.

Oh, et il faut qu'il ait des cheveux.
C'est important, les cheveux. 

samedi 19 avril 2014

The harvest left no food for you to eat



Il est blond, il a les yeux clairs, deux joues rouges. C'est un chérubin. 
Il est beaucoup trop jeune pour moi, je suis profondément chagrine, remuée, meurtrie : je ne le calcule pas. Pendant toute la soirée, il fait tapisserie. Je ne l'entends pas. A peine il agit. A peine je le remarque. 

Mon coeur et mes illusions finissent d'être épluchées, sous ses yeux, sans que je l'intercepte.
Celui que j'aime - que j'aimais ? - celui que je-ne-sais-plus-trop est entrain d'en aimer une autre. Ici, là. Devant moi.
Je suis ailleurs. Je suis entrain de rapiécer ce qui peut l'être encore. 
Mes sentiments. Mon malheur. Tout qui s'échappe. Et moi, spectatrice d'un vaudeville dégueulasse, à mi-chemin entre une téléréalité de bas étage et un documentaire animalier. 

Quand la douleur ne peut plus être supportée, je m'isole. Il est tard. Je suis presque stone d'alcool, de nerfs et de fatigue émotionnelle.

Il est là. Il me tourne autour - pas comme un rapace. Comme un dresseur. Comme si j'étais un animal sauvage et qu'il avançait doucement sa main.

Il s'approche, finalement. Il me parle. Il est intelligent. Il aborde un sujet qui me fait rayonner. Que je maîtrise. Il me caresse dans le sens du poil. Habilement.

Puis il s'approche encore un peu plus et me dit :

"Je voulais te dire à quel point j'étais désolé. Je m'excuse, pour moi et pour les autres. Non. Ne me dis pas que c'est rien. J'ai tout vu - d'autant que j'ai rien bu et... Vraiment. Pardon."

Je le regarde de travers, j'ai envie de lui dire que c'est pas lui... que... Qu'a-t-il compris exactement ce petit minot que j'ai même pas calculé de mon côté ?

"Là je vais te faire un hug. Mais pas parce que je veux te choper. Un hug parce que je dois le faire. Parce que tu le mérites. Parce que tu en as besoin." 

Il me regarde droit dans les yeux. 

Je tends les bras. Mécaniquement. Hébétée. 

Le petit ange est là, contre moi. Il est sincère dans sa démarche. Totalement sobre. Je suis sciée. Je ne comprends toujours pas tout.

Il se détache et s'en va, un sourire contrit sur ses lèvres rouges.

Il a rempli son rôle. 

Et là je comprends.

Je comprends ses regards en coin depuis le début de la soirée, je comprends qu'il a actionné son cerveau magnifiquement sous-estimé par mon complexe de supériorité.

Je comprends qu'il a tout compris. Qu'il m'a vue, décryptée. Que j'étais son observée. Qu'en voyant mes réactions, il a compris à quel point nous étions liés, lui et moi.

Car, tandis que je voyais s'envoler en éclat toutes les jolies idées préfabriquées que je m'étais faite sur l'amour, et la personne qui l'incarnait pour moi, ce soir-là, lui, de son côté, subissait la même chose.

C'est la fille qu'il aimait que mon obsession du moment serrait dans ses bras. 
C'est son coeur à lui aussi qui tombait en ruine, pierre par pierre, à chaque messe basse, à chaque caresse trop peu discrète. 
Et c'est son extrême générosité qui, malgré tout cela, a su identifier ma détresse, et venir la couvrir d'une cape de gentillesse gratuite. 

Je me suis détestée d'avoir été si égoïste, si égocentrique. De ne pas avoir été à cette hauteur. A la hauteur d'un môme. D'un type que j'avais jugé. Moi. Celle qui est au-dessus de tout jugement.

Merde. Quelle claque. L'abnégation du type. Et moi qui ne lui ai rien dit. Rien rendu. J'ai tout pris, ce qu'il m'offrait. Je me suis vautrée dedans et il est reparti, sans demander son reste.

