vendredi 23 décembre 2011

That time of year

What the fuck did you do this year, Johnson ?

Elle a commencé avec des lunettes. Et mon diplôme de M2. 
Dans les épisodes précédents de fin 2010, j'étais au chômage depuis deux mois (enfin : un novembre Fall in Live et un décembre de noël). Et puis 2011 est venu et le travail non plus. 

Il a fallu attendre mars pour décrocher un job, ce qui m'a laissé tout le loisir de sacrifier les 15 premiers jours de janvier à ma couette normande, entre maladie terrassante et deuil du chat impossible à faire.

En février, j'ai commencé à déprimer parce que j'étais au chômage, mais j'ai été très occupée quand même : j'ai tout archivé mon chez moi, et y avait du boulot. J'ai tout archivé (ou presque) mes vieux blogs, et pareil. 
Entre deux cartons, j'ai cherché du boulot, on m'en a pas donné, j'ai eu des "mouis peut-être" qui ont duré 3 semaines, j'ai passé toutes les épreuves jusqu'à la ligne d'arrivée où on me disait "ah non c'est vrai t'es trop jeune : tu rentres pas.".

Gros gros moment d'introspection donc, et de LOL emploi. 
J'ai commencé comme tout le monde, par un job tout pourri de lectrice/correctrice où on me demandait de rien corriger parce que ça faisait perdre du temps à tout le monde. Le monde kafkaïen du travail en entreprise dans la gueule, j'en prenais pour 4 mois.

4 mois d'enfer sur Terre qui m'ont donné assez de force pour prendre mes jambes à mon cou. 4 mois où je rentrais tous les soirs en métro sans m'apercevoir que les larmes coulaient toutes seules.

4 mois d'enfer dont j'ai essayé de parler, mais sans succès. Face à des "et nous alors ? Qu'est-ce qu'on devrait dire", aucun dialogue n'est possible.

4 mois d'enfer qui ont commencé avec un diagnostic, presque entre deux portes. Un coup de massue qui a envoyé voler toute ma jolie introspection du début d'année. J'étais quelqu'un d'autre - ou plutôt : on me confrontait à moi.

En avril pourtant, une cohabitation de quelques jours et un passage ensoleillé me permet de tenir jusqu'au bout. 

En mai c'est le blog de l'hormone qui démarre sur les chapeaux de roue et qui n'en finit pas de grimper depuis (ou presque). Que de réjouissances dans ce lieu de célébration, mes amis. Si vous ne connaissez pas, je vous le conseille. C'est encore mieux qu'ici. J'y chouine moins.

Il faudra tenir jusqu'aux Solidays, au lendemain d'une crise profonde, forte, qui m'a laissée bleuie, jaunie, meurtrie. Remonter la pente. Assumer. Puis ne plus assumer du tout. Faire marche arrière. Laisser quelques pots cassés. 

Et se casser soi-même. A la fin du contrat. La libération. Prague. Béatitude. Joie. Bien être. Bière à 2€. 

Avant un retour à la réalité du mois de septembre en mode "ma soeur accouche à la première heure de mon premier jour de mon nouveau job". Un bébé Zules. Ca tombe bien, j'aime bien les garçons. 

Et, à part un nouveau changement de poste en octobre - mais dans le même couloir, ce fut le long tunnel jusqu'à décembre, qui se poursuivra jusqu'à mars de l'année prochaine. 

Quelques highlights en novembre. Les mêmes que toujours - amis, concerts, tête qui tourne et talons qui tremblent.

Une année qui a été bien longue. Insignifiante. Oubliable. Une année qu'il fallait vivre. Le chômage, le premier boulot, le premier vrai job, tout ça condensé en 12 mois. On peut dire que je continue à tout faire vite et plutôt bien. 

J'ai bien envie d'exploser en vol à la fin de mon contrat. De faire quelque chose de fou que personne n'attendra. Mais ça, seul l'avenir nous le dira...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP