mercredi 23 janvier 2008

Farewell


J'avais une petite dizaine d'année la première fois qu'il m'a fait rougir,
et ce matin, après une nuit agitée, j'ai ouvert des yeux rouges, allumé deux trois interrupteurs puis la télé, en bruit de fond...
Nomination oscars... blablabla... hier Soho... 28 ans... Brokeback Mountain...
Heu ?
Le blabla n'en finit pas et moi je ne comprends pas. Ils parlent de quoi ?
Je ne suis pas sûre d'avoir bien entendu, j'aimerais beaucoup ne pas avoir entendu.
Que ce soit une de ces hallucinations de demi-sommeil.
Mais non.
Mes sourcils se froncent, mon nez tremble, il faut que je communique.
Après un texto puis deux, j'oublie que le temps passe, prise dans mes pensées.
Mes sourcils toujours froncés.
Je l'aimais vraiment beaucoup.
Tout au long de la matinée, ça arrêtra mon flot de paroles habituelles.
Je ne sortirais de ma torpeur que pour parler d'Alexandre Le Grand.
Et pour cette idée qui trotte depuis quelques heures... pourquoi ça m'importe tant ? un jeune type qui meurt à l'autre bout du monde. Oui, ça arrive tous les jours, toutes les heures, tout le temps...
Ca me chagrine d'avoir prêté tous mes dvd de lui, pourtant je suis sûre que ça n'aurait rien changé.
Je suis encore dans ma phase "c'est pas possible".
Demain je déblatererais sûrement sur ma morbidité qui doit être feinte, parce que vivre avec les morts, finalement, et banaliser ma relation avec mes idoles, de mes admirés, et de mes aimés, tous indubitablement morts ça ne vaccine en rien quand l'une des exceptions rejoint la masse.
Farewell...

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