jeudi 1 août 2019

I wanted to be with you alone and talk about the weather




La question qui revient le plus souvent, outre le déménagement, c'est "mais alors, tu abandonnes le Canada ?"

Non, pas exactement.
Ce que j'abandonne, c'est une certaine idée du Canada.

Ce que j'ai abandonné, c'est vouloir réitérer l'expérience que j'y ai vécu. J'ai enterré ce bonheur simple d'avoir un large groupe de potes dispos quasi tous les soirs, avec qui boire des bières, manger des choses grasses et jouer aux cartes.
Ce que j'ai abandonné, c'est la vie de rockstar, à picoler 4 étages plus bas, ramener le plus joli des garçons 4 étages plus haut et enchaîner quand même sur une journée de boulot où on me trouve formidable.
Ce que j'ai abandonné, c'est la non responsabilité absolue, partir sur un coup de tête explorer pendant les fins de semaine des endroits inédits.

J'ai abandonné l'idée de remettre un jour ma bouche sur G.

Pour l'instant, je me concentre sur les trois prochains mois, mais après ?
Je sais très bien qu'une volonté sourde me démangera. Que je ne peux pas rester très longtemps sans avoir un masterplan d'envergure. Soit partir à la conquête de quelque chose.

J'ai 31 ans, et jusqu'à 35 pour être tirée au sort, tout n'est pas perdu.
Un seul alignement d'astres et je trouverais le locataire parfait pour 2 ans. Je partirai sans souci, sachant que mon appartement m'attendra à mon retour.

En attendant, j'ai envie de transporter un peu de Canada à Paris. De rencontrer de nouvelles personnes, de jouer aux cartes jusqu'à l'heure du dernier métro, de trouver un ou une G. bis, de conquérir des choses, des endroits, des gens.

Je ne sais pas si la magie peut prendre dans notre culture, avec notre apathie, notre dédain, notre condescendance et notre méchanceté locale (vous saurez exactement de quoi je parle si vous passez un jour du temps long au Canada). Je n'ai rien de mieux à faire.
Alors pourquoi pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP