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La tension était donc à son comble : arrivera, arrivera pas ?
Et si oui quand, et dans quel état ? Avait-elle réussi à trouver de la nourriture végétarienne ? Avait-elle suivi un chien enragé à travers la Valachie ? S'était-elle faite enlever par un ou une vampire en quête de sang frais ?
Bref, spoiler : Rat-des-champs, que nous appellerons désormais Dealul - ce qui n'a aucun lien avec son activité professionnelle, même si... - allait finir par nous rejoindre dans l'après-midi.
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Pour occuper VâVâ jusqu'à ce moment-là (car à partir du moment où elle avait terminé son feed Tumblr, elle avait du temps de cerveau disponible), j'ai décidé de la trainer dans un musée dont je m'attendais à ce qu'il soit un énorme attrape-touriste mais qui avait la qualité, s'il en est, d'être ouvert un lundi, contrairement aux autres.
J'ai nommé le musée du communisme, au balcon duquel trône une silhouette de Nicolae Ceaușescu. C'est un tout petit musée interactif où on a le droit de manipuler tous les objets d'époque, d'ouvrir tous les tiroirs, de porter les vêtements et d'écouter des vieux disques.
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Là-bas, on a appris par exemple pourquoi les murs étaient si fins dans notre immeuble. Le parti comptait sur la surveillance entre voisins pour que tout le monde se tienne sage. A ce titre, il existait une ligne fixe pour deux appartements. Quand quelqu'un nous appelait, il pouvait tomber sur nous, ou l'appartement d'à côté, et si les gens voulaient écouter les conversations, ils n'avaient qu'à saisir le combiné.
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J'étais contente d'avoir trouvé un truc joli à faire histoire de manier la chèvre (VâVâ) et le chou (Dealul) ; deux humaines que séparent, on peut le dire, une sorte de fosse des Mariannes d'enthousiasme.
La première et son flegme légendaire, ainsi que son franc-parler aiguisé, qui n'hésite pas à dire "c'est moche, cette merde." et la seconde, avec son énergie débordante et son sourire à toutes épreuves, capable de se téléporter instantanément au moindre signe de conflit.
Sans parler de moi, la neurasthénique monomaniaque détraquée et control freak, qui a besoin que TOUT LE MONDE SOIT HEUREUX PUTAIN C'EST TROP DEMANDER ?
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Maintenant que tout le monde était là, que la première sortie était un succès, et que l'on se baladait dans un grand parc, allait m'arriver en pleine gueule ma prochaine crise d'anxiété : "qu'est-ce que fout ma cat-sitteuse ? Mes chats sont-ils décédés et déjà momifiés, sans croquettes ni eau depuis 2 jours ?"
Partie ainsi loin dans ma tête, entre culpabilité et angoisse, je n'ai donc pas suivi grand-chose de ce qui s'est dit.
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Une fois attablée dans une taverne, à manger des légumes (Dealul était arrivée, fin de la récré), j'ai noyé mon seum dans un vin local qui piquait, exposant mon plan pour notre journée du lendemain, la première que nous passerions toutes les trois où s'annonçait à la fois un soleil radieux et une inconnue au niveau de ma psyché : comment allais-je vivre cette veille d'anniversaire ?
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