vendredi 13 décembre 2013

Write it on the skyline



[Tell them I was happy]

De plus en plus, ces derniers temps, je procède au vote à main levée dans mes groupes d'amis. C'est un de mes ressorts comiques permettant parfois de faire passer mes avis un peu tranchés. "Arrête de fumer" "Coupe les ponts avec ton ex" etc.

Et je me suis aperçue que j'en faisais de plus en plus appel pour moi. Pour de vraies questions. 
Non pas parce que je suis perdue, tourmentée ou empêtrée dans ma propre vie, mais parce que je crois que j'ai une pleine confiance en monde entourage.
J'ai enfin réussi à faire un vide qui ressemble à quelque chose. Je suis déception-proof de la part des êtres qui me sont proches. 

Ca n'est pas parce qu'ils votent pour que j'éjecte un type de ma vie que je vais le faire. J'ai eu tellement l'habitude qu'ils n'écoutent pas mes conseils hautement pertinents que c'est mon tour, maintenant.

Et puis qu'est-ce qu'un pervers narcissique de plus à mon tableau de chasse ? Tant que celui-ci, je le garde loin, tant qu'à portée, j'ai un arc et des flèches. 

Avoir fait ce vide, ce tri autour de moi, me permet maintenant de vivre des moments d'un bonheur intense avec les gens qui sont là. Je n'ai gardé que ceux avec qui j'ai une entente parfaite, une communication sans défauts et de la curiosité mutuelle. I'm fucking rich. 

Je me recentre sur ces valeurs. Pas parce que c'est bientôt noël, mais parce qu'autour de moi tout semble absolument absurde : depuis que je suis au chômage je suis beaucoup plus devant mes écrans, ce qui n'aide pas.

Sur les réseaux sociaux, ce que je reproche à la télévision est entrain d'arriver : les mêmes articles sont relayés par les mêmes sources encore et encore, jusqu'à l'étouffement. Du vide en boîte. Voir 10 fois le même lien et puis se dire "je vais cliquer ça doit valoir le coup quand même si TOUT LE MONDE en parle". 

Je déteste ça.

J'aimerais débrancher tout, mais mon cerveau serait alors en désintox. Il a été perfusé abondamment par tout un tas d'infos, de divertissements, d'occupations excitantes. Il ne peut pas se reconcentrer à ne faire qu'une chose, comme lire, comme écrire.

La seule chose qui me déconnecte encore de tout cela sont justement, ces quelques amis, que j'ai comptés, l'autre chose, alors que 12 applications chargeaient et que mon ordi ramait en m'offrant 15 minutes de répit avec moi-même, et autant de temps de cerveau dispo. 

J'ai admiré tous ces doigts, plus de trois mains, d'amis, quand la même Johnson à 19 ans, était dans un 10m² Clodoaldien à manger des petits pois devant simcity 3000 et à peine 5 chaînes de télé. Mon cerveau souffrait fort à l'époque. Trop pour résister au premier des pervers narcissique de mon tableau de chasse.

Tant et si fort que mon cerveau le réclame de temps à autre, au creux de la nuit, le rappelle à moi en une complainte qui fait à peu près "on était bien hein." "C'était pas si mal finalement" "tu ne retrouveras plus jamais quelqu'un comme ça."

Avec une de mes most precious amie, on discutait de mon alcoolémie, on essayait de déterminer si elle était encore sous contrôle ou déjà inquiétante et ça m'a rappelé que moi, mon addiction, n'est ni l'alcool, ni la drogue, ni le sexe. Mon addiction ce sont les garçons qui font mal. 

Je me traite en en gardant un à portée de doigts, tout près, trop près, déjà, peut-être, pour me prouver que je peux ne pas replonger.

Je suis forte, plus que jamais. Et, ça ne fait pas de doute, c'est bien grâce à mes poignées d'amis.

So why should we fear what travel brings? 
What were we hoping to get out of this? 
Some kind of momentary bliss?




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