jeudi 12 juillet 2012

This is what you get when you mess with us


C'est la première fois de ma vie où j'ai été heureuse.

Vraiment heureuse.

Alors je me pardonne d'être aussi perturbée.

Bien sûr, j'ai eu des moments de joie intense, souvent liés à des backstage de concerts et à mes rockstars. Parfois au football (si). Souvent à mon chat. La plupart du temps induits par un mélange d'alcool et de musique.

Mais voilà. Ca se résume à ça.

Je n'avais jamais connu ce sentiment de vivre au jour le jour, sans que rien n'importe vraiment, les ennuis au boulot n'existaient plus, mes problèmes de santé de janvier me semblaient bien loin, je me foutais de l'avenir et de tout ce qui allait plus loin de quand j'allais le revoir. 

Et le pire, c'est que j'ai toujours su quelque part en moi que je ne serai jamais heureuse seule. Je vis plus facilement seule, mais pas plus heureuse. Et je n'aime pas spécialement les choses faciles. 

Ca me fait bien chier de le réaliser maintenant. Maintenant, je sais que l'amour a totalement changé de sens de nos jours, et que, s'il existe sans doute toujours, il n'a plus grand intérêt. Du moins, pour moi. 1 mois de bonheur par ci, par là, pour 3 mois de profonde tristesse, haine & dégoût.

Je ne sais pas ce qui vaut mieux. Je sais juste que voir les gens autour de moi passer d'un lit à un autre en ne sachant même pas qui est la personne en face me rend implacablement triste. 

Je sais aussi que je ne donnerai plus jamais sa chance à un garçon comme j'ai pu me livrer avec l'ex. 

Je me retrouve donc dans le no man's land des relations humaines. Celui des one night stand mais pas des plans cul (et encore moins réguliers)(l'hypocrisie de ce système n'en finira pas de me faire fulminer). 
Enfin... c'est de la jolie théorie. Si l'ex s'est empressé de festoyer et de se vanter un peu partout quand il roulait des pelles à des inconnu(e)s, moi, je suis au point mort de la choppe.

Je suis revenue à la Johnson qui grogne presque quand un garçon l'approche. Car, oui, on m'a draguée, et j'ai même dragué, mais sans envie, sans passion, sans volonté, presque mécaniquement.  Mais quand on a connu un hôtel 5 étoiles, on n'a pas forcément envie de s'enfermer dans un motel miteux.

Je suis à nouveau celle qui a son radar à connards réglé sur la sensibilité maximum et qui voit ses copines se les taper sans comprendre pourquoi. Comment. Et surtout, moi, pourtant antiféministe par excellence, je ne comprends pas comment on peut encourager un mec qui a un comportement de connard en lui cédant sexuellement. On lui montrant qu'en agissant comme ça, il obtient ce qu'il veut.

Comme je ne pardonnerai jamais à mon ex d'être quelqu'un d'aussi bien et d'avoir agi comme un connard sans coeur au moment de notre rupture. Et c'est aussi pour ça que je ne laisse pas tomber, s'il avait voulu une rupture tranquille, qui se passe bien, il fallait s'en donner les moyens. Donc je vais continuer à en parler et à faire ma connasse en espérant (avec beaucoup d'illusions) qu'il retienne la leçon et qu'il largue la prochaine avec un peu plus de franchise, de ménagement et de face à face.

Point WWWASD (WhatWouldWeAreScientistsDo) : If you're the nice guy, act like the nice guy.

Mais, malgré ma désillusion de l'amour, je suis tout de même très fière de n'avoir rien perdu de ma morale moyen-ageuse. De mon respect envers moi même (délirant quand on sait combien je peux me haïr parfois). De ne pas être devenue la traînée de service pour oublier un garçon.


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