mardi 13 mars 2012

Tear you appart

Cher blog,

Ca fait longtemps qu'on se connait maintenant. J'avais 15 ans, t'en avais beaucoup moins, on était en 2004. 
Depuis, j'ai changé - de couleur de cheveux, d'amis, de ville - et tu as changé - de plateforme, de banner, de police et de lecteurs. 

Il fut un temps où ce que je t'écrivais était soit très drôle, soit très triste et souvent les deux à la fois. Un peu à mon image. 

Je me rends bien compte que depuis quelques temps ça n'est plus pareil. Tu ne manges pas tous les mois à ta faim - et les rares fois où je te sers quelque chose, c'est presque toujours indigeste. J'ai arrêté de faire attention à toi, de parler de toi autour de moi. Je ne te décore quasiment plus de jolies photos prises moi-même. Plus personne ne te rend visite.

Nous sommes tombés dans une routine. Et puis, il y a eu un autre blog dans ma vie. Celui de l'hormone. Et forcément, la nouveauté, les sujets faciles, les photos de garçons à demi nus... les gens sont tous partis là-bas. Ne sont restés que les stalker vicieux et quelques vieux habitués, qui, comme ceux d'un bar miteux, ne se dévisseraient pas des sièges même si le toit devait leur tomber sur la tête.

Je suis devenue éditeuse, et pourtant, je relisais à peine ce que je postais ici. Mon orthographe anarchique ne te gratifiait d'aucun égard. J'ai arrêté de parler de ce qui était vraiment important.

A l'heure actuelle, avec tous les gens qui connaissent cet endroit, je peux éventuellement parler du temps, des oiseaux qui chantent et crypter le reste.

Alors, blog de moi, mon plus fidèle compagnon, mon meilleur ami de quand j'en avais plus, voilà, nous sommes à la croisée des chemins. Je ferme ? Je continue ? Je mets tous mes efforts pour te redonner un beau plumage ? Je te laisse crever de ta belle mort ? Je sais pas, aide moi, tu sais bien comme je ne sais pas choisir (et que c'est pour ça que les notes sont dix fois trop longues).

Et puis, il s'agit de ta vie. Envoie moi un signe. Redonne moi envie. Tu m'as apporté beaucoup, oui, c'est sûr, sans toi je serai morte, toujours en très mauvaise compagnie, et surtout lâche. Sans toi, je n'aurais jamais signé mon pacte d'honnêteté. De dire ce que je pensais, tout le temps, à tout le monde. Je n'aurais jamais la peur de ma vie, mon premier amour, un bro, ma plus grande déchirure du coeur, des révélations à n'en plus finir et un début de roman qui prend forme.

Je crois que l'on s'est trop aimé. Que notre fusion n'a jamais été comprise. Et je ne sais quoi faire de toi, de nous. Trop d'histoire en commun pour te laisser, mais je suis aussi connue pour mes départs précipités pour ne jamais revenir. Et tu n'as même pas de jambes pour me courir après.

Tu comptes trop pour que je prenne une décision hâtive, je vais encore te titrer de chansons anglaises, avec l'arrivée du printemps, peut-être revivras-tu à pleins tubes.

Je voulais juste te dire que je ne t'oublie pas. Que je n'oublie rien. Et que si le temps passe, tu es la seule chose qui me permette de le supporter.

Merci old pal.

4 commentaires:

  1. Ha ! on me signale à l'instant que la peine de mort pour les blogs vient d'être abolie.C'pas d'chance....

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  2. Well, je ne saurai plus vraiment où trainer mes bottes apres ca tu sais :) je crois avoir un peu suivi toutes les pérégrinations bloguesques de Madame :) J'ai toujours cherché et souvent trouvé...

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