mardi 12 janvier 2016

We never made any sense



Je ne suis pas enceinte.
J'aurais pu. J'y ai cru un moment, quand la nausée est montée comme la marée. Et puis non. 
L'état d'urgence, dans ma vie perso, est au diapason de celui alentour. 

Je me demande s'il y a des gens qui sont très heureux en ce moment, et comment ils le vivent. Ca doit pas être évident. 

Quand j'ai lu pour Bowie, j'ai eu une réaction de chat. Plus un ruminement/souffle qu'une véritable réaction humaine. Depuis, j'ai pas dit un mot là-dessus publiquement. J'en ai pas. 
C'est rare de me réduire au silence. De faire taire mon cerveau. Mais s'il y avait bien une personne pour relever ce défi, c'était lui.

En décembre, j'ai mis en pratique la théorie développée depuis 11 ans sur ce blog. Je suis allée me frotter à des vrais gens. Des garçons. C'était un défi personnel, une pulsion irrépressible de vie, aussi. Une réaction à 2015. A l'époque des fêtes.
C'est un concept qui m'est étranger et, pour la première fois, je les ai vécues à la Johnson : seule chez moi avec mon chat et du guacamole.

Il y a eu des proches, oui, et merci d'ailleurs, mais il y a surtout eu moi, et plein de garçons. Soyons réalistes.

Parmi eux, le seul qui fait battre mon coeur a des yeux d'alien et je ne lui ai jamais parlé. Parce que si je devais lui adresser la parole, je ne trouverais rien de mieux que "J'aime ta voix de tête." et faudrait trouver un moyen de baragouiner ça en anglais, qui plus est.

Je me contente de l'aimer en l'emportant sur mes oreilles dans le coeur des rues. Je cherche l'hiver. Pour une fois, il me donne raison d'être en t-shirt en janvier.

Enfin non. J'ai une nouvelle robe, uniforme Johnsonien monomaniaque. Quand je trouve un truc qui me plait, je le mets tout le temps.

A croire que je n'ai pas trouvé de garçon qui me plaise assez, dans cette masse grouillante.
Il faut dire que j'ai peu parlé. Ou alors pour ne rien dire. Pour la chasse.

Je n'ai jamais été aussi vampire que cette dizaine de nuits.

J'ai passé 2016, jusqu'ici, à me reposer de tout ça. A travailler bien sagement. A me demander si c'est bien fini, cette vague d'indignité. Si ça va revenir. Quand, ça va revenir.

Ca m'a amusé, mais ça n'a rien résolu. Alors oui, ça fait stopper le cerveau et ça dope aux hormones en tout genre. Ca me donne cette lueur implacable dans les yeux. La confiance de faire plier un autre, puis un autre. Autant de volontés annihilées par mon don pour la manipulation verbale. Des jolis visages qui défilent et ne laissent rien d'autre qu'un prénom de plus.

Après tout, puisqu'on est entourés de vide et de gens sans velléité de substance, autant en faire un feu d'artifice permanent.

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