We made our way across the land 
We made our way across the town 
We're all about to explode 
So oh oh oh oh
Time for a change

J'avais finalement raison quelque part au milieu de mon premier avis : je venais vraiment de rencontrer un ange.


jeudi 17 avril 2014

A happy day and then you pay


[And feel like shit the morning after]

Je suis ce petit hérisson, croisé lors d'une marche, quand j'avais 8-9 ans.
Je suis ce petit hérisson au ventre à moitié arraché par les roues d'une voiture. 
Qui respirait fort, pourtant. Et qui me regardait avec ses grands yeux. Pas comme s'il suppliait, pas comme s'il avait peur. 
Juste, il avait mal.

Je suis ce presque-cadavre, sur le champ de bataille. Celui qui recouvre tous les autres. Qui aurait préféré avoir deux trous rouges au côté droit, mais qui meurt lentement. Douloureusement. 
A la place.

Je suis une putain d'actrice. Je smile like I mean it comme personne. J'encaisse les coups sans laisser paraître. Je devrais me mettre au poker.

Je sais que ça ne va profondément pas car tout mon corps remue, vibre, comme si je laissais filer un appel et que j'ignorais ses signaux de détresse. 

Je ne respire qu'une fois par minute, parce que j'oublie. Mon cerveau saute d'une idée à l'autre car chacune d'entre elles est trop cuisante pour s'y appesantir.

Je sais que je suis atteinte très gravement parce que je me passe en boucle la même chanson. Depuis trois jours. En boucle. 2 minutes 32. Elliott Smith. Pas le gars avec qui j'ai les meilleurs souvenirs. Pas le gars qui va me redonner le sourire. 

Say Yes.

La cruauté. C'est ce qui me frappe. Agir tout en sachant qu'on va faire mal. C'est quelque chose que je n'ai jamais pu me résoudre à faire. Ou alors gentiment, par revanche. 
De l'autre côté, le mensonge comme réflexe, cette chose que je ne conçois pas. Pourquoi ? Pourquoi se compliquer la vie à ce point ? Pourquoi ne pas dire. 

Tant de questions que je ne me pose plus vraiment. J'ai abandonné. Je n'ai jamais eu tant foi que ça en l'espèce humaine, mais là, j'en suis à un point où je pourrais être pote avec Adolf Hitler que ça m'effleurerait même pas de lui faire une leçon de morale.

Je souffre un peu, lointainement, des actes saccageurs de mes proches, mais tout est engourdi. 
Mes larmes restent où elles reposent. Elles ne sortent pas. Même elles ne veulent pas de moi. 

Je crois que c'est pour ça que je collectionne les jolies comètes d'une nuit : car, plus que jamais, je sais que rien ne dure. 

Alors pourquoi s'entêter ?

lundi 14 avril 2014

How the birds will sing as I count the rings around my eyes



Quelque part entre le ciel bleu, la mer bleue et une paire d'yeux de la même couleur, je me suis souvenue que je n'étais pas une victime - et que je ne le suis plus depuis un moment maintenant.

Une plage mythique, des rues familières mais sensiblement différentes, des amies aussi ancrées dans ma vie que du béton armé, et des litres et des litres et des litres de bière. 

Trois bougies sur des chocolats gratuits. Des shots.
Une course poursuite dans les rues mouillées du Havre pour parvenir à attraper un tramway puis un train.

C'est si inespéré que nous soyons toutes les trois célibataires en même temps que c'est aux antipodes d'être désespéré. Personne n'a chouiné. Tout le monde a levé le coude, bougé en rythme & posé ses fesses sur des tabourets de bar. 

Because that's how we deal with it.

J'ai hérité d'un nez rouge donc, mais pas parce que j'ai pleuré : parce que mater de jeunes marins folâtrer ça envoie pas mal de réverbération dans la gueule.

Des selfies place de l'hôtel de ville à la classe suprême de ces deux serveurs, tout s'est passé à merveille.

Même la désillusion du week-end était drôle.

Imaginez donc : un type que je quitte un peu vite, il y a 18 mois, après une soirée arrosée et quelques baisers - mais comme à cette époque là, je laisse ma carte de visite à à peu près la Terre entière, il me recontacte et émet la volonté de revoir. Beaucoup. Souvent.

