mercredi 19 octobre 2011

I beg to dream and differ from the hollow lies

Certains d'entre vous m'ont connue dans une soirée post-it. Ce genre de soirée où ma monomanie s'attache à un bloc de paginettes fluorescentes et où je nomme les gens.

Tout a commencé lorsque j'étais Dieu. 

C'était il y a 5 ans, à une soirée déguisée où je n'avais pas de déguisement, j'ai piqué une idée à Oz dans Buffy, je me suis collée dessus un post-it avec écrit "Dieu". 

J'ai créé mon Olympe en nommant des dieux divers et variés parmi mes amis - et mes ennemis. 

Façon pour moi, l'handicapée communicationnelle qui ne sait rien dire d'autre que sa vérité pure et entière, de mettre des mots sur les gens. 
Sous couvert d'humour, dans mes soirées post-it, je n'ai pas ce moment de flottement erratique où je me demande "mais qui il est en fait ?". L'erreur 404. Le blue screen of death de mon cerveau. Ce moment qui me fait souvent partir en courant et qui gâche la soirée de la personne qui aura couru après moi. 

Oui, les filles, les gars, se faire courir après est largement overrated.  
Enfin, si vous êtes aussi angoissée que moi à l'idée de rendre la vie des autres moins bien par votre unique présence.

Et oui, quand je bloque sur vous, ce n'est pas parce que je veux votre corps/votre âme/votre bouteille (enfin si, peut-être), c'est parce que je me demande : "qui es-tu pour moi ? que seras-tu pour moi ? pourquoi es-tu dans ma vie ?". 

La réponse se limite souvent à un prénom, une vague occupation professionnelle, quant au "quand", c'est souvent "plus rien dans 3 mois" et enfin "pourquoi ?" : un hasard pur et simple.

Non, la question qui reste le plus en suspend est "...pourquoi es-tu resté ?". 

Ceux qui me plaisent le plus sont ceux qui restent. C'est rare ceux qui restent.

Alors oui, passer à côté de quelqu'un et lui coller un post-it sur le poitrail l'air de rien est un moyen pour moi de trouver calmement des réponses à mes questions. A me forger ma propre vérité, vérité de consolation, mais vérité quand même. C'est surtout un moyen de vous dire ce que vous êtes pour moi sans tomber dans le larmoyant "mais tu sais biiien que je t'adoooore" que vous prenez toujours - si - comme un boulet que j'attache à votre cheville. 

Et puis un post-it ça n'est jamais assimilé à une tentative de drague. 
(A part dans Grey's anatomy mais passons.)

En ce moment, et depuis plus d'un an, j'aimerais coller un post-it sur le blog d'un garçon à qui je parle de temps en temps, un possesseur de vérité, une des rares personnes qui me fasse sourire à chaque fois qu'elle m'adresse la parole - d'un sourire qui vient du ventre, un être de lumière(s), de petits riens et de bonheur. Un garçon à qui je parle peu parce que j'aurais peur de perturber son monde avec mes tempêtes, mes trous noirs et mon néant. 
L'inverse de moi. 
J'aimerais coller un post-it sur son blog qui dirait "tu as du talent". Juste pour qu'il le sache. 

Même si c'est ma vérité, c'est une vérité quand même.

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