mercredi 29 septembre 2010

Tell the king


 Il y a des jours comme ça où, en 5 minutes, tu trouves deux ans de boulot à une de tes meilleures amies, tu as une proposition pour devenir toi même traductrice, on te transfère une annonce de job top secrète, on te donne ton lundi matin ET tu écoutes en avant-première l'album solo de Carl Barât.

Pour les retardataires, Carl Barât, mentionné le plus souvent sous sa forme abrégée de "Carl B." sur ce blog, est considéré par me, myself & I comme la réincarnation d'Oscar Wilde, ce dernier étant Top of the Pops dans ma Writer List. Do you follow

Son autobio sort incessamment (en English, right), son disque solo aussi, en pré-écoute ici with le mot de passe : runwiththeboys

Je crains l'avoir écouté toute la journée en boucle et... ne pas être plus enthousiasmée que ça.

Mais jamais je ne l'avouerai. Jamais. Déontologie de fangirl oblige.


Petit bonus Fall in Live du jour : l'article de ma comparse pour le lancement du projet, où elle révèle d'autres noms de notre planning mystère.

Reportez vous à la note ci-dessous pour nous aider à combler les dates encore libres !

mardi 28 septembre 2010

Fall in Live

Depuis quelques jours je vous tease, sur Facebook, sur Twitter, sur dans la vraie vie, et ici aussi. 

Le jour de gloire est arrivé : voici enfin venu le temps de la révélation concernant le pari fou du mois de novembre qui va se réaliser conjointement avec Mademoiselle Hélo.

Dans à peu près un mois, durant tout novembre aura lieu "Fall in Live", célébration musicale de l'automne, mais surtout de l'automne musical à Paris.

Le principe est simple : 2 filles - 30 jours - 30 concerts.

Un concert tous les soirs, oui vous avez bien compris.*

Outre notre ruine personnelle, nous souhaitons aller de découvertes en retrouvailles afin de rendre le mois de novembre un peu plus chatoyant.

Nous comptons relever le pari et faire des rapports quotidiens sur nos deux blogs, mais nous vous réservons également quelques petites surprises qui vous seront révélées courant octobre.

Pour commencer sur un bon pied, nous avons besoin de vous, pour nous aider à trouver des live pour les dates qui ne sont pas, pour l'instant, occupées.

Voici les dates libres qu'il nous reste, on compte sur vous pour nous conseiller (voire nous inviter), tout conseil sera étudié et peut être laissé en commentaire de cette note ou à cette adresse mail :

Du 1 au 4, le dimanche 7, le jeudi 11, du 14 au 19, du 21 au 26, les dimanche 28 et lundi 29.

Et comme vous avez été bien mignons voici un avant-goût du programme : 

Pour l'instant on commence avec le Black XS festival, le 5, en compagnie de The Drums, Free Energy, Surfer Blood et... pas moins que Carl Barât en solo. Mes grandes retrouvailles avec le monsieur. Un report sûrement haut en couleur pour ma part.

Ma découverte de cette fin d'année, Puggy, au Bataclan le 8, passeront-ils le test du live ? 

Et enfin Robert Francis à la Cigale le 30 pour clôturer ce mois de fall-ie, quoi de mieux que finir avec le Wizard qui a composé la bande-son de mon printemps.


*C'est un petit peu plus ambitieux que la semaine de l'hormone, non ?

vendredi 24 septembre 2010

Prejudice



J'ai pensé commencer cet article par une blagounette à base de Joe Dassin,* et puis je me suis dit "Hey Johnson, t'es plus en Normandie" et j'ai opté pour l'intro banale qui suit :

Quitte à me faire conspuer par mes amis bobos (j'en ai) et soutenir un peu trop fort par mes amis obscurantistes (je viens de Normandie), ma vision du théâtre contemporain est assez basique : 

Je suis incapable de faire un résumé de la pièce que je m'apprête à voir - à un moment il y aura de la pyrotechnie ou un gogogadgeto approchant - à un autre moment quelqu'un s'apprêtera à faire un truc et je penserai fort fort "no he won't" but yes he will - et il y aura forcément quelqu'un à poil avant la fin.  

Voila. 

C'est pourquoi j'y vais avec parcimonie (c'est à dire une fois par an depuis que j'ai l'âge de voir des gens à poil). 

Hier, je me suis donc aventurée dans un théâtre qui a le bon goût d'être à côté de chez moi. La Colline a une architecture qui m'a fortement rappelé Le Havre (notamment la B.U pour les connaisseurs), y compris pour son côté "gros soulards" avec des gens qui buvaient un peu partout. 

