samedi 2 février 2013

Send it care of the ghost, by return of post


Il y a eu un moment où j'ai dû avancer seule.
Ca s'est situé, matériellement, à New York, quand ma meilleure amie a pris un avion.

Once more, j'étais seule dans la vie. On ne me passait plus de main en main : j'étais seule et une devant l'adversité. De l'upper east side, du lower east side. I didn't care.

J'étais seule, ou presque. A New York.

Le coeur fendu en deux par une arme bien trop acérée pour que je sache comment recoudre.

J'ai trouvé la réponse seule.

Je me suis retrouvée au fin fond de cette solitude. De cette folie. De cette existence qui n'avait de résonance pour personne. De cet abandon. Je me suis retrouvée dans cette salle un peu exiguë. Une peu bas de plafond. Un peu avec des voisins chiants. Un peu avec un scone à la framboise bio (mais qui comprendrait ça ?). Whole foods market. That's it !

Le Phantom a été le seul à comprendre - à pouvoir comprendre - l'endroit où j'étais. L'emplacement digne des enfers que les vivants avaient créé pour moi.

J'avais rêvé, toute ma vie, à un garçon qui m'aimerait un jour.
J'avais rêvé.
Le rêve a rencontré la réalité et l'a trompée jusqu'à me faire miroiter une espace d'existence de ça.

Mais ça n'existe pas, pour les gens comme moi.

Les Phantom.
Les Elphaba.
Les Quasimodo.

Le deuil est long à se faire, parce que tout mon être le refuse.
Personne ne peut tout à fait comprendre, l'immense trou noir de solitude qu'a provoqué l'intrusion de cet être dans ma vie.
Je rêvais et puis, j'ai rencontré la médiocrité.

J'étais condamnée à chercher l'amour - je suis condamnée à chercher une solution pour accepter qu'il n'existe pas.

Pas pour les Phantom.
Pas pour les Elphaba.
Pas pour les Quasimodo.

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