vendredi 9 décembre 2011

Love you more than those bitches before

Une phrase vous reste en travers de la gorge et tout est déprimé.
Ca pourrait être le thème de ma semaine.

Je me suis surprise à sourire en entendant ma boss me hurler dessus, pas par insolence, mais par pure auto-satisfaction. Voilà au moins un truc que j'ai réussi à lui faire faire à peu près correctement.

Je suis très forte pour deux choses dans mes relations aux autres : leur mettre la pression et m'auto-saboter. 

J'utilise souvent l'un pour obtenir l'autre et vice versa. 

J'irai presque jusqu'à dire que je ne fais que ça...

En rejoignant une amie, je me suis perdue à penser que Paris ne me faisait plus rien. Et puis nous sommes entrées dans le carrousel du Louvre en pleine nuit et avons sautillé en rythme tout près de ses fondations à deux mètres des Ting Tings, et tout allait mieux.

La musique me sauve vraiment la vie tous les jours. Comme l'oxygène les petits vieux : il me faut ma dose d'écouteurs sur les oreilles pour réussir à vivre un peu plus.

Cette semaine j'ai compris que je me dissimulais de mieux en mieux. Mon vrai moi. Le truc noir et gluant qui passe son temps à stresser pour tout, n'importe quoi, et le reste aussi.

Je lui ai parlé d'essayer de fumer de l'herbe pour pas devenir complétement alcoolique ou accro aux somnifères. Pour me détendre. Juste essayer. On a un peu débattu et j'ai fini par dire "tu te rends pas compte (de l'état dans lequel je suis)" et elle a répondu "non je ne me rends pas compte". 

Et là j'ai compris : pour la première fois dans ma vie, je suis entourée par des gens qui ne me regardent pas avec un air grave quand je parle de la mort. Pour la première fois de ma vie je suis entourée par des gens qui croient que j'exagère et que je plaisante.

C'est plutôt grisant. Ils pensent tous que je suis plus forte que faible quand le quota est plutôt au vent contraire. 

Mais, dans le fond, les vrais savent, I'm still a little bit tower of Pisa

Dans le fond, j'attends toujours sans trop y croire le moment où, enfin, les lumières vont s'éteindre.

2 commentaires:

  1. "non, je ne me rends pas compte" parce que je n'ai jamais vécu ce que tu vis. Je n'ai jamais pensé que tu exagérais...
    Je me rends compte que toutes les deux, ces temps-ci, on est très douées pour communiquer sans se comprendre.

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  2. C'est bien ce que je disais. Je suis entourée de gens qui ne peuvent pas se rendre compte.

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