Ensuite, ce fut la croix et la bannière pour aller retirer mes places (offertes par Rue89, mais ceci n'est pas un billet sponsorisé) mais finalement H. et moi sommes arrivées à bon port. Dans des sièges qui ont l'apparence d'être confortables mais qui se révéleront être de fieffés traîtres une fois la première heure de spectacle passée. 

Pendant l'espace-temps qui nous séparait du noir, nous avons donc discuté de notre projet secret pour Novembre, qui prend tellement forme qu'il risque de vous être communiqué d'ici la fin du week-end, patience patience. 

En fait si nous discutions à bâton rompus c'était pour mieux oublier que nous étions de plus en plus entourés par des vieux décatis et que nous souhaitions fortement nous suicider de concert à 28 ans pour ne jamais connaître la moitié du quart de ça. Les seuls jeunes de la salle accompagnaient leurs (grands?) parents.

Sur la pièce en elle-même, je ne m'aventurerai pas. Ce n'est pas ma culture limitée qui me permettra d'être une critique valable. Seulement je peux vous assurer que tous les éléments de ma liste ont été checked. Ou presque. 

Plus que parce que mes places étaient gratuites, je tenais à aller voir Combat de nègre et de chiens de Koltès en souvenir d'un certain prof de littérature qui ne jurait que par cette pièce. Je suis ressortie avec une impression plus cinématographique que littéraire, des frissons d'origine inconnue et une impression d'avoir sauté en parachute malgré mon vertige.

Vous qui me côtoyez me demandez souvent ce qui se passe dans ma tête quand mon front est bas et mes sourcils hauts, dorénavant pensez à ça : il y a une pièce de théâtre contemporaine qui se joue actuellement dans mon cerveau :  irrésumable  - gogogadget - no he won't/yes he will - quelqu'un à poil.   

Ce sera tout.


*La Colline, voila voila...


mardi 21 septembre 2010

Si j'ai fait un détour, c'est pour...

En 2003, ma vie ne tenait plus à grand chose, à un chevalet, pour être plus exacte.

Dans l'atelier juste au-dessus de ma bibliothèque municipale - celle qui a réellement fait ce que je suis. 

Les deux pieds sur la barre transversales - les deux van's devrais-je dire. Une raie pas totalement encore sur le côté. Des mèches violettes et noires, le regard aussi. C'était moi -7. Et dehors il faisait sûrement pareil.

Un soir où je devais y aller, on m'a arrêté dans ma course, pour m'annoncer autre chose. Quelque chose de définitif. De non raccommodable. Un départ en bonne et due forme, peut-être un peu trop tôt mais... c'est la vie. 

Je n'ai rien accepté. Et ce soir là, sur le plancher de l'atelier, je me suis roulée par terre, juste parce que j'avais envie, sous les yeux terrassés et amusés d'une meilleure amie qui ne le serait plus trois mois plus tard. 
5 jours plus tard, je me tenais tant bien que mal devant le centre de ma vie - sociale, artistique, fraternelle. Tout en somme. 

Je n'ai jamais réussi à le regarder en face. Parce qu'il était trop - non pas trop grand, non pas trop petit, trop lui. C'était une overdose, ce concert. Et je m'étais battue pour l'avoir. Pour qu'on m'y conduise malgré le deuil de la famille dont une bonne partie ne comprenait pas mon entêtement à aller voir ce "minet".

Ma tante, à qui on peut reprocher beaucoup, m'a sauvé la vie ce soir là, juste en servant de chauffeur. 

Un être aussi influent sur la vie des autres sans en avoir la moindre conscience, ce ne peut être que quelqu'un d'extraordinaire, et je ne lui enlèverai jamais ça. 

Ni le fait d'avoir été là sans le savoir. Ni HDLU. Ni un certain éléphant en or.

Cette époque est une mine d'intériorité. De rencontres. De survie. De pourvu qu'on ne sente plus rien.

Je ne renie pas mon passé. Pas notre passé commun. Seulement le fait qu'on est tous pris des trajectoires aussi opposées, enfin... surtout lui.

lundi 20 septembre 2010

Protect & Serve

Ce week-end c'était le Grand Pardon.

Je ne suis pas juive, même s'il a été longuement question que je me convertisse ces derniers mois - une histoire de garçon aussi tragédique que Rom&Ju*.