Sauf que. A cette époque là on est M+6 après ma rupture-ruineuse de vie et je ne suis pas prête. Alors oui, je pourrais lui laisser une chance, mais il est au Havre et moi je m'apprête à commencer le job de ma vie à Paris et j'ai pas la tête à ça. Alors je lui explique et on en reste là.

Ce week-end, face à une pression de groupe à laquelle j'ai cédé plus par curiosité que désir réel, je le recontacte. Au milieu de la nuit : réponse. Miracle : il se souvient de moi et est ok pour reprendre les choses où on les a laissées. 

Là encore, il y a une sorte de résonance en moi qui me fait dire "Nan." "Nan nan nan." "Pas lui." "Huh huh." mais je me dis que c'est sans doute juste la trouille. Je continue à dérouler le fil de notre histoire. Je l'invite à nous rejoindre, dans la soirée, dans un bar. 

Il me répondra relativement tard, relativement tôt, qu'il est bien fatigué et qu'il est chez lui et compte y rester, mais que je peux venir hein, pourquoi pas. 

Je regarde mon téléphone dans le blanc des yeux en pensant sincèrement "Non mais il a pas compris que c'est à Johnson qu'il a affaire ?". L'accusé est jugé coupable de moindre effort par l'assemblée. Et l'affaire classée.

Re-tournée de shots. Re-bières. Je ne suis même pas déçue, mais du coup il va falloir se trouver un plan B. C'est pas faute d'avoir maté allégrement. C'est un réflexe, après tout. Mais j'avais la tête un peu ailleurs, un peu beaucoup avec mes potes, surtout.

Re-texto. 1h30. "Ma porte t'est toujours ouverte.". Je me fais arracher le téléphone des mains et la voleuse en question tape un légendaire : "Tu peux te gratter".

Elle me quitte au profit des toilettes. Je suis seule au bar. Trop occupée à imprimer la scène sur ma rétine pour faire gaffe à qui vient de se planter à côté de moi.

Le blond qui m'avait occupé les yeux une grande partie de la soirée. Le genre de garçon que je ne tente même pas d'approcher, mais là. On est deux. On n'est que deux. Il me regarde. Gueule un bon coup pour se faire servir. Je l'informe que le service est terminé. Il insiste. Je lui dis que j'ai eu le temps de développer une relation fusionnelle avec ces deux serveurs en quelques heures et 5 pintes et qu'il pourra toujours se brosser. Il me regarde avec défi. Je lui réponds en buvant une gorgée de ma bière, parce que moi, il m'en reste. Il a l'air intrigué. Le serveur arrive. Le serveur dit "fin de service". Je propose ma bière au garçon assoiffé. Il la refuse une fois, deux fois, trois fois. Il boit. Je ne sais plus de quoi on parle. Ses yeux. Du fait qu'il était notre voisin toute la soirée et qu'on s'est mutuellement cordialement ignorés. Ses cheveux. Je lui explique le pourquoi de cette soirée, c'est sûr que ça va l'intéresser. Son cou. Je me mords la lèvre et je me dis en même temps "oh oh oh, on les approche pas ceux-là d'habitude.". Ses mains sur ma bière qui fait des allers-retours entre ses lèvres et les miennes. Son pote nous interrompt. Le videur nous interrompt. On n'a manifestement pas envie d'être interrompus. La soirée va se poursuivre dans l'appart' de mon amie. Je ne suis pas sûre de vouloir être entourée par autant de gens. Je suis sûre que je veux être entourée par ses bras à lui. Je baisse la tête. Quand je relèverai les yeux, je serai sûre. Sûre de si je le désire ou pas. Sûre de ce que je vais faire. Parce qu'une fois que Johnson sait ce qu'elle veut, elle l'obtient. La frustration n'est pas une option possible quand on la vit aussi mal que moi. Je plante mes yeux bleus dans les siens. Je ne le lâche plus. Maintenant, je sais. Il essaye une vanne. Il la coupe au milieu, parce que mon regard lui dit tout ce que ma bouche n'articulera jamais. C'est le Raspoutine-move. C'est l'hypnotisme que je ne sors qu'aux garçons que je veux vraiment. Il sourit et soupire et passe une main pleine de tension sur sa nuque. Mes yeux sont toujours calmes et figés, ils caressent les siens comme mes mains n'osent pas encore caresser son corps.
"On va poursuivre la fête chez moi, nous.". Sourire satisfait. 

