dimanche 28 décembre 2025

[Bilan 2025] You got me writing lyrics on postcards - Part I

 Then in the evening looking at the stars*

Avant de faire ces traditionnelles notes bilan de mes années écoulées, je dois m'y prendre de plusieurs façons et ce afin de palier à la dégénérescence de mon cerveau malade. 

Je parcours les photos prises dans ma galerie, je relis mon agenda, je parcours mes tops Spotify, les billets de concert que j'ai achetés... 

Cet article est mon seul devoir de vacances, entre Noël et le jour de l'an, vu que j'ai fini mes traditionnelles cartes de vœux. 37 ans ressenti 98. 

Le programme ? On part sur une rétrospective pleine d'inattendus et de chaos, de grisaille et de luxure, de retrouvailles et de déchirures. 

Thank you for this bitter knowledge / Guardian angels who left me stranded

Comme la vie n'est pas dépourvue d'ironie, j'ai commencé 2025 par une expo sur la folie, au Louvre, en bonne compagnie. 

Compagnie avec laquelle, comme pour boucler la boucle, je viens de fêter le Réveillon. 

Entre çà et là, j'ai eu le temps de rayer un gros morceau de ma "to-do list des choses à faire avant de mourir", de sauver PiPi le pigeon (qui, lui-même, ça se trouve, sauvera la terre un jour), d'initier une réinvention du concept de famille, d'avoir le cœur brisé par un diagnostic de plus, oh et... de me marier.

Ce qui est cocasse, quand on pense au fait que je n'ai jamais été aussi isolée depuis le collège. 

Tous les ans, je constate que j'ai croisé manière inattendue une personne plus qu'une autre, et généralement, il ne s'agit pas de ma voisine ou de mon dealer. Mais de quelqu'un de chouette qui brille par son unexpected présence.

Par exemple, cette année, j'ai plus croisé Fabrice Arfi qu'une bonne partie de mes amis. 

En janvier, j'étais à l'avant-première de Personne n'y comprend rien animée par Guillaume Meurice (regardez le flim, écoutez hebdomadairement La Dernière) et lui était à mon rassemblement du syndicat national de l'édition, il y a trois semaines. Et je ne vous parle pas de toutes nos croisades dans Paris, entre deux. Je suis à deux doigts de l'inviter à ma prochaine fondue entre potes. Et de démarrer un crowd-funding destiné à lui financer une sécu personnelle, parce que pour un type qui en chatouille d'autre qui tuent parfois des gens, il est partout, tout le temps et très très accessible. 

Bref, revenons en à moi, on est là pour ça.

Au début de l'année, j'ai surtout servi de passe-partout pour entrer dans la nouvelle Notre-Dame, so fresh and so clean, grâce à mon coupe-fil nommé "RQTH" (ne tentez pas de prononcer ça d'une traite à haute voix à la maison). Pour moi, cet endroit est davantage un pop-up store en l'honneur de Victor "The GOAT" Hugo plutôt qu'un endroit de recueillement mais, hé, chacun a l'air d'y trouver son chien. Ou sa gargouille.

Si on continue ce fil rouge d'improbabilité, on atterrit un après-midi gris (en existe-t-il d'autres ?) dans la zone commerciale de Créteil. 

Si cette ville est jumelée avec "Les Abymes", c'est pas pour rien. 

Après un bras de fer ayant duré des mois pour récupérer ma machine à laver kidnappée par ces voleurs de BUT, j'ai dû me déplacer sur place en full-mode Liam JohnNeeson. Le combat fut rude mais au bout : la victoire. 
Bon, j'ai dû abandonner la bête à ses geôliers, mais j'ai été remboursée et j'en ai racheté une plus sexy, en mode crise de la quarantaine précoce. #DémonDeCréteilSoleil

But the brightest of the planets is Mars

Et, avec le soleil, est arrivé dans ma cour PiPi le pigeon. Autre dégradé (très dégradé....) de gris, autre rencontre inattendue et cas de conscience s'il en est. S'en est suivi un épisode totalement unhinged à l'image de mon année et de ce monde qui n'a plus aucun sens, ma bonne dame : la mise en boîte d'un PiPi mi-mort-mi-vivant avant de moi-même m'enfourner dans un taxi direction Maison-Alfort (décidemment, je suis beaucoup trop sortie du périph, en ce début d'année...) pour le confier aux bons soins de Faune Alfort - une asso top moumoute qui recueille TOUTE la faune sauvage en détresse si vous vous donnez la peine de les leur amener (le taxi, c'était un quirk personnel, ils sont desservis par le métro)

 You can't be trusted with feathers so hollow


On peut affirmer que ma courte histoire avec PiPi m'a changée. 

Who can say if I've been changed for the better? 

But Because I knew you I have been changed for good

 My Wicked Pidge of the West <3



Juste après, je me suis envolée pour la Roumanie, et ce voyage a été assez documenté en ces lieux. Je vous laisse en parcourir les archives.

Le gros morceau rayé de ma to-do list existentielle, c'était le château de Dracula, le jour de mon anniv, parce que je suis une meuf qui fait les choses bien ou ne les fais pas. 

(Je ne fais donc pas grand-chose, au final.)

Your heaven's inventions, steel eyed vampires of love

A mon retour, j'ai recroisé ce bon vieux Fab' à la Bellevilloise pour un event Mediapart et je me suis retenue d'aller lui dire "woah, 2 fois en 3 mois, gars, ça va trop vite entre nous !" mais à la place, je me suis tue, et j'ai assisté à son one-man show ("Abonnez-vous !")

