mercredi 24 avril 2019

Hyacinth house




Je prends le clavier car je viens de me faire friendzoner par une pie et trois pigeons et que ça fait jamais de bien à l'égo. 

Je suis sortie sur mon balcon, après une pluie d'orage, et j'ai lancé telle Blanche-Neige, le nez au vent, des miettes de pain provenant de mon premier pique-nique/apéro Amstellois. 
Et ils se sont barrés en mode "on en veut pas de ton pain sale française retourne dans ton pays tu pues le chat".


Oui, à Amsterdam, j'ai un balcon. Certes, je le partage avec mes deux voisins, mais il donne sur une fort vaste court où trônent tout un tas d'arbres et de fleurs, et je peux être "sous" les averses d'orage sans me retrouver mouillée le moins du monde, et ça, c'est chouette.

Je suis arrivée il y a 4h et j'ai profité du soleil pour faire un tour à Vondelpark, où j'ai placé pépouze, mon plus fort Léviator dans une arène avant de poser mes fesses devant deux tas de canetons tout douxveteux. Je pense que c'est là que les vacances ont commencé.




Un peu plus, en tout cas, que dans le train, où j'ai changé de place pour ne pas séparer un couple et que je me suis retrouvée à une place de quatre avec une famille Iranienne (ou Irakienne ?) et leurs deux enfants en roue-libre. 

Madame était tellement enjaillée de traverser l'Europe de l'Ouest en train qu'elle a lancé un Facebook Live mais s'est vite aperçue que le nord, c'est surtout des champs, et du coup elle m'a filmé moi. Donc coucou le Proche-Orient ! Si vous voulez que je vienne chez votre Michel Drucker, well, call my agent. 

Puis un groupe d'espagnols est monté et a pris la place des allemands qui étaient certes calmes mais puaient le pâté et ça a été la fête du JAJAJAJAJAJA à pleines voix, ce qui conforte ma théorie comme quoi les espinguoins sont les américains de l'Europe. 

On était à peine arrivés qu'un Jean-Claude BleuBlancRouge m'a envoyé son parapluie dextrement accroché à son sac à dos en pleine face. J'ai failli le brûler mais il me tardait de découvrir la ville alors je n'ai rien fait, enfin j'ai grogné et fait les gros yeux, mais à Paris, c'est notre visage neutre. 

Quand j'ai réussi à passer le sas de sortie (parce que c'est plus difficile de sortir de la gare à Amsterdam que d'entrer dans un Thalys, sachiez-le) c'est un putain de pigeon qui m'a foncé en pleine tête alors que je haletais sous 24° orageux moi et ma valise, mes deux sacs et mon manteau - je ne mets de manteau en France que lorsqu'on approche des zéro. 

(Entre temps, les pigeons sont revenus sur mon balcon et je me suis fait deux amis, Pi-Jon et Pi-Jan. Ici, ils ont tous leurs doigts et ne sentent pas le goudron. Donc j'aime les pigeons, juste pas ceux qui sont tout bourrés et te foncent dessus.)

Je suis passée devant un coffee-shop sans oser y entrer, sachant que j'ai fumé mon premier joint il y a moins d'un mois, je me sens si noob et tous les guides te matraquent qu'en fait ce n'est pas légal mais "toléré" ici, et vu ma poisse internationale, je vais me faire saisir mon gramme à peine le pied posé dans la rue.

Parce que je pourrais fumer, mon balcon est fumeur. (Tiens, Pi-Jon vient de se lâcher sur ledit balcon, je sens pas trop de reconnaissance dans cette flaque de gouano.)




En revenant du parc, j'ai vu que mon timing était parfait puisque le ciel s'obscurcissait à mesure que j'approchais de mon hôtel qui le bon goût d'être situé juste au-dessus d'un supermarché plein de produits frais où j'ai acheté de quoi me faire un festin de Reine des Pigeons. Leur bière est sucrée mais on leur pardonne.

C'est pendant ces courses que j'ai compris, alors que je devais régler 30€25 que personne ne prenait la carte de crédit dans ce maudit pays et comme je n'avais que 30€ en liquide, j'ai eu la honte de ma vie, jusqu'à ce qu'une hollandaise aux cheveux blonds et aux joues rouges à qui la normande en moi aurait pu dire "wesh cousine !" s'est dévouée pour régler les 25cents manquants.
Où que tu sois, gente dame, je t’inclurai dans mes prières païennes du soir. 



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