Je fais un au revoir indispensable à mon amie qui part bien accompagnée. 

Je me dis que je n'ai jamais été aussi efficace. Que je commence à sacrément me connaître, même si je me suis toujours autant étrangère. Même si tout cela est nouveau pour moi.

La suite... La suite me donne un sourire de folle furieuse sous calmants depuis hier matin. La suite m'a donné envie de danser en continu, malgré mes muscles fatigués. Malgré les paupières lourdes d'avoir sorties leur special move et des trois heures de sommeil seulement. 

La suite s'est arrêtée quand je suis sortie de chez lui. Sûrement pour la vie. Mais qu'importe. Autant achever une histoire quand elle est encore parfaite. 

Il était beau. Il était jeune. Il était sûr de lui et moi de le vouloir. 

Le ciel pouvait bien être gris, I felt infinite.



jeudi 10 avril 2014

I got the eyes of a madman, I’m chasing round



J'ai des ampoules plein les pieds.

D'avoir trop marché. Pour rien. Toute cette semaine.

Des kilomètres avalés, de jour, de nuit. 

De la fuite contrôlée par googlemaps et checked-in sur Foursquare (parce qu'on sait jamais, il faudrait pouvoir me retrouver si jamais je faisais une crise d'angoisse dans un quartier inconnu). 

J'ai erré dans un Paris de carte postale, dans un décor de printemps fébrile, à peine né.

Comme moi, il y a 26 ans. 

Je ne sais si ce sont les allergies, la pollution, les restes d'une grippe tardive ou juste mon coeur qui pèse trop lourd sur mes poumons, mais je ne respire plus.

J'ai comme un noeud autour de la gorge. Il s'est desserré un peu hier soir, quand j'ai retrouvé mes marques, dans un resto réconfortant, à l'aide d'un cocktail bien trop corsé et d'une personne de petite taille qui avait loupé plein d'épisodes.

J'ai eu mon premier fou rire depuis des mois.

Je suis toujours aussi paumée. Toujours aussi contradictoire. J'ai profité de cet instant de liberté providentiel où personne ne me demandait des comptes. Où je parlais de ce que je voulais. Où j'en apprenais de belles, aussi. 

Je m'enivre du chant de Tom Meighan (encore un Tom, décidément). 
Je m'enfonce jusqu'au coup dans la proximité rassurante de ces chansons d'un génie génial. Découvrir les paroles derrière un rythme catchy et comprendre toute la profondeur de ce que j'aime a priori.

Comme si j'entretenais une relation complexe et partagée avec cette discographie, chaque jour je tombe amoureuse d'une nouvelle chanson et je l'explore jusqu'à plus soif. 

Je ne suis jamais déçue. Jamais frustrée. 
Et chanter est un des meilleurs remèdes que je connaisse - enfin, pas pour les autres.

Avoir une nouvelle robe aussi. 

Mes jambes marchent et mon esprit s'égare. Comme diraient mes Zombies chéris : She's not there.

Je crois qu'il aurait pu m'arriver n'importe quoi. Avec n'importe qui. Mais dans ces instants d'échappées intenses, il n'arrive jamais rien. Et c'est bien ça qui est éminemment reposant.
Comme être en vacances de soi-même. 

Je suis ma propre étrangère, soit. Mais toutes mes phases successives ont des points communs : et on aimera toujours plus que tout marcher dans Paris, de la bonne musique sur les oreilles et des pensées de jolis garçons et de jolis mots dans la tête. 

J'ai repris du poil de la bête (au sens figuré comme au propre, car Marlowe est en pleine mue et me dort dans le nez) - vous l'aurez compris.

Pour combien de temps ? Le plus possible. J'espère. Je prie. Je ferme les yeux, je serre les dents et j'attends que les ennuis glissent sur moi. 

