jeudi 11 juillet 2013

Countdown



Un jour, tu es la reine du monde. Et puis tout s'écroule, très vite, pierre par pierre.

Heureusement, je suis toujours perchée, sans émotion aucune.

Hier quand même, les larmes sont sorties. Pas beaucoup. Une dizaine, pas plus.

J'ai tourné la tête pour les chasser et je suis tombée sur un torchon un peu particulier, sur l'étagère à gauche de mon bureau.

Un torchon avec deux lettres cousues. S.F.

Pas science-fiction, pas san francisco. Juste les initiales de ma grand-mère.

Alors ouais, ça force pas les larmes à rebrousser chemin.

Hier j'ai compris que c'était fini. Cet âge d'or de ma vie.

Où j'avais le job de rêve, la reconnaissance intellectuelle et les pause cafés galvanisantes.

Tout est fini à cause d'un type, un con, ça va de soit. A mi-chemin entre la connerie crasse et la connerie machiavélique.
Notre destin repose trop souvent entre les mains de cons.

Je ne sais pas trop ce qui va m'arriver à partir de maintenant.

Je suis dans un tout petit placard là où s'étendait un temple de marbre avant, mais, après tout, j'ai survécu 2 ans dans un 10m² à Saint-Cloud.

Il faut juste que, demain, je soutienne son regard et que je souris fort et longtemps.

Dans moins de 6 mois, je n'aurai plus de vie professionnelle, je n'aurai probablement toujours pas de vie personnelle, et je serai peut-être SDF.

L'anxiété est là, cachée quelque part derrière le mur en béton bloquant mes émotions.

Je regarde chaque soir avec un peu plus d'insistance la balustrade.

Et je me souviens que je suis bien entourée.
De (trop) loin.
Mais bien entourée.

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