samedi 24 mars 2012

Another secret for ya


La seule explication possible est que je suis décédée.

Que c’était vraiment une tumeur au cerveau, qu’elle était particulièrement fulgurante et que hop. Johnson down.

La seule explication possible.

Je suis sûre que j’erre quelque part au Père-Lachaise et que mon esprit se projette en continuant ma vie à ma place.

C’est un peu ce que je me suis dit, quand, doucement, ma quatrième coupe de champagne s’insinuait dans mes veines. Quand, devant moi, Jim écartait les bras et qu’au mien, j’avais un garçon au nom d’écrivain fameux. Jim me regarde, d’un air interrogateur. Il se demande sûrement pourquoi j’ai choisi Oscar comme ami imaginaire et pas lui. J’aimerais lui répondre, mais je ne suis pas sûre qu’il comprenne mes raisons. Qu’il comprenne qu’il est beaucoup beaucoup trop beau. Peut-être que lui se voit comme le Jim de ses vieux jours, le Jim rond, le Jim au poil. Peut-être que lui ne se voit pas comme l’agence photo a fixé son image à jamais.

Je ne me voyais pas moi-même comme la plupart des gens me voient. Ce sentiment a été résumé par un autre garçon, qui me connait mal et qui me connait donc bien, puisque je n’ai pas eu l’occasion de lessiver son cerveau si souvent que ça, et qui a dit : « Peut-être que t’es bonne et que tu le savais pas. ».

Peut-être.

Le fait est que c’est une tradition, je dois faire un bilan. Mais c’est impossible. Parce que le bilan de cette année a été foutu en l’air par 15 jours de folie furieuse. Des rebondissements dignes des meilleurs chirurgiens esthétiques.

Et pendant ce temps là, vous, ici, vous n’évoluez toujours pas. Je ne vous en blâme pas – attention. C’est à ça que vous servez. Les vieux sages de ma vie. Les reminder de « tu as été ça, Johnson. ». De toute façon, je le sais, vous avez toujours préféré mon blog à moi. Vous n’étiez pas déçus en entrant dans ma vie, juste déboussolés. Que je sois différente, même un peu, ce n’était pas ce que vous vouliez. Vous vouliez la recette de base. La pâte à crêpe sans la fleur d’oranger. Certains me l’ont rappelé en croyant que je fermais définitivement ce blog alors que j’essayais simplement de lui trouver un sens dans ma vie actuelle.

Je me sens comme la star d’un tube à qui on demande éternellement de le chanter.

Car oui. J’ai une vie. Depuis peu. J’ai un peu tout ce que je veux. Et il est temps de voir ce que je suis capable de faire avec tout ça.

Alors clairement, je ne ferme rien – mais, un effort, ne vous fermez pas à moi. 

I lived my dreams today
And I have lived it yesterday

And I'll have lived it tomorrow

No don't look at me that way 

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