Ne me rattrapez pas trop vite.

mardi 8 avril 2014

No words, can save this, you’re broken and I’m pissed



La putain de jalousie.
Elle est là, rampante. Rugissante. Elle parcourt mes veines en sous-cutanée comme un parasite trop rapide pour que je puisse l'extirper.

Elle me fait haïr ce que j'aime. Elle n'a donc aucun sens.
Elle n'a aucun rôle, à part celui de m'obliger à voir la vérité en face.

Elle me perturbe encore plus que mes sentiments. Me donne des envies d'être plus méchante que la situation ne le mérite, quand d'habitude, je suis bien trop permissive. Parce que boom. Boom boom boom. 

La douleur me tue, ou alors on dirait. Elle s'insinue et rend malades mes organes les uns après les autres. 
Je deviens le monstre à la bouche tordue. Tous les aliments sont amers.

Le son. La vision. Tout est en replay.
Dès que j'ouvre les yeux. 
Dès que je ferme les yeux. 
Quand je respire.
Quand je ne respire plus.

 On me presse d'agir. De prendre une décision. D'en parler au moins.


Avec ma bouche ? Vous déconnez. 
Ma bouche sert à boire de l'alcool (ou à chanter faux des chansons de Kasabian, en ce moment). 
Pas à communiquer et à mettre les choses à plat. Pas à sortir d'un statu quo. 

Si je parle, je sais ce que je perds, pas ce que je gagne.

Me taire, c'est laisser au moins l'un de nous deux vivre sa vie en paix. Et c'est déjà pas si mal.
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Sauf que ça ne sera pas moi.


Now this blood and glitter, it tastes so bitter
There’s no retreat for I surrender

lundi 7 avril 2014

From Xanax, with love



L'importance de l'écriture dans ma vie m'étouffe. Si je vais si mal, c'est que je ne peux pas écrire à propos de "ça". 
Cette auto-censure me consume et m'asphyxie. 

Alors, oui, je pourrais coucher sur un document vierge Word tout ce qui me touche actuellement. Tout ce qui fait que je suis une partie de Mikado ambulante. 

Je pourrais l'enregistrer sur le bureau de mon ordinateur, une clef usb et refermer la page, comme si tout cela n'existait pas.

Sauf que je ne peux pas. Non plus.

J'ai réussi à me foutre dans la situation la plus inextricable possible. Comme si je m'étais auto-propulsée au niveau le plus dur du jeu vidéo de ma vie. 

Et le big boss de fin est aussi celui qui me rend le plus calme et le plus heureuse. 

Je sais très bien que je ne vais pas vraiment mieux.
J'ai bien conscience que la chose qui me calme et me rend heureuse est fondamentalement la chose qui me rend triste comme un gros caillou, et désespérée. Et fataliste. 

Et je ne parle pas du Xanax. 

Donc je recommence mes conneries, et je me shoot à ce qui est mauvais pour moi, mon cerveau s'invente des excuses et des histoires et je nage en plein opium. 

Heureusement, cette fois, je n'ai pas affaire à un détraqué - je crois - et j'ose espérer que les conséquences à long terme seront moins létales.

Je pourrais aussi enregistrer cette note dans les brouillons de mon blog et la laisser là. Comme d'autres. Comme nombre d'autres.

D'ailleurs je la tape sans aucune d'idée de ce que je vais en faire puisque je viens d'en poster une autre, anodine, qui ne parle absolument pas de ce dont j'aurais besoin de parler.

J'aurais besoin des bras d'un garçon qui est à l'autre bout du monde, d'un coin d'épaule de cette fille qui est à un autre bout du monde, de l'oreille attentive d'un type avec qui je partage une frontière mais apparemment plus rien d'autre, j'aurais besoin de doses inédites d'yeux bleutés de Chilli Baby, en profusion. Je sais ce dont j'ai besoin, pour aller mieux, mais rien n'est à portée de main. Il faut faire avec ce que je ne sais absolument pas gérer : la frustration.

La frustration quotidienne et omniprésente. La frustration extrême et ultime. 
Une frustration que je me suis offerte sur un plateau d'argent comme Salomé la tête de Saint Jean-Baptiste.

vendredi 4 avril 2014

99 Problems


Je marche avec mes talons de 8 en tâchant d'éviter les nids-de-poule, les voitures, les vélib, les gens de WWF, les garçons qui veulent me poker"HeyMadmouaselle", je jette un coup d'oeil à mon écran avant d'appuyer sur l'icône d'appel rapide intitulé "Maman".

