mardi 2 juin 2015

If you want it you can lose, don't bother




Le couloir est vide alors j'ose un petit serrage de poing de la joie, discret, accompagné d'un demi sourire. Parce qu'il ne faut pas trop en faire, ma vie n'est qu'à moitié cool.

Elle a longtemps été complètement nulle, donc c'est une demi victoire. Une moitié de gain. 50% de chance d'être heureuse quand je me lève le matin.
Un jour sur deux. 

J'ai reçu une brouette de bonnes nouvelles, donc je profite d'être seule dans ce couloir pour évacuer un peu de cette vapeur euphorique qui est montée en moi. J'ai peu l'habitude.

"ouais enfin bon, avec ça on est toujours seule."

Allons bon.

"sérieux. C'est pas une réussite ; tu n'es pas considérée ou reconnue : tu es utile, tu es une petite main de l'ombre qui fait son job et à qui on demande rien d'autre, parce qu'on souhaiterait surtout pas qu'elle s'éternise plus que nécessaire dans le coin."

Mon petit poing se desserre, mon sourire fond en une resting bitch face tout à fait habituelle, et je reprends mon chemin. Les épaules un peu moins tendues et nouées que de coutume.
C'est déjà ça. 

"ne crois surtout pas que tu as ta place où que ce soit. Tôt où tard, ça s'envole. Les gens s'approchent, voient ce qu'il y a vraiment à l'intérieur et fuient."

Je sais.

"n'oublie jamais que le seul mec à qui tu as plu en trois ans a carrément préféré la solitude à ne serait-ce qu'apprendre à te connaitre."

Oui, c'est vrai.

"tu es juste là au bon moment, au bon endroit. Une habitude dans la vie des autres, quand ils ne t'oublient pas, tu ne fais aucune différence. Tes seules victoires, tu les remportes dans les endroits où tu es remplaçable. Personne ne fera de toi la personne centrale de sa vie. Tu ne fais que passer. Alors baisse la tête, et rentre chez toi."

Chez moi.








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