mercredi 19 juin 2013

Got to learn to stand on my own two feet


C'est quand même une satanée sale manie de centrer systématiquement ma vie sur des trucs éphémères. 
En ce moment, je ne vis que pour un boulot qui repose entre les mains d'un étranger qui n'est pas encore au courant qu'il a droit de vie ou de mort sur mon avenir pro. 

On sait ce qui s'est passé la dernière fois que j'avais une chose positive dans ma vie.

Quelque part, ça ne m'ennuierait pas trop d'être foutue à la porte. Ca me forcerait à me sortir les doigts du... et à entreprendre quelque chose. 

Car je suis devenue quelqu'un sans valeur ajoutée. 

Des amis que je vois tous les 36 du mois et pour qui je suis une étrangère qu'on voit entre deux portes et entre deux pintes. Une famille pour laquelle je suis trop excentrée et sans doute trop excentrique. Une passion en plein blocage. 
Et des proches, plus proches, qui relèvent la tête et me voient entrer chez eux, presque étonnés que je sois là en chair et en os, et qui déclarent "bah t'es en France ?"

Oui, apparemment, je fuis beaucoup et ce que retiennent les gens de ma vie ce sont mes photos de vacances.

Ces moult départs ont servi aussi à tasser New York et les sanglots irrépressibles qui secouaient mes épaules à chaque "alors c'était bien ?"

La seule chose rassurante c'est que le feu est toujours là, et que si on marche trop sur la comfort zone de Johnson, Johnson mord. Fort.

Ce que je préfère dans la confrontation, c'est m'apercevoir que c'est la violence qui gagne toujours. On a beau faire tous les efforts du monde pour se contorsionner et faire avancer quelque chose, aller à la rencontre de quelqu'un, rien ne passe. Mais guetter l'instant de faiblesse de l'autre et lui mettre le nez dedans en lui ressortant tout son ressenti accumulé, c'est généralement une libération totale. 

Autrefois on m'appelait Pain comme "Pain in the ass", et je suis contente de voir qu'elle n'a pas tout à fait disparu. 

Mais il y a quand même de fortes chances pour que mon entreprise ne me laisse pas m'enfuir moi et toutes mes jolies compétences pour un si jeune âge - où on peut encore me sous-payer. Et que cette jolie prison dorée, seule chose que je connaisse et qui me connait pourtant si mal, soit un couloir de la mort pour la Johnson que j'aimais bien.

Moi qui ne suis déjà plus qu'une carcasse à mi-temps.



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