Bip... bip... bip...

"Oui ?"
"Oui, c'est Johns... euh, c'est moi. Je te dérange pas ?" 

Fuuuuuuuuuuck. Je viens quand même pas de me présenter par mon surnom à celle qui a choisi mon véritable prénom so-many-years-ago?

J'échange deux-trois banalités avant de raccrocher, les yeux toujours ronds. Je suis devant chez moi. 
Les noms ont changé sur la boîte aux lettres. 
Je monte jusqu'à mon étage.
Une boule de poil folle furieuse s'échappe de l'appartement quand j'entre. Ca aussi, c'est nouveau. 
Je m'assois sur mon lit et enlève des chaussures neuves avant d'empoigner ma tablette dernier cri.

Je checke si personne n'a tenté de m'appeler pour m'extirper d'une soirée télé annoncée. 
Non. De ce côté là, rien de neuf.

Je passe par la salle de bain. "Miiiia ? Miaaaa ! Miamiamia ! MIIIIIAAAAAAAA." c'est la musique qui accompagne chacun de mes pas. Celle d'un petit chat que j'ai laissé trop tousseul pour aller gagner des sous à mon vieux/nouveau job. 

Dans le miroir, je me reconnais à peine. Je n'ai ni coupé mes cheveux, ni beaucoup maigri. Je suis juste une étrangère aux cheveux bouclés, aux lèvres peintes et au sourire réflexe. 

J'ai mis 26 ans à pouvoir sourire sur commande. Depuis, j'en abuse. 

Je pense à la Johnson de 13 ans, à qui on jetait littéralement des cailloux.
Je pense à la Johnson de 16 ans, avec ses baggy et ses grosses baskets.
Je pense à la Johnson de 20 ans, qui courbait l'échine au moindre geste brusque. 

Johnson-from-now a ses ratés mais dans l'ensemble tout est plus maîtrisé, même ses pensées noires et ses crises d'angoisse. 

Un bruit me fait sursauter et j'écoute le silence le temps que mon coeur se remette en place. Oui, lui aussi est rempli de choses nouvelles, mais j'en éviterai l'inventaire. 

Je fais une embardée pour ne pas marcher sur le chaton qui fuse à 100 km/h, une douleur se réveille. Un souvenir de ma dernière nuit de folie. Une nouvelle chose, ça aussi. Il y a une poignée de mois, j'aurais plaqué mes mains sur mes oreilles, mes yeux et ma bouche en hurlant "gnagnagna j'entends rien" si une amie m'avait raconté avoir vécu une telle expérience de son côté.

Je checke les réseaux sociaux - ça fait deux jours que je n'ai pas allumé mon ordi perso, plus d'un mois que je n'ai rien écrit pour moi -  et je me dis que ça aussi c'est nouveau : elle a perdu son sens de l'humour, lui a pris la grosse tête, elle n'est pas là pour moi, il m'a virée de Facebook, elle est entrain de s'enfoncer dans la situation qu'elle voulait éviter, il cherche mon attention, elle a oublié mon anniversaire, il a sorti un nouveau livre.

Et moi ? Que suis-je devenue ? Qu'ai-je fait ?
Qu'est-ce qui a changé. 
Est-ce que je suis mieux ? Est-ce que je suis... bien ?

Je rabats l'ordinateur portable et je me roule en boule, j'attends la prochaine interaction sociale en relayant ces questions dans un coin.

L'évitement : ça aussi, c'est nouveau.

mardi 1 avril 2014

So tie me to a post and block my ears



Oui. Elle est revenue. La Mèche. Le rouge à lèvres violet aussi, voyez-vous. 
Parce que le rouge, ça va cinq minutes, mais ça n'a attrapé aucun garçon. 

Alors bon. 

On en était où ? 

Ah oui.

Vendredi soir, moi et mon petit coeur tout mou étions prêts à en découdre.
Enfin, si on en croit mon historique d'envoi de SMS. 
Il faut dire que le combo magique : arrivée du printemps / c'estMONanniversaire / amourunilatéral m'a toujours permis d'accomplir à peu près n'importe quoi.

 [Like he said]

Ellipse temporelle.
(Ouais, faut pas déconner, il y a des choses que je garde pour mes amis gays en échange de massages d'une heure trente).

4-5h du matin, dans un appart' sous les toits perdu au milieu d'un arrondissement peu familier, je dévisage le plafond et prononce à haute voix "Faut que j'arrête de faire ça moi.". 

Phrase qui sera accueillie par deux "Bah, pourquoi ?!" indignés (oui, deux). 

Je ne parlais ni de morale, ni de bienséance, mais de mon extraordinaire capacité à me foutre dans des situations toujours plus improbables.

Fort heureusement, sur les coups de 7-8h, j'ai repris mes esprits et je suis allée nourrir le chaton. 
C'est là que j'ai réalisé que j'avais la grippe. Et que dans une poignée d'heures les premiers invités commenceraient à arriver.

Parce que c'était MON anniversaire.

Pendant trois semaines, j'ai hurlé à qui voulait l'entendre que personne ne viendrait et au final tout le monde a capté le message et a ramené ses potes.
On était une vingtaine. Et un gâteau au chocolat.

La nuit blanche de la veille, la fièvre, l'alcool pas encore départi de mon système sanguin ont rendu cette soirée unique. Mon coeur battait beaucoup trop vite et le reste de mon organisme était étrangement beaucoup plus lent. Je me souviens de gestes. D'un geste. D'effleurements. De confidences, beaucoup. Dans une salle de bain. Ailleurs. De moments de silence, aussi.
D'un regard, enfin.

It’s not as bad as they say
If this is such a mistake
Why does it seem to make you so damn happy?
This is no time to behave
Let's both get carried away
If there’s a price to be paid
It won’t stop me


D'un coma. 

Je me souviens m'être dit de profiter d'être sur le fil, mais du bon côté. 

Je sais que je ne fais pas n'importe quoi. Ma théorie c'est que je me traite par électrochocs. A chaque baisse de régime, je me réanime à ma façon.

Hit me! Harder! I’m getting re-wired
I flip the switch that make you feel electric
Even! Faster! Than before
I'm gonna light 'em up with you


J'ai touché le fond il y a deux semaines et je m'en suis remise plus vite que jamais. 
Remise car hier soir, j'étais à nouveau en phase.
A la gauche de Keith Murray. Normal.

If you're the nice guy, ACT LIKE THE NICE GUY.

Puis après c'est lui qui s'est mis à ma gauche quoi.

I'm breaking my own rules / Becoming someone else

Non mais sans déconner.

Love's a classic 'cause it always works

Puis après y a eu le concert hein, aussi.

Time means nothing, / Say that you'll stay

Faudrait voir à pas l'oublier.

I gotta great idea / I'm gonna wait right here / While everything is adding / Up, up, up


Ce pouvoir de bonheur que ce groupe a sur moi est des plus fascinants.

Mon aimant à rockstar est toujours en place - mon âme de rockstar aussi, manifestement.
Ca a été un week-end de couronnement de mon inner-princesse. Je n'ai pas été seule une seconde. 

Je fête mon anniversaire comme Alexandre le Grand. Si je pouvais, ça durerait 1 mois et on me couvrirait de fleurs, et on me déplacerait en chaise à porteurs. C'est mon infâme côté hipster : je prends un pied terrible à faire semblant d'être heureuse d'être née.

Mes proches l'ont tellement intégré qu'ils m'ont demandé de mettre mon masque, peut-être pour cacher, l'espace d'une soirée, celui que je porte déjà tous les jours. 


It's empty in the valley of your heart
The sun, it rises slowly as you walk
Away from all the fears
And all the faults you've left behind

The harvest left no food for you to eat
You cannibal, you meat-eater, you see
But I have seen the same
I know the shame in your defeat

But I will hold on hope
And I won't let you choke
On the noose around your neck

And I'll find strength in pain
And I will change my ways
I'll know my name as it's called again