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Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient des trucs en -ul, et pour nous, c'était direction le nord de la ville et ses gigantesques parcs bordant un lac.
Le programme : visiter un musée à ciel ouvert qui allait nous faire gagner un temps précieux en nous présentant toutes les multiples architectures des maisons historiques des différents coins de la Roumanie
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Le tout entrecoupé de chats encore plus friendly que partout ailleurs et de personnel de surveillance qui l'était encore moins.
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C'a été une sorte de retour en enfance, des longs moments d'errance dans les pays de l'est à une époque où on manquait encore de tout dans des restaurants trois fois trop grands, comme prêts à accueillir l'armée rouge à tout moment sans rien avoir à la carte à leur servir.
C'est un peu ce qui est arrivé dans le seul restau du parc où, à chaque tentative de commander, le serveur nous répondait "on n'a plus !" en riant.
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Pour voguer vers notre prochaine destination, nous sommes passés par un parc rendant hommage aux grands hommes, à tous les grands hommes, de Victor Hugo à Leonard de Vinci en passant par... Michael Jackson.
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C'est rarement le cas, mais à Bucarest, les quartiers nords sont ceux de la richesse assumée, et les rue arborées sont remplies de maisons individuelles proches de villa, de manoirs et de mini-châteaux. Les voies ont des noms d'artistes connus et tout y est très propre et bien rangé (penser : Auteuil-Neuilly-Passy).
Logique, donc, que le couple Ceausescu ait décidé de s'y établir pendant son règne.
On s'est donc rendues la fleur au fusil dans leur demeure, non seulement visitable mais faisant partie des attractions les plus plébiscitées par les guides. Un peu trop optimistes, peut-être, car devant, campaient des hordes de touristes attendant leur tour.
La dame de l'accueil a bien tenté de nous décourager mais on a accepté une visite 1h plus tard, se disant qu'on trouverait bien un endroit où se poser en attendant.
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Et quel endroit ! Les jardins de la villa sont la seule partie qu'on a le droit de photographier, sûrement pour aider à entretenir l'égo de ses habitants sacrés, les paons chouchous de Nicolae (ou leurs descendants.)
Pour loger depuis des décennies à un endroit aussi stratégique (coincés entre un bâtiment de l'ONU et l'ambassade du Koweit) ils en savent long. Genre ils ont passé l'aprèm à nous hurler le nom du nouveau pape alors que le précédent n'était pas encore mort.
Coïncidence ? Je ne crois pas.
On aurait aimé partager l'intérieur à la fois kitsch et extravagant, des fourrures de madame, aux dons des différents hommes forts de l'époque (Charlie from the Gaulle a balancé des fonds de tiroir, en mode tapisseries moches et vieux biscuits, l'honneur est sauf.) mais comme je l'ai déjà dit : c'était interdit. Et décidemment, les roumains ne savent pas ou refusent de faire du fric avec leur patrimoine, pas de cartes-postales (ou si peu) à la vente.
Exténuées, on a fini par rebrousser chemin vers le vieux centre, histoire de prendre un café full-diabète/une tisane/un apéro. En mode 1 salle, 3 ambiances.
Nous sommes ensuite reparties dans des rues déjà traversées mille fois (chiffre véridique) avec VâVâ mais que Dealul découvrait. Périple lors duquel nous avons pu lui servir de guide, et où VâVâ a eu le privilège de partager son coup de cœur international de la vie for ever (hormis les chats et nos ascenseurs d'amour) :
le siège de l'association des architectes roumains.
[Ils ont désossé une vieille demeure pour y construire un immeuble flambant neuf, dedans.]
Et le soir, nous nous sommes posées dans le plus ancien et typique restau de Bucarest, le Hanul Lui Manuc, qui se trouve dans la rue de France (onéchénou) et aussi au pied de l'appart' qu'on occupait. Un dîner en terrasse dans le calme et la volupté à peine interrompu par le cri des chats quémandant du poulet à la seule carnivore de notre trio (VâVâ)(oui, je balance)(au cas où un jour les poulets prennent le contrôle de l'humanité) jusqu'à ce qu'un orchestre du cru se mette à tonitruer et qu'on regagne nos pénates, se demandant si on allait réussir à dormir entre leur boucan et la St Antoine, célébrée depuis le matin, pendant toute la journée et dont les fidèles faisaient encore la queue tard le soir pour accéder au lieu de culte.
Or, certes, on était en vacances mais le lendemain, on allait devoir se réveiller aux aurores histoire d'attraper notre bus pour les Carpathes. Je ne m'étais plus réveillée à 6h du matin depuis le lycée. Alors, croyez-moi qu'accablée par l'hypersomnie, j'aurais jamais juré remettre mon alarme aussi tôt, surtout le jour de mon anniversaire...
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