Début mai, je fais une virée normande pas piquée des hannetons - cette fois, on ne traine pas au bled (Rouen), mais on va voir la mer (à Honfleur) où je croise le fantôme d'un vieil ami et âme frère. 

Croiser ses mânes d'une manière aussi joviale et qui lui ressemble tant m'a donné envie de m'aventurer en banlieue proche (décidément...) pour aller voir sa dernière demeure. Une chose en entrainant une autre, je suis entrée par effraction au cimetière d'Arcueil et j'ai failli me défénestrer accidentellement d'un promontoire. Bon, au moins, j'aurais été sur place. 




Autre jour, au cimetière. Après avoir découvert pour la première fois le Musée de l'Homme qui était fermé depuis aussi longtemps que j'ai vécu à Paris, j'ai fait un crochet par cet écrin de plein-aux-as morts qu'est le cimetière de Passy. Avec vue sur la Tour Eiffel, s'il vous plait. La famille Talleyrand, Bolloré, le dernier empereur du Vietnam et Natalie Clifford Barney, qu'on aime pour sa vie, son œuvre et son amour décomplexé des chattes mais moins pour avoir jeté son dévolu sur cette enflure de Bosie Douglas pour son mariage lavande. (L'ex d'Oscar.)(Wilde.)(Suivez un peu !)

Vanity fairgrounds and rebel angels






Après avoir reçu la visite de ma nièce en début d'année, c'est à mon tour d'aller la voir au fin fond de la Normandie (mais qu'est-ce qui m'a pris de m'expatrier tous les samedis, à la fin ?) Et comme avec Tata JohJoh, c'est fun et gaudriole à vau l'eau, on a fait le mémorial de Caen et les plages du débarquement. C'était patriotique comme il faut, et on a regardé la cérémonie des couleurs au son du Taps, la main sur le cœur en passant à notre moitié de famille américaine et en leur souhaitant "bon courage, les zouzous avec votre président zinzin !"

[Je rappelle à toutes fins utiles que l'Angleterre est une colonie normande et donc m'appartient]

J'ai aussi fait mon premier saut de l'année (sur trois, dont un à venir) à Lille, pour apporter à une amie de longue date le soleil du sud de Paris qui manquait à son ciel plein de maroilles. Ou un truc du genre. On a surtout bien mangé et bien bu, en rattrapant le temps perdu et en parlant de nos options de retraite (le couvent pour elle, l'euthanasie pour moi). 2025 core, en soit.  


J'ai retrouvé le reste du groupe d'amies pour un karaoké endiablé afin de fêter le premier passage aux quarante ans d'une des nôtres (qui préfère garder l'anonymat)(Big up, Vascul!) qui sera - on l'ignorait alors - une répétition générale pour une reprise en chœur de Bohemian Rhapsody au Châtelet, avec toute l'équipe de La Dernière et leur invité surprise...  Fabrice Ar... (non, j'déconne)... Edwy Plenel ! (j'déconne pas)(après ça, j'ai vraiment commencé à regarder par-dessus mon épaule, me demandant si la rédac' entière me suivait pas H24.)

[Partout, je vous dis !]

Parmi les autres événements culturels notables de ce premier semestre :
 
Les expos Marguerite Matisse et Gabriele Münter au Musée d'art moderne. 
Le concert de Wunderhorse à L'Alhambra un soir de finale de Champion's League dont je suis sortie pile à temps pour slalommer entre les tirs de mortier comme un G.I. au Vietnam (et aucune cérémonie des couleurs en rentrant, en nage et tremblante pour aller serrer très fort contre moi mon chat cardiaque et lui éviter une mort par trophée de foot). 
La reformation des Maccabees - revenus d'entre les morts krkrkrkr vous l'avez ? J'espère que vous l'avez... - au Trabendo, la larme à l'œil et la sueur au front. 
Les retrouvailles avec Laurent Sciamma, membre honoraire de mon groupe de copines, pour le rodage de son nouveau spectacle. 
Les Idoles, de Christophe Honoré, que je ne sais pas comment j'avais fait pour louper la première fois. L'occasion de voir Marina "Hervé" Foïs en vrai, l'héroïne de ma jeunesse et de mes plus grands éclats de rire adolescents. 
L'exposition Apocalypse, à la BnF, bien dans le ton de cette année, elle aussi. 



Niveau séries, j'ai regardé les mêmes que tout le monde : The Studio, The Pitt, Department Q. et Overcompensating. 
Ainsi que, pas les mêmes que tout le monde : Billy the Kid (Tom, appelle-moi), Smoke (Taron, appelle-moi), Wolf like me (Isla, appelle-moi) et One Day (Ambika, je suis la seule qui pourra faire ton bonheur, rends-toi à l'évidence....) et bien sûr la meilleure série actuelle et du monde : Interview with a vampire (tout le cast : orgie chez moi, mardi en 8)


Et bien sûr, actuellement-là-maintenant : 


On était fin juin et je l'ignorais encore, mais un mois après, j'aurais la bague au doigt. 

But of Medusa kiss me and crucify 
This unholy notion of the mythic power of love

Allez, bisous les dindes joviales et à bientôt pour la partie 2 !


*Les paroles sont sponso Rufus "ma chanteuse préférée" Wainwright, Go or Go Ahead, en l'occurrence. Merci l'ami.  


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