mercredi 20 juillet 2005

Le banquier est très vulgaire, le banquier il m'exaspère



          
[John c'est pas comme le chewing-gum.]

Y'a des fois où tu regardes ton portable dans le blanc des yeux et tu lui expliques très calmement que s'il ne se met pas à sonner très bientôt, ce sera finit entre vous.

Le mien il avait pas sonné depuis 15 jours, alors il a flippé grave quand je lui ai dis.

Si bien que ce matin, alors que je m'étais couchée vers les 6 heures, avec mon chat sous le bras, il a pas arrêté, trois personnes différentes, dont une qui n'a sûrement pas compris le sens de "répond pas je dors" (enfin, "répon pa j'dor"). Bref, quand j'ai enfin pu m'endormir, BAM contre la porte.

"ON A RENDEZ VOUS"

Réveil en sursaut assise dans le lit, les yeux à l'ouest et le cerveau à l'est... Je me rappelle que je dois aller affronter un des plus grands périls du monde moderne : LE BANQUIER.

(le banquier est un être omnivore se délectant de la misére humaine, on en trouve de toutes sorte et à peu près partout, il arbore généralement un costume terne avec une cravate trop serrée ainsi qu'un sourire forcé voir carnassier)

Non seulement je me souvenais plus qu'entrer dans une banque c'était comme entrer dans un char d'assaut, surtout quand on reste bloqué dans le SAS *y'a plus d'air je vais mourir arghhhhhh*

Enfin, toujours est il qu'il finit par arriver et nous débloquer, on attend encore quelques instants et il nous fait entrer dans son bureau.

Il échange des banalités avec ma mère en parlant de moi à la troisième personne, "et elle va au Havre l'année prochaine c'est bien ça..." "et elle l'a eu son bac" "oh mais elle est mignonne la mémère donne la papatte doooonnne !" pardon je m'emporte, s'ensuit tout un tas de paperasserie, j'apprends quand même à écrire "lu et approuvé" (formule étonnante quand on a pas lu une ligne du dit contrat)

"Elle a pas l'air ravie d'aller à la banque."

*levage d'yeux concernés*

Il a l'oeil fixé sur le trou de mon pantalon à la cuisse, ma mère le pointe du doigt aussi "ouais bah ça fait six mois que je dis qu'il m'en faut des nouvelles fringues..."

Mossieur le gai banquier toujours à l'affut : "problèmes d'argent ?"

Ma mère se ratatine dans son fauteuil et moi je sors proprement mes quatre billets de 20 euros qui auraient dû servir pour m'acheter des nouvelles fringues mais qui serviront à me payer mon assurance carte bleue, ma carte bleue, mon chéquier, les frais de dossier, et tout un tas de trucs inutiles.

Le banquier à la vue des jolis bout de papier se calme et me dit "elle va apprendre à faire un dépôt."

* Il va se faire voir chez les RMistes *

"allez, faut bien qu'elle apprenne, tu sors et tu vas voir la gentille dame"

* Celle avec un bandeau à cheveux en guise de bustier ? Je veux bien, mais je veux pas apparaître sur le dvd porno qu'elle doit être entrain de tourner, ben quoi... je vois pas d'autre expliquation à son maquillage poussif et son sourire colgate-ciment.*

Je reprends les billets, je les poses sur le bureau de la dadame et elle dit en voyant clairement les quatre billets de 20, "c'est pour déposer combieeeennn ?" *100 balles et un mars connasse *

"Voilà et vous voulez encaisser ce chéque également... huit euros... euh."

"Ouais, j'suis pote avec l'armée française."

*fusillage du regard de la part de la demoiselle*

C'était le remboursement de ma JAPD et des frais de transport.... tout simplement, j'ai pas encore 18 ans, Sarko ne peut pas m'acheter mon vote, encore.

Sur ce "merci et au revoir" re SAS, *çafépêûr* et c'est moi qui conduit, entre deux cris inhumains de ma mère qui est sûre et certaine que je vais toucher le trottoir, elle qui essaye de freiner dans le vide côté passager.

On s'arrête chez Tchämepiône et je fais la razia rayon cochonnerie, ouais parce que, bon. Hein.

Ce soir soirée Michael Moore sur canal + pizza, réjouissant non ?

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