Lorsqu'on en a discuté, il m'a dit que les convertisseurs libéraux c'était dlamerde et que je devrais en passer par la formation en 4 ans minimum. C'est à ce moment là que nos chemins se sont séparés.**

Donc, je suis rentrée chez moi vendredi soir, et alors que je gambadais doucettement vers mon P*card surgelés le plus proche, mon chemin fût interrompu par une fourgonnette de CRS ("SS" rajoutai-je dans ma tête en me gaussant).

Me voyant obligée de passer par la route (dangereusement fréquentée un soir de départ en week-end) je marque une pause et tend l'oreille :

"Vous êtes au milieu du trottoir.

_Ouais, on est au courant, merci."

L'intervenante n'était autre qu'une mère de famille à landau, encore plus obstruée que moi pour le coup, et qui risquait plus que mes 22 ans d'ineptie à contourner par la route. Le répondeur, vous l'aurez deviné, était le CRS(ss) en question, qui était posturé de la même manière que l'image d'illustration de cette note (les converse chamarrées en moins) et qui mâchait tonitruamment un chewing-gum. 

Je me suis alors posé la question : Est-ce que cette frange toute particulière de la population se complait à épouser les clichés qu'on leur colle (je parle toujours des CRS, pas des juifs, suivez un peu) ? Un rôle magnifiquement tenu qui rentrerait au placard en même temps que l'uniforme. Ces gentilshommes défendeurs de nos lois et de nos valeurs rentreraient alors chez eux lire Proust et écouter Verdi. 

Cette question ne faisant qu'inverser les stéréotypes, je suis passée à la suivante : Bon dieu mais qu'est-ce qu'ils viennent nous faire chier avec leur putain de fourgonnette garée à la truelle, bordel ? 

J'ai donc observé autour de moi - je vous rappelle qu'à ce moment de l'histoire, l'héroïne traverse une route animée - et j'ai fait le rapprochement avec la synagogue d'en face.

Ouais. Une synagogue qui ne paye pas de mine, où rien n'indique que c'en est une, à part la vingtaine de barbus et de femmes voilées qui squattent devant tous les vendredi soirs. 

Alors là, je vous sens m'interrompre : non je ne confonds pas mosquée et synagogue, c'est juste que les juifs de mon quartier semblent être un peu traditionalistes (pour ne pas dire radicaux).


Eux qui sont si discrets d'habitude, s'ils ont un besoin de protection, comme l'indiquerait la présence des forces de l'ordre, se voient accablés par une escouade qui fait office de gyrophare et qui attire l'attention plus sûrement qu'elle n'apaise quoi que ce soit.

J'ai donc fait mes courses en me demandant si, entre les alertes à la bombe qui fleurissent en ce joli mois de septembre, et les escadrons de matraqueurs qui squattent mon air pur, je n'allais pas devenir parano, un peu.


*Vous avez noté la blague ? Hein hein hein ?
**Je rassure tout de suite la famille, si cette discussion a effectivement eu lieu, c'était sur un ton purement fantaisiste, le garçon étant plus proche de mon arch nemesis que de mon Prince Charming. (R. si tu nous regardes).

samedi 18 septembre 2010

Flesh etc.

L'amour dure trois ans, il paraît.

Ca tombe bien, cela fait trois ans que je sors sur Paris. Des hauts, des bas, des désenchantements, mais toujours de la musique. Souvent des "Yeah, we were only friends / And girl boy you took away from us /Our happy end" pleins la tête. 

Je suis re(rere)tournée à la Flèche, les anciens du blog le savent, haut lieu de la mythologie Heightsienne : note de rattrapage pour les néophytes par ici.

La soirée Do you sing English ? était comme son nom l'indique une sélection des groupes français chantant en anglais les plus prometteurs. Cause que j'ai longuement défendue à corps, à cris, à Phoenix, à Tahiti80, à Stuck in the Sound, à Neïmo, à I am un chien àd lib, en fait. 

Je confirme que la boîte est devenue un repère de gens du milieu et de très très peu de gens de l'extérieur. Ce n'est ni arty, ni branchouille, c'est juste vide. Je ne sais pas combien de temps ils garderont le cap avec cette formule bancale de 8€/une conso, mais les anciens habitués semblent faire une grève immarcescible de l'endroit. 
Mon verre de Chardonnay et ma copine H. sous le bras (ou presque), j'ai passé la première partie de la soirée à me sentir oppressée par le fait qu'il n'y ait plus d'anges cul-nul au plafond (cf illustration de cette note faite par mes soins, un soir de perdition quand il y avait encore des canapés où s'échouer). Mais pas que.

