mardi 10 novembre 2015

Be the man that gets them up on their feet



Les semaines passent comme des tempêtes parce qu'elles sont remplies à ras bord.
Je n'aspire qu'à une chose, vivre mes quelques moments de répit un énorme casque sur les oreilles, The 1975 à fond, me faire un sandwich, et le mâchouiller devant la mine frustrée de Marlou, en regardant mon plafond, encore et toujours.

J'ai changé plusieurs fois de plafond, hein, mais c'est toujours chimériquement le même. 
Je mâchouille seulement avec de moins en moins de conviction.
Puisque ma conviction, ma force et ma ténacité m'ont quitté il y a à peu près un an, quand tout a basculé.

Quand une poignée d'inconséquents ont fait joujou avec mon coeur just because. Quand ils ont évacué ça les mois suivants avec un "bah on se rendait pas compte".

Bah non.

Puisque les gens ne se rendent jamais compte, à quoi bon les inclure ?

J'ai parcouru mon blog à la même date, il y a un an. Et fuck j'étais heureuse. Comme jamais. 
A quoi ça tient.

Depuis, le sourire franc a disparu tout à fait. Me reste le smirk. Ce sourire en coin qui ne monte pas assez fort et n'atteint jamais les yeux. Ne gonfle pas la poitrine.

Je me roule dans mon canapé ouvert, comme l'année dernière. En commémoration fortuite. Je souffle pour moi.

Une année débile vient de s'écouler. Gâchée comme beaucoup dans ma vie par un "On s'en rendait pas compte". 

La vengeance ne m'effleure même pas, parce qu'il y avait trop d'amour à la base. 
On ne se venge pas d'un fruit appétissant acheté au marché pour son parfum unique et qu'on découvre pourri en le déballant une fois chez soi. 
On le jette.
Et on constate qu'on a perdu une poignée d'euros. 
Voilà. 

Des tapes dans le dos et des encouragements de "T'es hyper forte !" "T'as fait ce qu'il fallait !" d'il y a un an ne restent que des haussements d'épaule et des "Putain, lui je lui claquerais bien la gueule, en toute amitié pour toi Johnson." ou des "Ce mal qu'il a fait en si peu de temps".

Alors j'écarquille les yeux, je réalise une parcelle de plus de la vérité de tout ça, puis je me ressaisis et je leur démontre en deux trois phrases qu'il avait pas un mauvais fond. Pas lui en tout cas.

Je me rends compte dans ces moments là de ce qu'il a infligé à mes proches. Le fait de récupérer la Johnson de 16 ans et demi, avec ses cernes, son dégoût de l'Homme et ses certitudes que toutes ces conneries de sentiments, c'est pas pour elle. 

Le bond en arrière dans ma vie, dans la gueule de mes amis. Le découragement que je lis derrière leurs yeux compatissants, que je croise de plus en plus rarement, parce que je suis une oeuvre de charité désormais, dont on s'occupe comme de ses papiers, parce qu'il le faut bien.

Ca me tue. Ca me ronge. 
Ce sont mes amis l'important, pas ces choses extérieures sur lesquelles je n'ai aucune prise, mais qui me foutent pourtant à genoux. Impropre à la fréquentation. 

Bitch, what have you done... 

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