mardi 15 mars 2005

La croisée des hasards




... faire déraper l'histoire.

Je voudrai m'arrêter sur le mot : "croiser" (voir ici un jeu de mot indubitablement drôle relève de l'Alienation).

C'est vrai, dans ma vie, peut-être plus que dans la votre, les gens vont et viennent, ils s'arrêtent peu de temps et repartent sans crier gare.

Je me suis habituée à perdre les gens que j'ai aimé un jour, un instant, une seconde...

J'ai peur de ma froideur, de ne pas regretter ou peu les gens.

"Dis moi par hasard, est-ce que ton coeur a séché ? Est-ce que tu sais pleurer ?"

C'est ainsi, mais pas jusque dans la mort... Bien s?r, quand un être disparaît "totalement" de la surface de la Terre, je ne reste pas indifférente, je le parais un peu, mais dans le fond je suis détruite. Ca, pour l'unique raison, que je ne pourrai pas avoir un oeil sur lui, que je ne pourrai plus vérifier s'il respire... juste en tournant la tête.

Car ceux que j'ai et qui m'ont abandonnés fond toujours partie de mon environnement, ils tournent autours de moi comme des satellites bien fixés dans ma vie, alors que je n'ai été qu'une comète dans la leur.

Je sais que c'est dangereux comme comportement, car quelque part, je l'ai choisi, je sais que je finirai seule à ce train là, que toujours plus le nombre des gens "proches" de moi diminue... Je sais que je terminerai seule avec mes 8 chats obèses et  toussotant... que je finirai pas raconter ma vie sur internet à des inconnus parce que je n'ai pas de douce oreille attentive, derrière laquelle, peut-être serai rangées quelques boucles brunes et un nerf reliant un sourire divin.

Alors, ces gens, de les croiser, ça me rassure, même si j'en déteste certains, ils me rappellent, qu'il fut un temps, j'ai vécu... j'ai ri, j'ai été heureuse, et que si j'en suis capable, il reste un espoir, c'est comme le vélo, ça s'oublie pas.

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