jeudi 1 décembre 2011

Total eclipse of the heart

Well come on, we can't go on
Well come on, we can't go on
Well come on, you can't go home
The night is young
I'm blacking out
But it's been
Fun
This scene is dead / We are scientists
L'incompétence des autres me fait me rendre compte à quel point je suis compétente. 

Les néons de mon bureau m'arrachent les yeux. Mes écouteurs vissés H8 m'arrachent du monde. Et la grisaille, par la fenêtre m'arrache le reste.

Je suis un zombie qui ne s'aperçoit que bien tard qu'on lui a arraché un bras et demi et une oreille. 

Ce que j'aime ? Ce dont j'ai envie ? 

Lire des romans young adult, passer ma vie dans des concerts, dormir profondément, trouver des infos difficiles à  trouver, sourire béatement quand un maquettiste produit une couverture brillante à partir des 3 mots et demi de mon brief. Regarder n'importe quoi avec Tom Hiddleston dedans. Ecouter n'importe quoi avec Keith Murray dedans. Ressentir des papillons pour de parfaits étrangers. Le rosé. Le champagne & all that stuff. 

J'aime aussi quand elle m'a dit qu'elle passerait plein de soirées avec moi quand je lui ai confié que j'étais terrifiée à l'idée de me retrouver à nouveau seule. 

J'aime les chats. J'en veux un. Petit. Minuscule. Pour qu'il reste le plus longtemps possible. 

I got a great idea, I'm gonna wait right here

J'aime les longs mails. Les recevoir. Y répondre. Dans ce sens. Pas dans l'autre.

J'aime les gens qui ont la patience, de me supporter, de m'attendre, d'attendre que je réponse à leurs longs mails. 

J'aime les tiramisu, parce qu'il y a du chocolat, de l'alcool, et de l'Italie dedans. 

J'aime qu'un seul album me permette d'aller un peu mieux. Immédiatement.

J'aime me dire que je ne suis plus amoureuse de personne, et que, dans le fond, je ne l'ai été ni du Watchmen, ni de cet autre avec qui je flirtouille bien gentiment depuis deux ans. Quand ils deviennent trop humain, de toute façon, les garçons ne valent plus le coup. Am I wrong ?
J'aime ses grands yeux noirs. Ses grands cheveux noirs. Ses grandes jambes noires. J'aime quand il se met debout, les bras en croix. J'aime quand il sourit. J'aime sa silhouette dans le noir. J'aime son gros nez en gros plan. J'aime ses oreilles même si on les voit pas - à cause des grands cheveux noirs. J'aime son nombril. La pâleur de sa peau. Le fait qu'il n'ait pas de tatouage. J'aime la couleur de ses lèvres. J'aime la pousse erratique de ses poils de menton. 

Pourtant non. Je ne l'aime pas. 

Lui et quelques autres obsessions me donnent une raisonnette de vivre. Mon entourage me maintient la tête hors de l'eau.

J'aime quand mon lecteur MP3 balance Total eclipse of the heart alors que je cherche mes clefs, puis la serrure, pendant 3h30, complétement saoule, en rentrant de soirée.

J'aime n'avoir rien à foutre du regard des autres.

J'aime attendre la neige.



I gotta great idea
I'm gonna wait right here
I gotta great idea
I'm gonna wait right here
While everything is adding
Up, up, up
Everything is adding
Up, up, up

They're breaking both my hands
They're breaking both my hands
And telling me to
Take it like a man
And take it like a man
Well fuck that
I don't understand
Said I don't understand
So please repeat whatever you just said
'cause nothing's making sense
Well how'm I doing?

The great escape / We are scientists





2 commentaires:

  1. Quand tu dis que les garçons ne valent plus le coup lorsqu'ils deviennent trop humains, est-ce à dire que tu souhaiterais qu'ils restent définitivement mystérieux ? Je ne connais pas l'histoire ni le garçon dont tu parles mais la subjectivité que tu exprimes en utilisant cette vérité générale m'a intéressé, d'autant que, si j'ai bien suivi, ce garçon est la seule personne que tu n'aime pas, dans ton billet. En plus on sent que tu poses une défense entre toi et tes sentiments, qui semblent te faire peur, mais tu le sais je pense, c'est le genre de chose qui ne fonctionne jamais tout à fait, hélas. Au fait, j'ai pensé que je faisais parti de ceux qui ont la patience d'attendre ta réponse aux longs mails alors, si tel est le cas, c'est toujours plaisant d'apparaitre de nouveaux par ici ou par là ;)

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  2. J'aime beaucoup le fait que tu aies plus réfléchi que moi au sens profond de cette note. Mais ce que tu dis est très vrai. C'est une sorte de posture défensive : tant que le garçon reste distant, dans l'ombre, irréel, tout est maîtrisable.

    Et bien sûr, tu es loin d'être le seul mais tu fais partie des personnes patientes. Et on remercie trop rarement les gens patients.

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