lundi 10 septembre 2007

War


Tout le monde se souvient de son 11 septembre 2001, le mien je ne l'ai pas souvent raconté.


Ce jour là j'avais quitté plus tôt le collège, à 15h30, ma mère était venue me chercher. Lorsque j'ai voulu allumer la radio elle m'a crié dessus comme à son habitude.

Puis elle me demande si j'ai beaucoup de boulot, si ça ne me gêne pas de passer chez des amis à elle. -Anecdotiquement, il s'agit de l'endroit où nous habitons actuellement, mais à l'époque nous occupions une mansarde décrépite-.

 L'amie en question est nounou, et pourtant, quand nous arrivons, aucun dessin animé sur l'écran, non, mais le journal à la place.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai pas réagi, j'ai cru à un film d'action.

Puis au fil de la conversation nos interlocuteurs nous regardent de plus en plus étrangement et mon cerveau hyper développé a fait le lien avec ce qu'il se passait à la télé.

On reste finalement pas mal de temps anesthésiés dans le canapé. Véritables réinterprétations de la famille simpson à la fin du générique.

Tout d'un coup j'ai eu le tilt : "mais putain il est où C. ?"

C. est mon oncle d'amérique au sens propre comme au figuré.

Ma famille habitait à Boston à cette époque.

Les lignes étaient injoignables. Nous apprendrons tard ce soir là que C. était en Belgique en fait, et que lorsque ma tante avait troublé une de ses réunions pour lui annoncer les événements ses collaborateurs n'avaient en rien compris l'ampleur des dégâts.

J'étais en quatrième, l'année où j'étais un peu moins seule. Et les différentes personnes à qui j'adressais la parole le lendemain matin me parlaient de tout sauf de ça.

Puis, le prof de latin a décidé de nous faire profiter une fois de plus de sa psychologie de comptoir, a banalisé le cours pour parler (schéma à l'appui) de sa théorie sur les attaques. Bien sûr, il était de notoriété publique que j'étais la seule bilingue du bahut, alors on me posa toute sortes de questions. Lesquelles j'ai dû éluder, en effet, deux ans auparavant, durant mes premières vacances américaines, ma tante m'avait dit :

"Bon, on t'emmènera à New-York la prochaine fois, les tours ne vont pas s'écrouler d'ici là."
   

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