vendredi 14 décembre 2012

If you just play along I promise we'll be fine


Quand il fait noir dehors, les vitres de mon bureau se transforment en miroirs.
Je me suis regardée 5 secondes et j'ai souri. 
Si ça fait un bail que j'ai fait la paix avec moi-même, ça faisait très longtemps que mon reflet ne m'avait pas renvoyé une image de fierté et d'accomplissement.

J'ai mon serre-tête fétiche de chaque côté du crâne. Je ne sais pas ce qui m'a pris le jour où je l'ai acheté, enfin si, je sais : il était violet, mais, depuis, il est là un peu malgré moi, dans les meilleurs moments de ma vie. 

J'ai failli le perdre quelque part dans la voiture de l'ex, comme un signe avant-coureur qu'il fallait partir. Je l'avais sur la tête quand on s'est rencontrés. 

Je l'avais aussi sur la tête à mon entretien décisif pour ce poste. Trois heures de marathon du sourire et du regard. Je ne regarde jamais personne dans les yeux, je ne souris pas beaucoup plus. 

Je ne suis profondément pas une fille à serre-tête et pourtant. Aujourd'hui, alors que la validation de ma période d'essai dépendait en grande partie du rendez-vous avec mon premier auteur, je me suis dit "oh allez, ça peut pas faire de mal.".

Encore une fois, il m'a porté chance. Comme ce ticket pour Wicked au Gerschwin theater retrouvé dans la poche de ma jupe.

Les objets, leurs apparitions, leurs disparitions, me disent des choses.

Ainsi, mon charmant bracelet thérapeutique "WWWASD" (what would we are scientists do) m'a lâchée deux jours après l'annonce du nouveau job, de la nouvelle vie, de la nouvelle Johnson.

En plein Disneyland Paris.

Comme si je n'en avais plus besoin maintenant.
Lui que j'ai serré fort pendant les épreuves qui se sont succédées depuis le printemps. Lui qui claquait contre mon poignet à chaque fois que j'avais envie d'arrêter les frais. Lui qui me faisait sourire, en dernier recours, quand les larmes montaient et que je pensais à It's fine to say this isn't a game / When you've already lost it / It's pointless to go through it again / But perhaps you've forgotten.

C'était bien. Mais il est en rupture de stock partout et je n'en trouve pas non plus d'occasion. Je prie pour un concert prochain de ce groupe salvateur-malgré-lui et je double prie pour que le merchandising en possède toujours.

So, Père Noël, if you hear me...

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