Car au lieu de vous préparer encore une semaine thématique à la con, je vous prépare un mois thématique à la con. Le mois de novembre en occurrence. Puisque tout le monde sait qu'il est détestable, nous avons décidé de le passer musicalement intégralement. Plus de détails la semaine prochaine. Ce sera l'expérimentation ultime. Le pari fou-fou-fou d'une blogueuse qui sera au chômage à ce moment là (sick sad world).

La seconde partie de la soirée quant à elle, et bien, je l'ai passée à déplastifier ma carte disant que j'aimais les batteurs par dessus tout. Car j'ai trouvé un autre instrument de prédilection, joué par un jeune homme qui avait à peu près les mêmes traits charmants que l'ange qui décorait le plafond, avant. Pour vous faire une idée, toujours cf l'illustration du jour, décidément bien pratique. Mais je ne peux rien vous dire pour l'instant car H. et moi-même avons des plans le concernant (non mais strictement pro)(voyons)(est-ce que c'est mon genre de fréquenter des artistes)(ça se saurait).

Donc restez connectés, je sais que je vous ai mal traités (on m'a même dit que mon blog était "déprimant", M. si tu nous regarde), mais ça va changer.


mercredi 15 septembre 2010

I didn't want to move I just wanted to survive



Je suis en mode survie. Pas en mode "je kiffe ma life de privilégiée parisienne de la grande famille de la culture", je feule plutôt comme un chat dès qu'on me contrarie. Et on me contrarie beaucoup. 

Le stress des exams (vu mes notes toutes fraîches de M2, je l'aurais sans problème), de la recherche de boulot qui s'éternise comme une non-vie à une cohabitation houleuse avec des petits chenapans de nouveaux voisins qui sont dans ma "To Kill" liste, juste derrière Bush Jr.

Ni nostalgie des paradis perdus, ni envie de sauter à pieds joints dans le futur. Rester dans le moment présent est encore moins envisageable puisque si je reste statique je risque de penser. Penser. 

Le truc qui m'est plus arrivé depuis des lustres. 

Je crois que je suis en mode survie depuis un an, tout compte fait. Fuite en avant. 

Avoir récemment rencontré de nouvelles personnes (et personnalités, individualités, complémentarités, ce qui est plus important) m'a freiné dans mon échappée et m'a rappelé que j'étais l'équivalent à 22 ans, d'une mère de famille qui a favorisé sa carrière au détriment de ses enfants. 

J'en suis au point où j'ai perdu ce que j'avais réussi à déchiffrer du mode d'emploi des garçons. Je ne sais même plus à quoi ça ressemble, à vrai dire (sauf quand ils débarquent par surprise et repartent aussi vite)(impression fugace qui ne m'apporte rien puisque je n'ai aucun temps pour processer les informations).

Comme d'habitude, c'est dans ce moment de huge stress que je voudrais écrire, mais j'ai les mains liées à un mémoire quasi-fini et des tests à n'en plus finir pour des jobs dont l'obtention est kafkaienne.

Une pensée pour Dan qui a été dérobé de prix mérités aux derniers Mtv VMA's pour cette merveille.




samedi 11 septembre 2010

Lord knows it will never sound the same again



Le temps est propice aux blagues sur les roms, à s'extasier sur un ciel bleu et à l'enculage de mouche. 

A part ça ? Je vais, merci.

Mes parents reviennent d'une croisière annexée par Sean Penn qui y tournait son prochain film, mon père ayant partagé une chaloupe avec lui s'est extasié en rentrant dans la cabine, à l'attention de ma mère : "J'ai vu le chanteur de Tri Yann".

Voila. Pendant ce temps là, je jonglais avec mes jobs et mes amis. M'auto-sabotant amoureusement aussi, il paraît. Routine.

Ma rentrée musicale se fera tard avec le Wizard* (again) et Carl B. (again&again&again&forever indeed), en commun : La Cigale, le mois de novembre et mon amour légèrement disproportionné pour leurs vieilles âmes.

Ma rentrée tout court sera fixée d'ici 15 jours tops, mais quelque chose me dit que pour savoir ce qu'il se passe dans ma vie en ce moment, il faut vraiment avoir les deux pieds dedans. 

Sorry angels

*Certes, j'ai rarement vu clip plus vulgaire, tape à l'oeil et en un mot : mauvais. Certes, certes.