samedi 15 février 2014

I'm all in, it doesn't matter what this is

[Aaaawwww]

J'ai complètement buggé. On m'a posé une question simple pourtant : "Et toi Johnson, c'est quoi ton genre de mec ?". 

Hum.

C'est pas comme si j'avais 10 ans de blog ici et 3 sur celui d'à côté où je dissèque cette notion.
Le fait est que je n'avais aucune réponse à formuler.

Et pire que ça : je ne sais plus qui je suis.

Oh.My.Gosh.

Et non, pas de crise existentielle. Pas de terreur universelle.

Juste une vague flemme de devoir reconstruire une carrière si jamais je n'étais plus éditrice.

A part ça : la gamine qui rêvait depuis toujours au grand amour et qui espérait qu'un jour, enfin, on pourrait l'aimer en retour (=> vomir ici), est bien décédée, ainsi que son petit coeur tout mou, quand il a fallu devenir adulte, il y a un an de cela. 

Le grand rêve romantique débile qui m'a poussé à ouvrir ce blog il y a si longtemps est enterré très profond. Plus de signe même qu'il puisse revenir à la vie.

A la place, il y a juste une sorte d'envie immarcescible de profiter de chaque instant, puisque tout lâche. 

Les anévrismes. Les freins d'une voiture. Les nerfs. La planète.

J'étais une personne mesurée et très propre, dans sa morale, ses convictions et ses buts dans la vie.

Je suis devenue une sorte de monstre aux lèvres rouges et aux yeux injectés de sang, qui titube le jour et agrippe la nuit des tas de gens dans sa toile. 

Je me nourris d'inconnus, de leurs histoires, de leurs collisions avec ma comète. Ils sont autant d'histoires qui arrivent encore à m'émouvoir, quand tout le reste n'est qu'un jardin desséché. 

J'ai une vie confortable. J'ai réussi à mettre ça de côté. 
Mon cerveau, lui, jette toujours des regards noirs à cette époque où je me suis laissée aller à espérer dans les bras d'un garçon qui me donnait toute raison de croire que lui aussi.

Je pense qu'il ne se laissera plus jamais avoir. 
Par fierté sûrement. 

L'amour m'a guidée dans tous les panneaux, m'a jetée dans tous les escaliers, m'a enterrée dans tous les fossés qu'on a rencontrés. 

Je crois que je l'ai laissé dans une de mes étagères. Entre le Titanic et Oscar Wilde. 

Je crois que mon nouveau guide est ma sacro-sainte liberté. Celle que j'essuie bien dans la gueule de qui tente de me dire "bah non, faut pas faire ça !". 

Depuis longtemps, je deviens violente si jamais on m'empêche de passer lorsque je veux aller quelque part et que je suis dans un état de nerf/d'ébriété/de tristesse certain. J'ai toujours été cette Johnson. 

Je la suis juste un peu plus pleinement maintenant. 

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